Les résidents d’Halifax organisent l’opposition à Cutlass Fury 2019
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Cutlass Fury 2019 (CF19) est un des plus grands exercices navals de l’histoire canadienne. CF19 a débuté le 9 septembre et la plupart des navires de guerre de l’OTAN sont présentement entre 80 et 150 kilomètres des côtes de Bridgewater, en Nouvelle-Écosse. Cela inclut le sous-marin nucléaire d’attaque rapide, le USS New Hampshire, de classe Virginia.
Des navires de guerre continuent d’arriver et de partir d’Halifax. Le porte-avions le plus récent du Royaume-Uni, le HMS Queen Elizabeth, était attendu à Halifax le 12 septembre, de même que le HMS Dragon et le RFA Tideforce. Une revue de la flotte est prévue dans les prochains jours alors que le dernier de ces navires de guerre est passé devant la corvette de la Seconde Guerre mondiale, le NCSM Sackville, en route vers l’exercice au large.
Le 9 septembre, l’organisation néo-écossaise Voix des femmes pour la paix a organisé une vigile pour la paix haute en couleur sur les quais. Elle a demandé que le Canada refuse de se lancer dans des actions militaires agressives ou de participer à de l’entraînement en vue de telles actions mandatées par des alliances militaires comme l’OTAN.
CF 19 nous en dit long sur la façon dont les Forces armées canadiennes et les autres forces armées considèrent la présente situation mondiale. C’est le retour au niveau d’entraînement habituel qui existait durant la guerre froide. Les actions navales ne se limitent plus à l’antiterrorisme, à l’aide humanitaire et à l’intervention en cas de catastrophe et à mener des opérations d’interception maritime. C’est un retour à la pratique de ce que certains pourraient appeler la guerre navale classique.
Quels que soient les besoins réels de ce pays en matière de défense, les forces canadiennes, en tant qu’instrument d’abord et avant tout de l’OTAN, sont constamment prêtes à se joindre, à appuyer ou même à mener une agression contre des cibles choisies par les États-Unis, où qu’elles se trouvent sur la planète. Des exercices comme Cutlass Fury 19 surviennent à un moment où plus de la moitié des principales forces navales américaines sont en mer. Loin de protéger les Canadiens du danger de guerre, les exercices de l’OTAN comme ceux-ci intègrent davantage notre pays à la machine de guerre américaine.
Halifax et son port revêtent une importance stratégique pour les impérialistes et leurs intérêts monopolistes. C’est l’un des plus grands ports naturels au monde et le port le plus à l’est de l’Amérique du Nord avec des liaisons ferroviaires transcontinentales.
Les habitants de Halifax refusent depuis longtemps que leur ville et leur port soient utilisés pour entraîner les Canadiens dans des aventures impérialistes à l’étranger. Ils se sont vigoureusement opposés aux « visites » de navires de guerre américains et d’autres pays étrangers ainsi qu’à l’utilisation de la marine canadienne dans des agressions dirigées par l’OTAN et les États-Unis contre les peuples du monde. Dans ce contexte, la politique étrangère du Canada et notre retrait de l’OTAN et du NORAD doivent être un enjeu important pendant l’élection fédérale.
Le Canada ne doit pas participer aux préparatifs de guerre des impérialistes américains et il doit également défendre sa souveraineté de manière sérieuse. Cela signifie qu’il ne faut pas permettre aux impérialistes américains d’exercer un commandement et un contrôle sur les moyens aériens, terrestres et fluviaux du Canada, ainsi que sur les ressources gouvernementales et militaires. Nous devons nous retirer de l’OTAN et de NORAD et oeuvrer à une politique étrangère indépendante.
Cela signifie retirer tous les soldats, navires et équipements canadiens à l’étranger. Plus important encore, cela signifie que les Canadiens doivent se préparer à établir un gouvernement antiguerre.
Non aux navires de guerre américains ou autres navires de guerre
étrangers dans les eaux canadiennes !
Canada, hors de l’OTAN et de NORAD !
Tout en oeuvre pour un gouvernement antiguerre !
(Photos: LR, Nova Scotia Voice of Women for Peace)