Tout en oeuvre pour humaniser l’environnement naturel et social!
— Discussion sur la Plateforme du PMLC —
Le monde entier s’unit pour exiger qu’on accorde l’attention méritée à la Terre Mère. Des mesures doivent être prises pour surmonter les ravages des changements climatiques et mettre fin aux pratiques destructrices des monopoles et des oligopoles telles que la fracturation, les coupes à blanc, les pratiques minières abusives, la contamination des lacs et des océans, la privatisation de l’eau, les évaluations environnementales frauduleuses. Il faut mettre un terme à la dépossession des détenteurs légitimes et défenseurs de la terre et à tous les autres abus qui se multiplient à la poursuite des objectifs antisociaux et antinationaux du néolibéralisme.
Il est urgent d’inverser cette tendance destructrice alarmante. Partout dans le monde, les luttes populaires restreignent l’action des monopoles, des oligopoles et des gouvernements à leur service ou parviennent à les empêcher de polluer, de détruire, de surexploiter, de violer les droits souverains des peuples autochtones et de mener des guerres à leurs fins étroites. La lutte des travailleurs pour s’investir du pouvoir de décider de leurs affaires rassemble des personnes de tous les horizons pour devenir une force organisée qui prend la défense des droits de tous et toutes.
Le Parti marxiste-léniniste du Canada affirme clairement que l’environnement naturel et l’environnement social ne peuvent pas exister en harmonie sans qu’on s’oppose aux stratagèmes des gouvernements pour payer les riches qui sont mis en oeuvre partout au Canada. Le PMLC s’oppose spécifiquement à l’utilisation des graves problèmes de l’environnement et de l’économie pour justifier l’expropriation des peuples autochtones et aller à l’encontre du désir exprimé par les Canadiens concernant des projets tels que le pipeline Trans Mountain et la construction du gazoduc Coastal GasLink (CGL), et s’oppose surtout à ce que cela se fasse au nom de l’« intérêt national ». Ces projets sont assimilés à l’intérêt national pour empêcher les gens de jouer un rôle dans les prises de décision qui les concernent et pour que le problème des changements climatiques ne soit pas réglé en faveur d’une humanisation de l’environnement naturel et social.
Il n’y a pas de muraille de Chine entre l’environnement et l’économie, mais ils ne peuvent être harmonisés en continuant d’exproprier les peuples autochtones qui sont les gardiens et les protecteurs de l’Île de la Tortue et les détenteurs de droits souverains sur ce vaste territoire. Les peuples autochtones n’ont jamais renoncé à leurs droits ancestraux souverains et continuent courageusement de défendre l’île de la Tortue contre les indignités du pillage et de la ruine coloniaux. Que tous exigent que les gouvernements établissent de nouveaux arrangements respectant les droits souverains des peuples autochtones sur leurs terres ancestrales.
La Terre Mère est l’un des deux piliers de toute richesse sociale, l’autre étant le travail. La société moderne ne peut être construite sans défendre consciemment la dignité des deux. Le non-respect de la Terre Mère, des travailleurs, des peuples autochtones ou de la nouvelle génération mène la société à sa perte. Tout gouvernement qui ne s’acquitte pas de ses devoirs sur ces différents fronts ne mérite pas de gouverner.
La tâche à l’ordre du jour est d’activer le facteur humain/conscience sociale pour éliminer le facteur antihumain/anti-conscience. Il est possible de trouver des solutions aux graves problèmes qui menacent la Terre Mère seulement si les travailleurs ont leur mot à dire et peuvent exercer un contrôle sur la production et la distribution du produit social.
Il est également impératif de dénoncer les guerres d’agression et d’occupation menées par les États-Unis et l’industrie de guerre américaine qui est le plus grand pollueur du monde. Le département américain de la Défense est l’organisme gouvernemental qui utilise le plus les combustibles fossiles au monde. La consommation quotidienne de carburant des avions, des navires, des véhicules au sol et des installations de l’armée américaine dépasse celle de pays entiers. Ajoutez à cela l’impact environnemental de l’utilisation de munitions à l’uranium appauvri et d’armes chimiques telles que les défoliants, telles qu’utilisées pendant la guerre au Vietnam, en Afghanistan, en Irak et en Syrie. Nous devons également nous opposer au déploiement d’hommes et de femmes de l’armée canadienne dans les guerres d’occupation américaines et dans les missions de l’OTAN et de l’ONU menées au nom de l’aide humanitaire, de la paix, de la liberté et de la démocratie.
Les gouvernements fédéral et provinciaux, quel que soit le parti au pouvoir, ont montré qu’ils s’identifient pleinement à l’étroitesse des intérêts privés et aux exigences du gouvernement de guerre aux États-Unis. Leurs discours sur le besoin de protéger l’environnement sont absurdes s’ils sont au service de ces intérêts. Nous connaissons par exemple les discours grandiloquents des partis cartellisés pour faire croire aux citoyens qu’ils sont les protecteurs de l’environnement. Ils cherchent à diviser tout le monde selon qui est en faveur d’une taxe sur le carbone et qui s’y oppose, mais pendant ce temps le gouvernement achète un pipeline de bitume à grand débit qui est contesté par de très nombreux Canadiens à cause justement des dangers qu’il pose pour l’environnement. L’élite dirigeante, ses médias et ses partis politiques tentent de définir un « new green deal » (un programme de sauvetage de l’économie qui serait plus « vert ») et sa contrepartie, un anti « new green deal », autour desquels polariser tout le monde pour l’élection fédérale. C’est en divisant tout le monde en fonction de qui est pour ou contre la taxe sur le carbone, pour ou contre le « new green deal », pour ou contre « la création d’emplois », pour ou contre le consentement obligatoire des Premières Nations et autant d’autres façons de fausser le problème qu’ils veulent empêcher les gens de formuler pour eux-mêmes ce qu’ils veulent et ce dont ils ont besoin. Faire en sorte que l’environnement soit durable n’est pas le grand problème du XXIe siècle, le problème du siècle est comment faire pour que les citoyens deviennent les décideurs.
Cela signifie que la préoccupation face à la dégradation de l’environnement et la destruction de la Terre Mère doit être développée consciemment en un mouvement pour investir le peuple du pouvoir de décider et lui donner préséance dans les prises de décisions concernant les affaires économiques, politiques et sociales.
Le PMLC soutient toutes les actions de la jeunesse, de la classe ouvrière, des communautés et des peuples autochtones qui restreignent les monopoles et les oligopoles dans leurs réclamations et leurs activités destructrices. Il faut mettre un terme aux plans secrets des monopoles, des oligopoles et des gouvernements à leur service à l’encontre de l’économie socialisée et il faut mettre un terme à leurs plans de guerre. Tout ce qui concerne l’économie socialisée doit être public et dévoilé pour que tous puissent voir et évaluer. C’est pour cela que le PMLC lance l’appel aux travailleurs, aux femmes et aux jeunes de continuer d’exprimer leurs préoccupations et leurs revendications, ce qui est la première étape pour asseoir un véritable pouvoir politique et économique leur permettant de faire intervenir le facteur humain/conscience sociale et de diriger le mouvement d’humanisation des environnements sociaux et naturels.
Les citoyens doivent être les décideurs et doivent déterminer eux-mêmes la direction de l’économie de manière à protéger l’environnement et à affirmer le droit d’être des peuples du monde entier.
Tout en oeuvre pour humaniser l’environnement naturel et social !