Les travailleurs de Sudbury défendent la dignité du travail
Appuyons les travailleurs de la santé en lockout à Sudbury
Piquetage devant CarePartners à Sudbury
Les travailleurs de la santé à l’emploi de Care Partners à Sudbury sont en lockout depuis le 31 mai. Ils sont membres de l’unité 79 de la section locale 2010 du Syndicat des Métallos et négociaient une nouvelle convention collective quand CarePartners a rompu les négociation et les a mis en lockout.
Cette attaque contre les travailleurs de Sudbury semble être liée avec les négociations présentement en cours entre CarePartners et ses 2600 travailleurs en soins à domicile de toute l’Ontario qui sont représentés par le Syndicat international des employés de service (SIES).
Les travailleurs de Sudbury en lockout, dont la majorité sont des femmes, coordonnent et programment les visites à domicile aux patients dans le nord-est de l’Ontario. Leur salaire le plus élevé est de 16,15 $, soit un peu plus que le salaire minimum de 14 $ en vigueur en Ontario. Leur syndicat revendique des salaires comparables à ceux des autres employés du même secteur dans la région de Sudbury et l’inclusion d’une clause dans la convention prévoyant une résolution commune des plaintes pour harcèlement que les travailleurs déposent contre leur employeur, au lieu que l’employeur fasse lui-même l’enquête.
La compagnie a répliqué avec une offre sans augmentation de salaire et des coupes dans le nombre de congés de maladie payés et des changements à la programmation du travail de fin de semaine qui créent des problèmes aux travailleurs et à leurs familles. La compagnie a aussi menacé d’éliminer une clause grand-père qui s’applique aux anciens employés de la Croix rouge canadienne, ce qui réduirait leurs prestations de pensions et d’avantages médicaux. Les travailleurs ont rejeté cette offre à plus de 95 %. En guise de représailles, CarePartners a mis les travailleurs en lockout.
CarePartners obtient ses contrats de service de soins à domicile, en vertu du Régime d’assurance-santé de l’Ontario (RASO) par le biais du Réseau local d’intégration des services de santé (RLISS). Ces partenariats public-privé sont une vraie mine d’or pour les entreprises de services de santé axées sur le profit comme CarePartners. Le SIES et le Syndicat des Métallos soulignent que le RLISS verse environ 50 $ pour chaque heure de service de soins à domicile de base. Des entités privées comme CarePartners paient les travailleurs de soins à domicile et le personnel d’administration entre 15 et 19 dollars de l’heure. Les profiteurs privés empochent entre 30 et 35 dollars de l’heure. La livraison privée des soins de santé est une manoeuvre pour payer les riches.
Le mois dernier, la Fédération des travailleurs et des travailleuses de l’Ontario, le District 6 du Syndicat des Métallos, les sections locales 1005, 1500 et 8702 des Métallos, le SEPFO, l’OSSTF, l’Association des enseignantes et des enseignants catholiques anglo-ontariens, la section Locale 1 du SIES et d’autres syndicats ont organisé un rassemblement devant le bureau-chef de CarePartners à Kitchener et à Sudbury.
Une centaine de travailleurs manifestent le 5 septembre au bureau chef de CarePartners à Kitchener.
Appuyez les travailleurs de la santé en signant la pétition qui demande à la ministre de la Santé de l’Ontario, Christine Elliott, de forcer CarePartners à revenir à la table de négociation. On peut la signer en allant ici.
(Photos: LR, USW 2020)