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« Respectez-nous, protégez-nous, payez-nous », disent les travailleurs et les travailleuses d’hôpitaux
Les travailleurs et les travailleuses d’hôpitaux luttent contre la loi 124 sous le mot d’ordre « Respectez-nous, protégez-nous, payez-nous ». La loi 124 les empêche de négocier des augmentations de salaire et des améliorations des avantages sociaux, tels que les congés de maladie et les services d’aide professionnelle. Ces revendications sont devenues de plus en plus importantes pendant la pandémie, alors que les ressources ont été poussées à leur extrême limite. La Loi plafonne les augmentations de rémunération à 1 % par an pendant trois ans, ce qui représente des baisses de salaire réelles importantes lorsqu’on tient compte de l’inflation.
Trois syndicats – le SCFP, l’Union internationale des employés de service, division santé (UIES) et Unifor, qui représentent 95 000 infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés, préposés aux services de soutien à la personne, préposés au nettoyage, membres du personnel administratif et autres personnes de première ligne dans les hôpitaux de l’Ontario, négocient présentement leur convention collective avec l’Association des hôpitaux de l’Ontario (OHA).
Les syndicats ont également annoncé le lancement de publicités télévisées qui ciblent l’OHA. Ils soulignent qu’il est urgent de stabiliser les soins aux patients et l’affectation du personnel en augmentant le nombre d’emplois à temps plein et en limitant l’utilisation et le coût élevé des agences privées et du travail à la demande. Les syndicats réclament également que tous les hôpitaux adoptent l’approche du principe de précaution pour mieux protéger le personnel et les patients des variants de la COVID-19.
« Les sondages révèlent que près d’un tiers des infirmières auxiliaires autorisées (IAA) songent à quitter la profession. Les mauvaises conditions de travail exacerbent la crise des ressources humaines dans le secteur de la santé et, face à l’hémorragie de personnel dans les hôpitaux, les gens continueront d’attendre plus longtemps pour recevoir des soins critiques », indique un communiqué de presse du 11 avril. Le communiqué indique également que la violence à l’égard du personnel hospitalier a augmenté de manière considérable, que 86 % des employés des hôpitaux déclarent avoir été victimes de harcèlement verbal, 65 % d’agression physique et 25 % d’agression sexuelle. Cela est dû en grande partie à la détérioration des services. Au lieu de régler le problème en faisant en sorte que les hôpitaux soient dotés d’un personnel suffisant et que celui-ci n’est pas surchargé de travail, les patients sont criminalisés, ce qui aggrave encore les problèmes existants parce que de nombreux patients sont tout simplement malades et ont besoin d’un traitement.
La baisse relative constante des salaires et la détérioration des conditions de travail sont deux des principaux facteurs qui contribuent à la pénurie de travailleurs et toutes ses conséquences pour les travailleurs et les patients. Une des principales demandes concerne l’amélioration du soutien mental et psychologique. Après deux années traumatisantes de travail sous la pandémie, 93 % du personnel fait état d’un épuisement mental et physique, 91 % d’un niveau de stress plus élevé et 82 % de douleurs dorsales résultant de son travail à l’hôpital.
La situation des hôpitaux de l’Ontario est un grave réquisitoire contre la privatisation des soins de santé et les stratagèmes pour payer les riches qu’adoptent les gouvernements pour favoriser les grandes sociétés pharmaceutiques et les fournisseurs de soins de santé privés.
Appuyons tous ensemble les revendications des travailleurs et des travailleuses d’hôpitaux !
Ontario Political Forum, affiché le 12 mai 2022.
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