Faisons du Canada une zone de paix!
Les pertes que nous pleurons le 11 septembre et les défis que nous relevons
L’élection fédérale a été déclenchée le 11 septembre, le jour du 18e anniversaire des attentats terroristes sur les tours jumelles de New York, le Pentagone et ailleurs. Dans ses remarques d’ouverture de la campagne, le premier ministre Justin Trudeau a déploré les pertes de vie de cette journée.
Nous aussi déplorons les pertes de vie qui se sont produites ce jour-là, y compris celles de nombreux Canadiens. Le 11 septembre nous rappelle également les vies qui ont été perdues en ce jour horrible de 1973 qui fut la première salve d’une attaque terroriste soutenue contre le peuple chilien dans le sillage du coup d’État fasciste inspiré par les États-Unis. Cette attaque faisait partie d’une longue série d’attaques perpétrées par les impérialistes américains pendant l’Opération Condor et leurs guerres sales en Amérique centrale et du Sud et dans les Caraïbes. Nous pleurons profondément ceux qui sont morts pendant ces guerres en défendant la liberté, la démocratie et leur souveraineté contre la barbarie militaire et l’ingérence des États-Unis.
Nous pleurons aussi les pertes de vie qui se sont produites depuis le 11 septembre 2001 à cause du revanchisme des États-Unis et de leur course désespérée à l’extension de leur hégémonie. Côte à côte avec des milliers de Canadiens, nous sommes profondément préoccupés par la perte des libertés civiles, par les opérations spéciales, les sites de torture et la mort de centaines de milliers et même de millions de personnes sous le coup des sanctions économiques et des guerres d’agression et d’occupation auxquelles le 11 septembre a servi d’outil de propagande. Des gens comme Justin Trudeau et la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland ne déplorent pas ces pertes et ne les reconnaissent même pas, car, au nom de la sécurité nationale et de l’intérêt national, leur gouvernement est un gouvernement de guerre au service des crimes des États-Unis.
Ils ne pleurent pas non plus la perte des institutions démocratiques libérales qui dans le passé ont servi un bien public. Au contraire, c’est au nom de ces institutions qu’ils justifient le recours aux pouvoirs de police qui sous-tendent les constitutions de ce qu’ils appellent les démocraties occidentales. Ces constitutions permettent l’imposition d’un état de droit qui bafoue la compréhension moderne de l’objet du droit, qui est de servir la cause de la justice. L’état de droit et les pouvoirs de police qui reposent sur ces constitutions occidentales ne sont pas conformes aux besoins de l’époque. Le fait d’y avoir recours pour réprimer la marche en avant des peuples et leurs réclamations à ce qui leur revient de droit est réactionnaire et amoral, et cela rend ceux qui gouvernent aujourd’hui antisociaux et inaptes à gouverner.
En cette occasion, Le Renouveau exprime sa solidarité avec les peuples des États-Unis et du Chili qui demandent que justice soit faite dans les conditions d’aujourd’hui. Nous exprimons également notre solidarité avec les peuples de tous les pays qui ont été et continuent d’être victimes de la destruction causée par les forces des États-Unis et de l’OTAN, dont le Canada fait partie.
Nous exprimons également notre entier appui au peuple du Cachemire dont l’autonomie a été arbitrairement suspendue par l’Inde. Des milliers de personnes ont été mises en prison par l’imposition des « lois noires », les ressources du peuple sont pillées et les jeunes tués au nom de la prospérité et de la sécurité. Le gouvernement de l’Inde fait aussi la promotion de la « suprématie brahmane » et incite à la haine couverte d’impunité sous n’importe quel prétexte. Pourtant, ce même gouvernement est qualifié de plus grande démocratie du monde.
Aucune de ces pertes de l’après 11 septembre ne suscite le moindre regret du gouvernement canadien ou de ceux qui veulent former le prochain gouvernement à la suite de l’élection. En dépit de ce qu’ils peuvent dire, le 11 septembre 2001 a été le début d’une nouvelle vague de terrorisme d’État, d’anarchie et de violence, comme l’avait été le 11 septembre 1973 pour les peuples du Chili et d’ailleurs en Amérique du Sud et centrale et dans les Caraïbes. Depuis 2001, le Canada a été entièrement intégré à la machine de guerre et à la sécurité intérieure des États-Unis et de leurs lois, et les Canadiens sont maintenant assujettis aux décisions prises par les fauteurs de guerre américains.
Dans la période qui a mené à l’invasion de l’Irak par les États-Unis, le président américain George Bush père a dit que Saddam Hussein était comme Hitler et il a accusé tous ceux qui se sont opposés à l’invasion de suivre la politique d’apaisement envers Hitler. La vie a montré qui sont ceux qui suivent réellement la politique d’apaisement envers la guerre, l’agression et la trahison nationale. Aucun discours de campagne ne pourra changer ce fait que la vie a mis en lumière.
En cette occasion de l’anniversaire du 11 septembre, nous saluons tous ceux qui luttent pour la paix, la démocratie et la liberté dans les conditions d’aujourd’hui. Unissons-nous à la défense des droits de tous et relevons les défis auxquels nous faisons face !