Les justes revendications des employés de soutien de l’Université du Québec à Montréal
Suite à leur position militante à la défense de leurs justes revendications, les employés de soutien de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ont été en mesure de conclure un nouvelle entente pour leur convention collective qui inclut leurs demandes de négocier eux-mêmes leurs salaires. Réunis en assemblée générale le 19 septembre, ils ont voté à 87 % pour l’entente de principe conclue plus tôt durant la semaine entre les représentants de l’UQAM et ceux du Syndicat des employées et employés de l’UQAM (SEUQAM). Cela mis fin à leur grève qui avait débuté le 3 septembre.
Un des enjeux principaux de la grève était la question des salaires. L’UQAM offrait à ses employés de soutien, pour 2019 à 2025, des augmentations salariales basées sur la politique salariale gouvernementale (PSG). Il s’agit du taux d’augmentation salariale dans le secteur public tel qu’il sera négocié entre le gouvernement et les syndicats du secteur, et ce taux n’est évidemment pas encore connu. Les employés ont rejeté cette offre et ont demandé de véritables augmentations salariales déterminées par la négociation. La convention collective ratifiée prévoit les augmentations salariales pour 2018 et 2019 et comprend une garantie d’augmentations salariales égales ou plus élevées que ce que les travailleurs du secteur public vont être capables de négocier avec le gouvernement.
Le syndicat souligne qu’il a été capable d’obtenir des améliorations dans les clauses relatives à la conciliation travail et vie personnelle, les jours de maladie et les heures supplémentaires.
« Les membres sont fiers de s’être mobilisés afin d’avoir des minimums d’augmentations salariales garantis et d’éviter d’être totalement dépendants de la PSG », a déclaré Louisa Cordeiro, présidente du SEUQAM.
Les employés de soutien ont organisé plusieurs actions pour obtenir satisfaction à leurs justes revendications.
Le 12 septembre, plus de 2000 personnes ont manifesté dans les rues de Montréal en appui à leur lutte pour leurs droits. Comme 2019 souligne le 50e anniversaire de l’UQAM, le Syndicat des employés de soutien a organisé la manifestation sous le thème : « UQAM, 50 ans de solidarité ». Les employés ont souligné avec force que leurs conditions de travail ont une incidence directe sur les conditions d’apprentissage et de vie des étudiants et des étudiantes et sur toute la communauté universitaire.
La marche a débuté à la Place Pasteur à l’UQAM, s’est poursuivie sur la rue Ontario et s’est terminée sur la rue Fullum où se trouve le bureau du ministère de l’Éducation du Québec. Elle a rassemblé des travailleurs et travailleuses de nombreux autres syndicats venus marcher avec eux, ainsi que bon nombre d’étudiants. « Les employés de soutien sont indispensables. Ils ont besoin des meilleures conditions de travail pour nous offrir les meilleures conditions d’étude, a dit un étudiant. Le refus de l’administration de l’UQAM et du Conseil du trésor de reconnaître la réalité et la justesse de leur demande n’est pas acceptable. » Dans les rues, nombre de personnes les ont salués, solidaires de leurs demandes.
La présidente du Syndicat des employés de l’UQAM (SEUQAM), Louisa Cordeiro, a déclaré lors de l’action : « Nous voulons continuer à contribuer à l’essor de notre institution, mais pour garder les membres des différents groupes de travail, que ce soit les professionnels, les techniciens, les employés du groupe bureau et les employés aux métiers et services, il faut les traiter convenablement et cela passe par des salaires décents ».
(Photos: LR)