Nous devons discuter du développement des économies régionales et locales
— Un travailleur minier de l’Abitibi au Québec —
Dans cette élection, les travailleurs et les communautés doivent discuter du développement des économies régionales et locales. Prenons l’exemple de l’Abitibi. C’est une région-ressource minière et forestière. Nous avons besoin d’une économie beaucoup plus diversifiée qu’elle ne l’est en ce moment. Cela veut dire faire plus de transformation de la matière première dans la région au lieu de simplement l’expédier avec le minimum de transformation.
Cela veut dire surtout investir une partie de la valeur qui est créée par le secteur de l’extraction afin de diversifier l’économie des régions comme l’Abitibi. En ce moment, une très grande partie de cette valeur qui est créée par notre travail d’extraction des ressources est retirée de l’économie régionale et locale et envoyée à l’étranger pour remplir les coffres des monopoles qui dominent l’industrie.
Il faut penser à un réinvestissement de la valeur que nous produisons pour développer d’autres secteurs de l’économie et développer des programmes sociaux et des services publics pour qu’on puisse veiller comme il faut sur nos aînés, sur les travailleurs accidentés et sur les personnes les plus vulnérables. Les communautés vont s’en porter mieux et avoir une vie plus stable. Il faut que ces investissements viennent de quelque part. Chose certaine, on ne peut pas laisser les monopoles décider de tout comme c’est le cas maintenant.
Il faut mettre au rancart le vieux concept d’une région-ressource comme un dépôt de ressources naturelles à extraire, et cela, quand les monopoles décident que ça vaut la peine de les extraire. C’est eux également qui décident de fermer les projets et les installations quand ils jugent que cela ne sert pas leur intérêt à eux de les continuer.
Il faut trouver la façon de donner plus de contrôle aux travailleurs et aux communautés régionales et locales sur le développement de leur économie.
À mon avis, discuter de ces questions pendant l’élection qui vient va nous mettre sur le bon chemin pour aller de l’avant avec nos propres préoccupations et notre propre façon de voir les choses.