Dans l’actualité le 19 mars
Une humanité, une lutte!
Des êtres humains déplacés de force
Camp de réfugiés de Kefernahum en Syrie en novembre 2019
Avant l’instigation la plus récente de la guerre entre l’Ukraine et la Russie par l’OTAN sous la direction des États-Unis, le chiffre conservateur du nombre d’êtres humains déplacés de force en raison des guerres menées par les États-Unis depuis le 11 septembre 2001 était de 38 millions. Des agences avancent que ce nombre serait plutôt de 49 à 60 millions, ce qui rivaliserait en nombre avec les déplacements causés par la Deuxième Guerre mondiale.
Sur la base du chiffre plus prudent de 38 millions, la répartition était la suivante :
Nombre total de personnes déplacées par millions avec l’année du début du déplacement entre parenthèses
Syrie (2014) – 7,1
Libye (2011) – 1,2
Irak (2003) – 9,2
Philippines (2002) – 1,8
Somalie (2002) – 4,3
Yémen (2002) – 4,6
Pakistan (2001) – 3,7
Afghanistan (2001) – 5,9
Total : 37,8
Ces chiffres sont basés sur un rapport d’août 2021 intitulé « Costs of War » (Coûts de la guerre) préparé par l’Institut Watson pour les affaires internationales et publiques de l’Université Brown à Providence au Rhode Island. Ses calculs comprennent « l’estimation de l’agence des Nations unies pour les réfugiés, l’UNHCR, de 270 000 personnes déplacées en Afghanistan de janvier à juillet 2021 » et les calculs des déplacements en Syrie en tenant compte uniquement « des déplacements vécus dans les cinq provinces syriennes où le personnel militaire américain a combattu et a été actif ». Ces chiffres n’incluent pas ceux déplacés du Venezuela suite à la guerre économique menée par les États-Unis contre ce pays, qui se comptent par millions.
Le rapport note que « 26,7 millions de personnes sont rentrées chez elles après avoir été déplacées, bien que le retour n’efface pas le traumatisme du déplacement ou ne signifie pas que les personnes déplacées ont nécessairement retrouvé leur foyer d’origine ou une vie en sécurité. Les enfants nés pendant le déplacement et qui suivent leurs parents chez eux font également partie des personnes comptabilisées comme ‘rapatriées’ ».
Il conclut : « Tout chiffre est limité dans ce qu’il peut transmettre sur les dommages causés par le déplacement. Les personnes représentées par les chiffres peuvent être difficiles à voir, et les chiffres ne peuvent pas exprimer ce que l’on ressent lorsqu’on perd sa maison, ses biens, sa communauté, et bien plus encore. Les déplacements ont causé des dommages incalculables aux individus, aux familles, aux villes, aux régions et à des pays entiers sur le plan physique, social, émotionnel et économique. »
Pour consulter le rapport complet, cliquez ici.
(Forum ouvrier, affiché le 19 mars 2022)
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