À titre d’information
Le logement et l’hébergement sécuritaire sont un droit!
Lors de sa journée annuelle de « profil instantané », Hébergement femmes Canada mesure à quel point les besoins des femmes et des enfants en hébergement sont satisfaits. Lors de cette journée en 2018, 218 femmes et 186 enfants ont demandé un hébergement dans 105 maisons de transition et d’hébergement. De ces 404 demandes, 159 demandes d’hébergement pour femmes et 145 demandes pour enfants ont été refusées en raison d’un manque de places. De toutes les personnes demandant un hébergement, 75 % ont été refusées. Lors de cette journée, 47 % des maisons d’hébergements qui ont répondu à la demande d’information ont affirmé qu’il n’y avait aucune place de disponible.
On a pu voir avec la tenue de cette journée de profil instantané que trois femmes et enfants sur quatre qui sont venues demander un hébergement ont été refusées. Neuf personnes sur dix ont demandé un hébergement parce qu’elles n’étaient pas en sécurité chez elles. Le nombre de maisons d’hébergement qui manquaient de places disponibles et le taux de refus d’hébergement pour les femmes et les enfants étaient plus élevés en 2018 que dans les trois années antérieures.
Dans un rapport récent, Hébergement femmes Canada affirme que les responsables d’une maison d’hébergement sur cinq ayant participé au sondage ont dit qu’il n’y avait pas eu d’augmentation du financement des maisons d’hébergement depuis dix ans. Le manque de financement fait en sorte qu’on doit refuser l’hébergement et a des conséquences graves pour le personnel. Kaitlin Bardswich, la coordonnatrice des communications et du développement à Hébergement femmes Canada, a dit : « Il y a un niveau élevé de roulement de personnel et celui-ci a une surcharge de travail en plus d’être sous payé bien qu’il gère des situations difficiles tous les jours de la semaine. »
Le refus de respecter même les besoins les plus fondamentaux tels un hébergement et un logement est un grave réquisitoire contre les gouvernements qui prétendent parler au nom des femmes, qui se vantent de leurs réalisations et se disent très préoccupés. Les gouvernements et les partis cartels qui rivalisent pour le pouvoir se prêtent au jeu grossier des promesses non tenues dans un système qui ne permet pas au peuple de forcer les gens au pouvoir à rendre des comptes de leurs actes.
Cette situation montre que la classe ouvrière doit prendre en main la question du pouvoir politique pour affirmer le droit des femmes, des enfants et de tous et toutes à un hébergement et un logement sécuritaires en tant que droit qui leur appartient en tant qu’êtres humains. Prenons nos affaires en main ! Parler en notre propre nom est une étape importante dans le travail pour devenir les décideurs et créer une société dans laquelle les droits des femmes et des enfants et les droits de tous sont défendus et garantis.
(Sources : CBC)