Le Parti marxiste-léniniste s’oppose au Partenariat transpacifique
Le Parti marxiste-léniniste du Canada (PMLC) appelle les Canadiens à s’opposer au Partenariat transpacifique (PTP) et à tous les autres traités de libre-échange. Ces traités néolibéraux sont des traités de destruction nationale. Ils illustrent le besoin de donner une nouvelle direction à l’économie dans le cadre d’un projet d’édification nationale qui est sous le contrôle du peuple canadien et non des monopoles mondiaux. En cette période où les monopoles mondiaux dominent l’économie de la plupart des pays, les accords de libre-échange ne peuvent que servir le privilège de classe et les intérêts privés étroits et non l’intérêt public. On peut attribuer la baisse de l’activité manufacturière au Canada depuis une vingtaine d’années, surtout en Ontario, au Québec et en Colombie-Britannique, à l’Accord de libre-échange nord-américain adopté en 1992.
Les accords de libre-échange font de la concurrence, du pouvoir et du contrôle aux mains des monopoles mondiaux l’élément dominant du commerce international et intérieur. Cela contrevient au commerce et au mouvement de la richesse sociale qui reposent sur l’avantage et le développement mutuels et à l’amitié entre les peuples qui est au service de leur bien-être et de leur sécurité.
En ce qui concerne l’opposition aux accords de libre-échange, une question qui surgit immédiatement est qu’ils occasionnent la perte du pouvoir décisionnel souverain, en particulier du droit de restreindre le droit de monopole. Un projet moderne d’édification nationale requiert une autorité publique redevable au peuple qui contrôle le commerce et le mouvement de la richesse sociale dans le pays et hors du pays. Si leur capacité d’agir n’est pas restreinte, les détenteurs de grandes richesses sociales vont continuer de contrôler comment les ressources naturelles et la production d’un pays sont utilisées, afin de les mettre au service de leurs intérêts privés.
Lorsqu’on évalue le PTP, il y a également plusieurs questions spécifiques qui se posent. L’initiative d’un accord de libre-échange dans la région de l’Asie-Pacifique qui est mise de l’avant par les États-Unis exclut la Chine. Il existe déjà plusieurs organisations de commerce et partenariats économiques bilatéraux et multilatéraux en Asie du Nord-Est et du Sud-Est comme l’ASEAN et ses membres associés. Le PTP vise à introduire les monopoles des États-Unis et de leur allié militaire le Japon dans cette configuration juridique en tant que participants dominants dont les intérêts privés devraient être pris en compte dans la plupart des relations économiques qui existent déjà. Cela va se faire au détriment des peuples d’Asie et de leurs efforts indépendants pour se sortir de l’ère coloniale.
Le PTP apparaît dans le contexte du pivot militaire des États-Unis vers l’Asie, en particulier les régions de l’Asie de l’Est et du Sud-est où les États-Unis entendent stationner 60 % de leurs forces militaires outremer. Ce pivot est déjà en train d’être mis sur pied avec la construction de nouvelles bases militaires américaines élargies au Japon et en Corée du Sud et l’introduction d’arsenal de pointe comme les avions Osprey, les F-22 et les F-35. Les préparatifs de guerre sont liés de manière intrinsèque aux considérations économiques et à la pénétration des régions pour y contrôler le commerce, la main-d’oeuvre, les ressources naturelles et les affaires politiques.
Le rejet du PTP est lié à l’opposition à la participation du Canada aux guerres de pillage des États-Unis et au besoin d’établir un gouvernement antiguerre au Canada qui va retirer le pays de l’OTAN et de la Forteresse Amérique du Nord dominés par les États-Unis.
Dans un sens immédiat, le PTP va détruire le régime canadien de gestion de l’offre qui s’applique à la plupart des produits laitiers. Cela porterait un coup de grâce aux producteurs laitiers du Canada parce que la production laitière des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande qui est contrôlée par les monopoles va éliminer rapidement les producteurs canadiens qui sont plus petits.
La question clé en ce qui concerne le PTP et les autres accords de libre-échange est le contrôle de l’économie du pays dans le cadre d’un projet d’édification nationale. Par le biais des accords de libre-échange, les monopoles mondiaux gagnent le contrôle légal direct des aspects clés de l’économie et privent le peuple de son droit de contrôler ses affaires. Ce manque de contrôle est contraire à la tendance moderne vers la démocratie où les peuples s’engagent dans le renouveau démocratique pour faire prévaloir leur volonté légale de contrôler leurs affaires économiques, politiques et sociales.