Dans l’actualité le 11 juillet
Des défenseurs de la terre en Colombie-Britannique accusés d’outrage criminel
Les Wet’suwet’en et leurs partisans ne sont pas des criminels! Retirez les accusations!
Le poste de contrôle Gidimt’en a publié un communiqué de presse le 7 juillet suite au dépôt d’accusations d’outrage criminel contre quatre défenseurs de la terre dans un tribunal de Smithers. Les accusations font suite à de violents raids et arrestations de la GRC sur le territoire des Wet’suwet’en en novembre 2021.
Le communiqué de presse se lit comme suit :
« Réponse du poste de contrôle Gidimt’en au procureur général néodémocrate qui émet des accusations criminelles contre quatre autres défenseurs de la terre
« Yintah wet’suwet’en non cédé (Smithers – C.-B.) – Aujourd’hui, à l’instruction du procureur général du gouvernement néodémocrate David Eby, le procureur de la Couronne a porté des accusations criminelles contre quatre défenseurs du territoire, dont la porte-parole des Gidimt’en, Sleydo’ Molly Wickham, pour violation d’une injonction accordée à Coastal Gas Link (CGL). L’injonction empêche les défenseurs de la terre d’accéder à leur territoire non cédé.
« La Couronne a décidé de ne pas inculper six autres personnes pour des chefs d’accusation criminels. Devant le tribunal, la Couronne a reconnu que la GRC n’avait pas lu correctement l’injonction aux personnes présentes sur le site, mais a affirmé que les dirigeants de la défense des terres ‘auraient dû’ être suffisamment au courant de l’injonction pour que ces quatre personnes fassent l’objet d’accusations. CGL a jusqu’au 28 juillet 2022 pour annoncer si elle ira de l’avant avec sa plainte au civil. Le compte est maintenant de 19 personnes accusées d’outrage criminel, dont des membres des Wet’suwet’en et des chefs héréditaires.
« Sleydo Molly Wickham, porte-parole du poste de contrôle Gidimt’en, a publié la déclaration suivante sur les plateformes de médias sociaux cet après-midi :
« ‘L’État et l’industrie utilisent ces tribunaux et les lois coloniales comme outils de génocide pour diminuer nos droits. Le Canada a une longue et sombre histoire de ciblage des défenseurs des terres autochtones par les tribunaux et pour un gouvernement provincial qui prétend soutenir la réconciliation, la décision d’aujourd’hui sent l’hypocrisie.
« ‘Cela ne nous empêchera pas de faire ce qui est juste, de faire respecter nos propres lois qui sont en place depuis des milliers d’années, de protéger nos terres et de défendre les générations futures.
« ‘Le projet Coastal GasLink viole les droits et les titres des Wet’suwet’en, et n’a pas le consentement des chefs héréditaires wet’suwet’en, qui résistent au projet depuis une décennie.’ »
Lors des raids menés en novembre 2021 dans deux camps établis sur le territoire wet’suwet’en pour bloquer l’accès de CGL, le poste de contrôle Gidimt’en et le camp Coyote, 27 personnes ont été arrêtées. Elles ont été accusées d’outrage civil pour avoir violé une injonction visant CGL par la juge Marguerite Church de la Cour suprême de la Colombie-Britannique en 2019. En avril, les avocats de CGL ont demandé que les 27 personnes soient également accusées d’outrage criminel, une accusation plus grave, et la juge Church a invité le service des poursuites de la Colombie-Britannique à le faire, en déclarant : « Il est clair, d’après les preuves dont je dispose, qu’il y a un intérêt public important à favoriser le respect de la règle de droit. La conduite alléguée est une atteinte à la règle de droit, et une telle conduite déprécie l’autorité de la cour. »
Le 1er juin, le service des poursuites de la Couronne a déposé des accusations d’outrage criminel contre les 15 personnes qui avaient été arrêtées au poste de contrôle de Gidimt’en et a déclaré que la décision d’inculper ou non les personnes arrêtées au camp Coyote serait annoncée le 7 juillet. C’est la troisième fois que la juge Church invite le service des poursuites, au nom du procureur général de la Colombie-Britannique, à déposer des accusations criminelles contre des défenseurs de la terre wet’suwet’en. Lors des deux occasions précédentes, en 2019 et 2020, les procureurs ont refusé.
Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) se range résolument du côté des défenseurs de la terre et dénonce le gouvernement néodémocrate de la Colombie-Britannique, le gouvernement fédéral ainsi que les tribunaux et la police pour leurs attaques incessantes contre les Wet’suwet’en et leurs partisans sur leur territoire. Les deux gouvernements prétendent soutenir la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, mais leurs actions sont en soutien à un système de justice colonial qui bafoue les droits des autochtones et donne carte blanche, et le soutien de l’État, à l’industrie pour pénétrer et causer des dommages sur le territoire des Wet’suwet’en sans leur consentement. Cela ne doit pas passer !
Tous à la défense des défenseurs de la terre wet’suwet’en !
LML Quotidien, affiché le 11 juillet 2022.
![]() |
![]() |