Le coeur du problème
Selon un sondage Ipsos du 5 septembre, 67 % des personnes interrogées croient que l’ « économie canadienne est arrangée de façon à avantager les riches et les puissants ». Cela représente une augmentation de huit points depuis qu’Ipsos a posé cette question en 2016.
Soixante-et-un pour cent des répondants se sont dit d’accord avec la déclaration que « les partis et les politiciens traditionnels ne se soucient pas de gens comme moi ».
Le 26 août, avant que le sondage ne soit publié, le Morris J. Wosk Centre for Dialogue de l’Université Simon Fraser a fait état d’une étude de 61 pages intitulée : « L’État de la démocratie + l’appel du populisme ». Il a dit qu’il existe « une solide majorité [61 pour cent] qui croit que le gouvernement place les intérêts de l’establishment avant celui des Canadiens ordinaires ». « Les Canadiens croient que le gouvernement est insensible à ce que pensent les citoyens. Une solide majorité (70 %) dit que les élus ne se soucient pas de ce que pensent les Canadiens ordinaires, et plus de six personnes sur dix (62 %) croient que le gouvernement ignore leurs intérêts au profit de l’establishment », rapporte le Wosk Centre for Dialogue.
Ces deux enquêtes ne déplorent pas l’état des institutions démocratiques canadiennes et la fraude que constitue la tenue d’élections entre des dirigeants et des partis en qui personne n’a confiance. Leur soi-disant préoccupation est de comprendre pourquoi les Canadiens sont enclins au populisme ! Létude du Mosk Centre, qui a été financée en partie par le gouvernement canadien, a débuté en 2017 dans le cadre du projet plus large d’un travail « avec les gouvernements et les organisations à l’échelle du Canada pour comprendre comment différentes formes d’engagement démocratique peuvent mieux aider les résidents à accroître leur niveau d’engagement et de participation démocratiques ». Le Wosk Centre for Dialogue a décrit le projet comme le plus complet à avoir été entrepris sur le sujet.
Pendant ce temps, les dirigeants des partis qui forment le système de partis cartellisés parcourent le pays et chacun déclare représenter ce que les Canadiens ont à coeur. Cela montre que cette élection promet d’être un spectacle disgracieux qui ne résoudra aucun des problèmes auxquels les Canadiens font face, sans parler de la crise dans laquelle les institutions démocratiques sont plongées. Cela rend encore plus pertinent le message du Parti marxiste-léniniste du Canada selon lequel les Canadiens sont tout à fait capables de parler en leur propre nom et le font de plus en plus. Le rôle que s’est donné le PMLC dans cette élection est d’encourager les Canadiens à parler en leur propre nom et à ne pas écouter les propos insensés de ceux qui se déclarent des dirigeants de même que ceux des médias et des experts. Tous décident quels sont les « enjeux » puis déclarent que nous avons le choix. Assez !