La signature de l’armistice de la guerre de Corée
27 juillet 1953
Les États-Unis doivent cesser toutes les provocations contre la RPDC
et signer un traité de paix maintenant !
– Nick Lin et Philip Fernandez –
Le 27 juillet, le peuple coréen et l’humanité éprise de paix célébreront le 68e anniversaire de la signature de l’accord d’armistice entre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et les États-Unis en 1953, qui a mis fin à la guerre de Corée, connue en RPDC sous le nom de Grande guerre de libération de la patrie. La signature de l’accord d’armistice a également marqué la première défaite militaire des États-Unis après la Deuxième Guerre mondiale – une humiliation qui hante les impérialistes américains depuis lors et qu’ils n’ont toujours pas pardonnée à la RPDC et au peuple coréen.
Les États-Unis sont intervenus en Corée en appliquant la politique réactionnaire de la guerre froide d’« endiguement du communisme ». De l’époque coloniale japonaise à la Deuxième Guerre mondiale, la résistance et la guérilla exceptionnelles menées en Corée sous la direction de Kim Il Sung et d’autres communistes ont donné un grand prestige au communisme dans toute la Corée en raison de sa capacité à mobiliser et à organiser le peuple pour se défendre.
Avant même la capitulation du Japon, les États-Unis ont divisé la Corée par la force au niveau du 38e parallèle avec comme objectif d’imposer leur domination au peuple coréen victorieux qui avait apporté une contribution sans pareil à la victoire des Alliés lors de la Deuxième Guerre mondiale. L’objectif était de maintenir la division du peuple coréen et de faire du sud de la Corée une tête de pont militaire des États-Unis afin de lancer une guerre contre la Chine et l’Union soviétique.
Après la capitulation du Japon, les États-Unis ont brutalement réprimé et mis hors la loi la République populaire de Corée, proclamée par les représentants de l’ensemble du peuple coréen le 6 septembre 1945 à Séoul. Les États-Unis ont installé au sud le gouvernement militaire américain de Corée, qui a mené une campagne de terreur contre la résistance du peuple coréen à l’occupation et au diktat américains. Un anticommuniste virulent, Syngman Rhee, qui avait passé la majeure partie de sa vie aux États-Unis, a été installé comme premier président de la soi-disant République de Corée (ROC) en juillet 1948. Le gouvernement Rhee, proaméricain, a continué de réprimer la résistance généralisée du peuple coréen à l’occupation militaire américaine par des exécutions extrajudiciaires, des massacres de civils, des incarcérations massives et d’autres crimes, commis en toute impunité.
En même temps, au nord, le peuple coréen, sous la direction de Kim Il Sung, a fondé le Parti des travailleurs de Corée et la RPDC en 1948. Le peuple a pris en main son avenir et a entrepris de bâtir une société socialiste moderne sur la base de l’indépendance. Le président Kim Il Sung et le Parti des travailleurs de Corée ont également donné une impulsion politique et pratique à l’aspiration du peuple coréen à une Corée réunifiée. Après les élections du 29 mai 1950 en République de Corée, alors que le gouvernement de Syngman Rhee subissait un revers électoral majeur et que les forces en faveur de la réunification gagnaient en force, les États-Unis ont déclenché la guerre de Corée le 25 juin 1950 pour bloquer la réunification indépendante de la Corée.
Au cours de la guerre de Corée, le peuple de la RPDC, dirigé par Kim Il Sung, a été organisé par le Parti des travailleurs de Corée et mobilisé pour soutenir l’Armée populaire de Corée. La République populaire de Chine, nouvellement fondée, a envoyé des troupes de l’Armée des volontaires du peuple chinois pour soutenir le peuple coréen après que les forces américaines se soient approchées de la frontière orientale de la Chine avec la RPDC. Ces volontaires ont ardemment défendu le peuple coréen dans cette guerre d’agression menée par les impérialistes américains et 15 pays alliés, dont le Canada, sous le couvert du drapeau de l’ONU.
