Les travailleurs accidentés dénoncent la réduction du taux de cotisation des employeurs et le décès chez Fiera Foods
– Réseau ontarien des groupes de travailleurs accidentés –
Rassemblement devant Fiera Foods le 2 octobre 2019
Le réseau ontarien des groupes de travailleurs accidentés (ONIWG) est consterné par le fait que le gouvernement Ford et la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents de travail (CSPAAT) offrent un autre cadeau considérable aux employeurs sous forme d’une réduction de 17 % du taux de cotisation, en particulier avec l’annonce le même jour de la mort d’un cinquième travailleur à Fiera Foods. Combiné à la réduction du taux de 30 % de l’an dernier, cela signifie des milliards de dollars de moins dans le système à un moment où les statistiques de la CSPAAT montrent une augmentation du nombre de blessures et accidents et que des entreprises comme Fiera Foods ne sont pas tenues responsables.
« Les accidents de travail sont à la hausse, les emplois précaires et peu sûrs augmentent, la pauvreté des travailleurs blessés est endémique, et voilà que les employeurs reçoivent une aide financière de 600 millions de dollars ?, a déclaré la présidente du GTNO, Janet Paterson. Est-ce que Fiera Foods obtiendra également cette réduction de 17 %, malgré son histoire ? Ce n’est tout simplement pas juste. C’est assez la soumission aux grandes entreprises. »
Lors de son assemblée générale annuelle le 25 septembre, les représentants de la CSPAAT ont également déclaré que le système est maintenant financé à 110 %. La réalité, cependant, est que le succès financier de la CSPAAT se fait sur le dos des travailleurs accidentés, près de la moitié des travailleurs ayant une invalidité permanente vivant à des niveaux de pauvreté ou proches de ceux-ci.
« Ils sont fiers d’être financés à 110 %. Eh bien, regardons à comment les travailleurs accidentés sont ‘financés’, eux, s’indigne Janet Paterson. Nous avons des membres à qui on a refusé l’indemnisation pendant des années et qui sont financés à 0 %. Ils ont été forcés de recourir à l’aide sociale. Nous avons des personnes réputées occuper des emplois qu’elles n’ont pas réellement, vivant avec moins de 100 dollars par semaine de la CSPAAT, ce qui les rend ‘financées à 5 %’. Imaginez si la CSPAAT utilisait une partie de ses 110 % pour indemniser correctement les employés. »
Le réseau rappelle à la CSPAAT et au gouvernement que les employeurs ne versent pas des cotisations par charité ou bienveillance, ils le font parce que les travailleurs ont renoncé à leur droit de poursuivre les employeurs pour blessures au travail en échange d’une compensation équitable. Mais maintenant, les employeurs obtiennent une assurance de plus en plus économique et les mauvais patrons comme ceux de Fiera Foods sont protégés de toute responsabilité, tandis que les travailleurs accidentés sont laissés pour compte.
« Des histoires comme celle-ci montrent que l’Ontario est de plus en plus ouverte à l’exploitation, a déclaré Paterson. Mais nous n’acceptons pas cela. Nous n’arrêterons pas tant que justice ne sera pas rétablie dans le système d’indemnisation des accidents du travail et que justice sera rendue aux travailleurs accidentés. »
Pour plus d’informations, contactez Janet Paterson au 807-472-6910
(Photos: LR)