Dans l’actualité le 14 avril

Désinformation sur les crimes de guerre en Ukraine

Plus ça va, plus cela devient hystérique, irrationnel et dangereux.

La désinformation, le bellicisme et les mensonges des États-Unis et de l’OTAN sur ce qui se passe en Ukraine sont plus hystériques, irrationnels et dangereux que jamais. Sans même s’arrêter à la nécessité évidente d’une enquête indépendante sur ce qui est appelé les preuves de crimes de guerre commis par la Russie, sans parler de permettre la tenue d’une telle enquête pour tirer des conclusions qui s’imposent, le président des États-Unis, les cercles officiels canadiens, du premier ministre à l’ambassadeur du Canada à l’ONU, les dirigeants de l’Union européenne et d’autres, ainsi que leurs médias et les partisans enragés de la destruction de la Russie, hurlent des épithètes à Vladimir Poutine. Ils lancent des appels à le tuer et au changement de régime, nient avoir lancé de tels appels, puis condamnent la Russie et s’entendent pour faire adopter par l’Assemblée générale des Nations unies une résolution pour exclure la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

Un mépris aussi criant de la procédure régulière est une pratique de l’époque médiévale, qui a été solidement rejetée et condamnée avec l’apparition de ce qu’on appelle l’état de droit. Plus le monde voit clair à travers l’hystérie des forces américaines et de l’OTAN, plus ces mêmes forces crient et plus elles deviennent irrationnelles. Elles semblent s’être convaincues que le cycle des nouvelles est de moins d’une journée, calculant que même lorsque l’absurdité de leurs accusations sera révélée, elles seront passées à un autre mensonge et que tout sera oublié. Elles pensent qu’elles peuvent atteindre leur objectif de garder tout le monde empêtré dans leurs mensonges et incapable de s’organiser contre elles. Il est clair que leur objectif est de ne pas permettre un règlement pacifique en Ukraine, de perpétuer ainsi une situation permanente de « ni guerre ni paix » afin que les impérialistes américains puissent continuer à pêcher en eaux troubles.

En plus de révéler leur inaptitude à gouverner, le mode opératoire de ces réactionnaires révèle également qu’ils sont réellement dangereux, car ils se donnent carte blanche pour tuer, assassiner, torturer et commettre des meurtres à volonté. À cet égard, un des grands crimes qu’ils commettent est de rabaisser l’importance de questions sérieuses comme ce qu’est un droit humain, un crime de guerre, un meurtre ou un génocide. Les accusations de génocide sont les plus récentes proférées par le président américain Joe Biden, qui ne cesse d’insulter le président russe Vladimir Poutine et la Russie.

Il s’agit du même Joe Biden dont le pays a semé la mort et la destruction dans de nombreux pays, de l’Irak à l’Afghanistan en passant par la Libye, et dont les sanctions et les politiques racistes et anti-populaires tuent chaque jour des hommes, des femmes, des enfants et des personnes âgées par centaines, voire par milliers. Les États-Unis refusent même d’adhérer à la Cour pénale internationale parce qu’ils ne permettront pas que leurs troupes à l’étranger soient jugées pour des crimes dont elles sont accusées. Le même Joe Biden, dont le pays a été créé par le génocide des peuples autochtones, par l’esclavage et le génocide de millions d’Africains, ainsi que par l’oppression et l’exploitation de millions de personnes au pays et à l’étranger, ose déprécier la définition de génocide pour la vider de son sens. Alors même que Joe Biden continue à promulguer des lois qui privent les noirs, les bruns, les autochtones et les pauvres, aux États-Unis comme à l’étranger, de leur droit d’être et qu’il refuse de débloquer des fonds qui appartiennent aux Afghans, contribuant ainsi à leur famine à la suite de l’humiliante défaite des États-Unis dans ce pays, il lance des accusations et condamne Vladimir Poutine et la Russie.

Il est on ne peut plus clair qu’on ne peut laisser de tels réactionnaires façonner le monde à leur image. C’est un principe de base de l’état de droit qu’il doit y avoir une méthode qui permet d’enquêter sur des questions et de parvenir à des conclusions jugées justifiées par les personnes affectées par la décision. Sans suivre la procédure légale régulière, que reste-t-il ? Ce ne peut être qu’un régime qui n’a ni crédibilité, ni légitimité, ni objectif durable.

Alors que les manigances et les calculs des États-Unis et de l’OTAN en Ukraine sont mis en échec, ceux-ci intensifient les mensonges, la désinformation et le bellicisme. Cela souligne l’urgence de se prononcer en faveur d’une enquête indépendante et responsable sur les accusations et d’exiger de voir les preuves avant de tirer des conclusions. Sachant qu’aucun mensonge n’est trop gros pour les forces des États-Unis et de l’OTAN, il est également important que les peuples entreprennent eux-mêmes le travail de faire naître un nouvel ordre mondial afin que ce soit eux, et non les fauteurs de guerre et les profiteurs, qui soient habilités à régler les problèmes.

Il est inacceptable de condamner la Russie alors qu’aucune enquête responsable et indépendante n’a été tenue pour déterminer la vérité sur les auteurs des crimes dont elle est accusée. En l’absence d’une enquête indépendante qui tire des conclusions qui s’imposent, il est important que les peuples du monde s’élèvent contre le mode opératoire des forces américaines et de l’OTAN dans toute cette affaire.

LML Quotidien, affiché le 14 avril 2022.