Les pourparlers d’armistice ont débuté le 10 juillet 1951. Toutefois, les États-Unis ont refusé d’accepter un cessez-le-feu comme condition aux pourparlers et ont également refusé de respecter la Convention de Genève concernant le rapatriement des prisonniers. Pendant les deux années de négociations, les États-Unis et leurs alliés ont utilisé toutes sortes de tactiques dilatoires dans l’espoir de remporter une victoire militaire totale. Ils ont massacré des centaines de milliers de civils dans le nord et le sud de la Corée, dont beaucoup ont été enterrés vivants, mutilés, brûlés vifs ou noyés. Ils ont commis des crimes de guerre comme la guerre bactériologique et chimique, le bombardement des infrastructures, notamment de barrages et de canaux d’irrigation, afin d’inonder les champs de céréales et d’affamer la population, les bombardements intensifs de cibles civiles et l’utilisation massive de napalm, tout cela pour terroriser le peuple coréen et le forcer à se soumettre. On estime que 4,6 millions de Coréens, pour la plupart des civils, ont péri pendant la guerre.
Cependant, la victoire des États-Unis ne devait pas se produire. Le peuple coréen, dirigé par Kim Il Sung et l’Armée populaire de Corée, avec l’aide de l’Armée des volontaires du peuple chinois, a vaincu les troupes des États-Unis et des autres pays agresseurs. Les États-Unis ont été forcés de venir au nord pour signer l’accord d’armistice à Panmunjom. C’était une défaite amère difficile à accepter : être vaincu pour la première fois au XXe siècle et par une petite nation asiatique.
Dans un esprit de vengeance et en suivant obstinément leurs propres intérêts géopolitiques, les États-Unis refusent depuis lors de signer un traité de paix pour mettre fin à la guerre de Corée, comme le stipulent les termes de l’accord d’armistice, malgré les invitations répétées de la RPDC à le faire.
Le point 60, article IV de la convention d’armistice stipule :
« Afin d’assurer le règlement pacifique de la question coréenne, les Commandants des forces des deux parties recommandent par les présentes aux Gouvernements des pays et des deux parties intéressées que, dans un délai de trois (3) mois après la signature et l’entrée en vigueur de la Convention d’armistice, les représentants désignés respectivement par les deux parties se réunissent en une conférence politique organisée sur un plan supérieur en vue de résoudre, par voie de négociation, la question du retrait de Corée de toutes les forces armées étrangères, le règlement pacifique de la question coréenne, etc. »
L’agression impérialiste américaine en cours
dans la péninsule coréenne
Depuis le 27 juillet 1953, les États-Unis ont fait tout leur possible pour maintenir leur présence militaire en Corée et poursuivre la guerre de Corée. Le 1er octobre 1953, ils ont conclu le Traité de défense mutuelle entre les États-Unis et la Corée du sud, qui est depuis devenu la base du maintien de la présence militaire américaine en Corée du sud, à laquelle s’oppose la grande majorité du peuple coréen. C’est également sur cette base que les forces américaines et sud-coréennes mènent leurs exercices Key Resolve/Foal Eagle et de nombreux autres exercices militaires conjoints, auxquels participent désormais le Japon, l’Australie, le Canada et d’autres pays, et qui visent à envahir la RPDC et à imposer un changement de régime.
Les États-Unis continuent de rejeter toutes les tentatives de normalisation des relations entre la RPDC et les États-Unis, y compris les résolutions diplomatiques de questions comme l’utilisation de l’énergie nucléaire par la RPDC et le développement de sa capacité de dissuasion nucléaire, alors que dans le même temps, ils maintiennent et développent leurs propres armes nucléaires dans le sud. Les États-Unis ont également accru les sanctions économiques et politiques contre la RPDC, une autre forme de guerre, comme ils le font contre d’autres pays qui affirment leur droit d’être et refusent de se soumettre au diktat américain. L’administration Biden poursuit la désinformation sur les « violations des droits de l’homme » en RPDC dans une tentative impuissante de détourner l’attention de ses propres violations des droits humains dans le pays et à l’étranger.
