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Retard dans les versements de sommes dues au personnel du réseau de la santé et des services sociaux
Les syndicats déplorent que le gouvernement n’ait pas honoré sa signature
Dans un communiqué de presse du 14 février, les syndicats de la santé et des services sociaux du Québec déplorent que le gouvernement du Québec n’ait pas honoré sa signature et qu’il ait repoussé encore une fois son échéancier dans le versement des sommes dues à des milliers de travailleuses et travailleurs de la santé et des services publics.
Les syndicats rapportent que ce sont à 80 % des femmes qui attendent des montants représentant 1,28 milliard de dollars depuis la signature des conventions collectives en 2021 et, pour certains titres d’emploi, il faut ajouter 1,15 milliard de dollars en sommes dues pour le règlement de plaintes en équité salariale de 2010 et 2015.
Selon les syndicats, devant la forte pression qu’ils ont exercée depuis le mois de novembre dernier pour accélérer les paiements, le ministre de la Santé et des Services sociaux M. Christian Dubé s’était engagé à procéder aux paiements pour le 1er mars 2022. Il n’a pas respecté son engagement et a repoussé l’échéancier, jusqu’au 23 mars dans certains cas, affirmant que ces versements pourraient se faire par des avances. Les syndicats s’inquiètent que leurs membres puissent recevoir des montants erronés qu’ils devront ensuite rembourser. De plus, alors que le ministre Dubé a répété plusieurs fois qu’il assumerait ses responsabilités quant à ces retards, le sous-ministre leur apprenait qu’il n’y aurait pas de versement d’intérêts sur les sommes dues aux membres, ce qui ajoute l’insulte à l’injure !
Quant au versement des sommes pour les règlements d’équité salariale, aucune date n’a été avancée, sinon que rien ne sera fait avant le mois d’avril.
« Nous ne comprenons pas qu’en 2022, au Québec, les femmes doivent encore attendre pour avoir un salaire égal à celui des hommes. Ces plaintes datent de 2010 et 2015. C’est tout simplement inadmissible et révoltant, non seulement pour les femmes auxquelles ces sommes sont dues, mais pour toutes les femmes du Québec », affirment les porte-paroles des syndicats de la santé et des services sociaux.
Les syndicats dénoncent aussi le fait que les services de paie ont été donnés en sous-traitance à des fournisseurs privés externes qui ont fait preuve d’incompétence. Ils exigent que ces services soient rapatriés vers la fonction publique, compétente et qualifiée, afin de diminuer la sous-traitance dans le réseau de la santé et des services sociaux et assurer un meilleur suivi.
« Ce sont des sommes importantes auxquelles ont droit nos membres. Cela fait maintenant deux ans que les travailleuses du réseau de la santé et des services sociaux le portent à bout de bras en ne cessant de faire des sacrifices sur le plan professionnel et personnel. La motivation devient de plus en plus difficile à trouver. Ces retards de paiement viennent démobiliser les travailleuses et les travailleurs. À l’approche du 8 mars, Journée internationale du droit des femmes, nous demandons au gouvernement de verser à nos membres, en grande majorité des femmes, les sommes négociées dans les contrats de travail et dans les ententes portant sur l’équité salariale. »
(Forum ouvrier, affiché le 19 février 2022)
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