Dans l’actualité
Les prisonniers ont besoin de soins contre la COVID-19 et non de la torture de l’isolement cellulaire
Libérez Leonard Peltier MAINTENANT !
La conférence de presse du 31 janvier 2022 pour demander la libération immédiate de Leonard Peltier.
Leonard Peltier, guerrier des peuples autochtones, ardent défenseur des droits humains et l’un des plus anciens prisonniers politiques des États-Unis, a demandé que tous les prisonniers bénéficient des soins contre la COVID, notamment en leur donnant des doses de rappel et en mettant fin à la torture que constitue l’isolement cellulaire. Leonard Peltier est injustement détenu comme prisonnier politique depuis plus de 45 ans. Dans une déclaration rendue publique le 21 janvier, il a déclaré que « la COVID a ramené le pénitencier Coleman au Moyen Âge ». Le pénitencier de Coleman, où Leonard Peltier est actuellement détenu, est une prison fédérale de haute sécurité en Floride. Leonard Peltier a ajouté : « Maintenant avec la COVID comme excuse, rien. Pas de téléphone, pas de fenêtre, pas d’air frais – pas d’humains qui peuvent se rassembler – pas de voix d’un être cher. Aucun soulagement. Être laissé seul et sans attention, c’est comme une chambre de torture pour les malades et les personnes âgées. »
Léonard Peltier, aujourd’hui âgé de 77 ans, a pris la défense de tous les prisonniers, dénonçant les conditions de détention et appelant au respect des droits des prisonniers. Il a également exhorté tous ceux qui se préoccupent des droits à prendre position pour exiger la fin des tortures qui leur sont infligées sous prétexte de la COVID.
Coleman est l’une des 98 prisons fédérales aux États-Unis au niveau opérationnel de niveau 3 de la COVID-19, ce qui signifie que son taux d’isolement pour raisons médicales dans le cadre de la COVID-19 est au plus haut niveau. Pour les 1 335 détenus de l’établissement, cela signifie aucun contact avec d’autres personnes à l’intérieur de l’établissement et aucune visite de quiconque à l’extérieur.
Leonard Peltier lutte également contre le diabète et souffre d’un anévrisme de l’aorte abdominale. Et maintenant, il a obtenu un résultat positif au test de dépistage de la COVID-19, ce qui, compte tenu de son âge et de sa santé et des conditions de détention horribles, pourrait être mortel. C’est un crime contre lui et tous les prisonniers auxquels le gouvernement refuse les soins médicaux nécessaires. Malgré la torture et les nombreuses difficultés, Leonard Peltier a continué d’affirmer fermement les droits des peuples autochtones et a refusé de dénoncer leurs luttes. Il a défendu son innocence, même si se dire coupable ou renoncer aux justes luttes de son peuple signifiait être libéré de prison. Il a au contraire applaudi les nombreuses luttes menées, notamment à Standing Rock et les actions pour bloquer le pipeline Line 3 dans le Minnesota.
Leonard Peltier a été piégé par le FBI pour le meurtre de deux agents quand le FBI a pris d’assaut la réserve de Pine Ridge dans le Dakota du Nord en 1975. Lui et d’autres étaient là pour défendre les membres de la réserve. Le procureur des États-Unis, James Reynolds, qui a poursuivi l’affaire, a admis ce que l’on sait depuis longtemps : que Leonard Peltier est innocent. Dans une lettre qu’il a adressée au président Joe Biden en juillet 2021, il a dit : « Nous n’avons pas été en mesure de prouver que M. Peltier avait personnellement commis un quelconque délit sur la réserve de Pine Ridge. » « Je me suis rendu compte que les poursuites et l’incarcération continue de M. Peltier étaient et sont injustes », a-t-il écrit. Il a demandé à Joe Biden de lui accorder la clémence et de libérer Leonard Peltier.
En l’extradant aux États-Unis en 1976, le Canada a également joué un rôle odieux dans la persécution de Leonard Peltier pour satisfaire la soif de vengeance du FBI. Le procureur général du Canada qui a présidé à cette extradition, Warren Allmand, a également regretté son geste depuis.
Plusieurs à travers le pays et dans le monde ont dénoncé l’emprisonnement continu de Leonard Peltier et exigent : Libérez Leonard Peltier maintenant ! Défendez les droits humains de tous les prisonniers !
(Le Renouveau, affiché le 3 février 2022)