Au fil du temps, les impérialistes américains sont de plus en plus isolés en termes de relations avec la RPDC. La position de principe de la RPDC pour défendre sa souveraineté et son droit à l’autodétermination, et sa défense constante de l’honneur de la nation coréenne continuent de gagner le soutien de toute l’humanité qui voit clairement qui est l’agresseur dans la péninsule coréenne.
L’objectif des États-Unis reste le même aujourd’hui qu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale : occuper l’ensemble de la péninsule coréenne pour en faire une rampe de lancement pour leur prise de contrôle de l’Asie, puis du monde. Et les justifications des États-Unis pour ce faire sont toujours aussi frauduleuses. Toutes les tentatives des États-Unis pour imposer leur domination de la région – leur occupation de la péninsule coréenne avec près de 30 000 soldats et leurs bases militaires, les tentatives continues de saboter le mouvement du peuple coréen pour la réunification nationale, et la mise en place de régimes fantoches dans le sud – n’ont pas réussi à faire taire la détermination des 70 millions de Coréens qui sont unis dans leur aspiration à la réunification pacifique et indépendante de leur patrie, sans ingérence impérialiste américaine.
Le rôle criminel des impérialistes américains en Corée, de 1945 à aujourd’hui, a été dévoilé au monde entier, et la lutte résolue du peuple coréen pour la paix et la justice, l’indépendance et la réunification est un exemple pour tous les peuples du monde qui aspirent à la paix.
La principale revendication du peuple coréen et de toutes les personnes éprises de paix et de justice dans le monde est que les États-Unis signent un traité de paix avec la RPDC pour remplacer l’accord d’armistice et mettre fin à la guerre de Corée. Ce serait une première étape pour stabiliser la situation politique dans la péninsule coréenne et calmer les tensions. À ce jour, les États-Unis ont violé tous les termes de l’accord d’armistice depuis sa signature et ont constamment repoussé les efforts de la RPDC pour normaliser les relations entre les deux pays. La RPDC connaît de première main la perfidie et le subterfuge des impérialistes américains et refuse de participer à des « pourparlers vides » qui ne font pas avancer la paix dans la péninsule coréenne.
Les Canadiens exigent que le Canada fasse amende honorable pour son rôle dans les crimes perpétrés contre le peuple coréen pendant la guerre de Corée. Le Canada doit immédiatement mettre fin à sa participation au blocus naval illégal contre la RPDC, qui fait partie du régime de sanctions dirigé par les États-Unis et qui est un acte de guerre et un crime contre la paix, le crime de guerre le plus grave en vertu du droit international. Les Canadiens doivent tenir les États-Unis responsables de leurs crimes dans la péninsule coréenne avant, pendant et depuis la guerre de Corée et exiger qu’ils signent un traité de paix avec la RPDC pour mettre fin à la guerre de Corée. Cela permettra d’éviter qu’une autre guerre de Corée n’éclate et de soutenir la volonté du peuple coréen de réunifier son pays divisé, contribuant ainsi à la paix dans le monde.
Plus important encore, en se battant résolument pour un gouvernement antiguerre au pays et pour faire du Canada une zone de paix, le peuple canadien contribuera à assurer la paix dans la péninsule coréenne. Le Canada doit reprendre les relations diplomatiques en suspens et dormantes établies avec la RPDC en 2001, afin de promouvoir des relations pacifiques et mutuellement bénéfiques entre les peuples des deux pays. Il s’agira d’une contribution concrète à la construction de la paix dans la péninsule coréenne et dans le monde.
Les troupes américaines hors de Corée !
Les États-Unis doivent signer un traité de paix avec la RPDC maintenant !
Tous pour un gouvernement antiguerre !
Faisons du Canada une zone de paix !