Dans l’actualité le 18 mai
L’arrêt au Canada de la tournée royale du jubilé n’est pas bienvenu
Il est grand temps que les Canadiens se départissent de la monarchie!
L’héritier du trône anglais, le prince de Galles, et son épouse Camilla Parker Bowles visitent le Canada du 17 au 19 mai. On les appelle les « membres actifs de la royauté ». Il s’agit de membres de la famille royale britannique qui vivent de la richesse produite par les travailleurs britanniques et les biens de la Couronne, et qui, sur cette base, sont payés pour représenter la famille royale. Le ministère du gouvernement Trudeau, appelé Patrimoine canadien, a annoncé qu’ils visiteront trois villes : St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador), Ottawa et Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest). Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une « tournée du jubilé de platine » censée souligner les 70 ans de l’accession au trône d’Angleterre du monarque actuel. Les membres dits actifs de la famille royale britannique ont été dépêchés pour visiter les 14 « royaumes » du Commonwealth, d’anciennes colonies britanniques qui conservent le monarque britannique comme chef d’État officiel. Ces tournées du « jubilé de platine » ont jusqu’à présent conduit différents membres de la Maison de Windsor dans six pays des Caraïbes, en Australie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, et maintenant le prince de Galles et la duchesse de Cornouailles sont arrivés au Canada.
Les médias ont indiqué que Charles dit qu’il veut surtout « apprendre des peuples autochtones comment vivre et prendre soin de la nature et de la planète ». Ce serait les peuples autochtones contre lesquels les représentants de la Couronne ont commis un génocide depuis que la Grande-Bretagne a commencé d’acquérir dans les années 1600 des territoires sur ce qui est devenu le Canada. Les noms d’aristocrates, de généraux et de « découvreurs » britanniques parsèment le paysage à ce jour, malgré les crimes qu’ils ont commis.
C’est le cas de Lord Jeffery Amherst, major général commandant les forces britanniques en Amérique du Nord lors des batailles finales des guerres dites françaises et indiennes (1754-1763). Avec son remplaçant, le général Thomas Gage, il a ordonné que des couvertures contaminées par la variole soient distribuées aux tribus autochtones qui luttaient pour rester libres. La rue de Montréal qui portait son nom a finalement été changée en rue Atateken, ce qui signifie « frères et soeurs » en langue mohawk et signifie l’égalité entre les gens. Les habitants d’Halifax ont également obtenu que la statue et le nom d’Edward Cornwallis soient retirés d’un parc d’Halifax et que ce parc soit renommé Parc de la paix et de l’amitié. En tant que gouverneur de la Nouvelle-Écosse, Edward Cornwallis a mis à prix le scalp de tous les hommes, femmes et enfants mi’kmaq de Nouvelle-Écosse. Mais ces changements pour lesquels les Canadiens et les Québécois ont lutté jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause, sont l’exception.
Rassemblement « Enlever Cornwallis » à Halifax, le 15 juillet 2017, dans le cadre de la campagne menée par les habitants d’Halifax pour faire retirer sa statue et renommer le parc
La dernière fois que ce couple était au Canada en 2017 pour « marquer le 150e anniversaire de la Confédération avec les Canadiens », leur visite les a menés en Ontario, au Nunavut et dans la région de la capitale nationale. À Iqaluit, ils ont été filmés en train de rire au visage de deux jeunes chanteuses de gorge traditionnelles inuits talentueuses lors d’une cérémonie de bienvenue. Toutes les tentatives pour faire disparaître les preuves de leur comportement raciste grossier ne peuvent changer le fait que la monarchie et ses institutions médiévales doivent être démantelées et que tous les prétextes selon lesquels les membres de la soi-disant famille royale sont pertinents doivent être rejetés.
Le Renouveau, affiché le 18 mai 2022.
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