Le dimanche 11 juillet 2021, des incidents ont eu lieu dans certaines régions de Cuba.

Il ne s’agissait pas d’un « débordement social », mais de manifestations d’une ampleur limitée auxquelles ont participé des personnes ayant des préoccupations légitimes. Cependant, des éléments provocateurs et criminels ont profité de la situation pour commettre dans certains endroits des actes de vandalisme et de violence contre des entités, des sièges d’organisations et des centres commerciaux, attaquant des travailleurs, des fonctionnaires, des agents de l’ordre et des voitures de police. Malheureusement, une personne est décédée dans l’un de ces incidents.

L’ambassadrice de la République de Cuba au Canada Josefina Vidal Ferreiro

Ces événements ont été le résultat d’une opération politique et médiatique qui n’était pas du tout spontanée, elle était organisée et financée depuis le territoire des États-Unis. Ils n’ont pas reçu le soutien de la majorité du peuple cubain ni de la majorité des Cubains vivant à l’étranger.

Cette opération visait à créer de l’instabilité et l’image d’un un pays s’effondrant dans le chaos, et elle s’est accompagnée à cette fin d’une campagne médiatique féroce, qui s’est appuyée sur l’utilisation mal intentionnée des médias sociaux et la propagation de fausses nouvelles et d’informations manipulées sur la véritable réalité cubaine. Son objectif était de provoquer une explosion sociale et de justifier une intervention étrangère, à un moment où Cuba fait face à de grands défis.

Au cours des 18 derniers mois, Cuba et son peuple ont été durement frappés par le double impact de la pandémie — et de sa résurgence la plus récente — et par le renforcement sans précédent des sanctions illégales et inhumaines imposées par le gouvernement étasunien au peuple cubain, en pleine urgence sanitaire causée par la COVID-19.

Tout cela, à quoi s’ajoutent les effets de la récession mondiale actuelle sur les prix des matières premières, l’impact de la pandémie sur le secteur du tourisme et nos propres déficiences internes, a gravement affecté le fonctionnement normal de l’économie cubaine, réduisant drastiquement les revenus provenant des exportations de biens et de services, ainsi que l’accès au carburant, à la nourriture, aux médicaments et aux fournitures médicales.

Le gouvernement des États-Unis a une grande part de responsabilité dans ces événements. Le financement de millions de dollars qu’il alloue chaque année à la création de groupes qui favorisent le désordre interne et se livrent à des provocations et des actes contre les institutions est de notoriété publique.

Le plan qui a conduit aux incidents du 11 juillet a échoué.

L’État et le gouvernement cubains, ainsi que leurs institutions, maîtrisent parfaitement la situation.

Aujourd’hui, la paix et la tranquillité règnent à Cuba. Les institutions continuent de fonctionner normalement, dans les conditions imposées par les mesures sanitaires mises en oeuvre en raison de la pandémie.

Le gouvernement a pris les mesures nécessaires pour garantir la paix et la tranquillité des citoyens et a lancé un appel à résoudre les difficultés existantes entre les Cubains, sans ingérence extérieure, afin de faire le plus de progrès possible dans les secteurs actuellement affectés par les sanctions unilatérales des États-Unis, la pandémie de COVID-19 et nos propres problèmes internes.

Le contrôle de la propagation de la COVID-19 reste une priorité, dans le contexte de la dernière vague qui a entraîné une augmentation des cas positifs, bien que le taux de mortalité de la maladie soit de 0,68 %, l’un des plus bas au monde.

Le premier vaccin candidat cubain, « Abdala », dont l’efficacité a été prouvée, sur un total de cinq mis au point par des scientifiques cubains, a déjà été approuvé pour une utilisation d’urgence comme vaccin. La vaccination de masse de la population cubaine a commencé et plus de huit millions de doses ont été administrées.

De l’extérieur de Cuba, des appels dangereux et irresponsables sont lancés en faveur d’actes de sabotage et d’assassinats sélectifs, et des élus de l’État de la Floride, aux États-Unis, réclament une intervention militaire, qui aurait des conséquences imprévisibles pour la paix et la sécurité régionales.

Cuba rejette tout acte d’ingérence dans ses affaires intérieures et réaffirme son droit de défendre son intégrité et sa souveraineté. Toute tentative de porter atteinte à la paix et l’ordre constitutionnel aura une réponse proportionnelle, conformément aux lois cubaines et au droit international.

Cuba a toujours été et continuera d’être un pays de paix et un promoteur de la solidarité et du bien-être de tous les peuples du monde.

(Ottawa, 20 juillet 2021)