Haïti : les élections sont reportées indéfiniment
Le 22 janvier, les autorités électorales d’Haïti ont annoncé que le deuxième tour des élections présidentielles qui devait avoir lieu le 24 janvier a été reporté indéfiniment.
Trois millions d’Haïtiens sont descendus dans la rue pour exiger que les élections soient annulées complètement à cause de la fraude massive exposée lors du premier tour des élections. Le processus électoral dominé par des pays étrangers a été discrédité à tel point dans l’opinion publique haïtienne qu’une élection maintenant ne ferait qu’accroître le discrédit de l’occupant étranger et la crise politique ne ferait que s’aggraver.
Selon la Constitution, le mandat du président actuel, Michel Martely, se termine le 7 février et ce n’est pas clair ce qui se produira ensuite.
Les médias monopolisés blâment le peuple haïtien, disant que les élections ont été annulées à cause de la « violence ». C’est pour cacher la fraude massive qui a été exposée par le conseil électoral lui-même et la preuve accablante que le vote était truqué. Le contexte de ces tentatives d’empêcher le peuple haïtien de décider de sa destinée est que les puissances étrangères, dont le Canada, cherchent à influencer le résultat de l’élection en leur faveur.
Les Haïtiens se mobilisent pour que les grandes puissances ne puissent pas empêcher les forces populaires de jouer un rôle décisif dans les affaires politiques du pays, y compris dans la définition du processus électoral. Cela comprend le mouvement Lavalas qui été banni après le coup d’État de 2004 exécuté par la main des États-Unis, de la France et du Canada. Les Canadiens doivent être sur leurs gardes face aux manoeuvres des puissances étrangères pour maintenir leur contrôle sur ce pays et retirer l’initiative des mains du peuple.