Sudbury

Forum d’avril : Le nickel canadien aux États-Unis

— Palestine Solidarity Sudbury, Groupe de travail
« Pas de nickel pour le génocide » —

Jeudi 10 avril – 18 h
Bibliothèque South End, 1991 rue Regent
Rejoignez-nous en personne ou par Zoom
Pour plus d’information : NoNickelForGenocide@gmail.com

Le groupe de travail Pas de nickel pour le génocide a établi que Sudbury est synonyme de nickel et que le nickel est synonyme de guerre ; que les deux guerres mondiales n’auraient pas pu être menées comme elles l’ont été sans la découverte de nickel à Sudbury, le développement de la métallurgie pour séparer le nickel du cuivre et le développement d’un marché pour le blindage des cuirassés dreadnoughts qui ont été l’avant-dernière arme de la Première Guerre mondiale. Nous avons également montré comment la guerre et les préparatifs de guerre ont faussé la vie économique, politique et sociale de Sudbury et ont saccagé l’environnement.

Nous avons également montré que, bien que la façon dont le nickel est utilisé dans les armements modernes ait changé, le nickel est aujourd’hui utilisé dans la fabrication d’une myriade de pièces pour tous les systèmes d’armement modernes, et que le nickel est toujours un matériel de guerre essentiel.

Aujourd’hui, le nickel est nécessaire aux moteurs à réaction, aux trains d’atterrissage et à l’électronique d’avions militaires tels que les F-15, F-16 et F-35, et constitue un élément important des enveloppes des bombes de la série MX-80, pour ne citer que deux systèmes d’armement utilisés par les États-Unis et Israël.

En février, nous avons examiné l’industrie mondiale du nickel et montré comment elle est passée d’une situation où le Canada était l’acteur dominant à une situation où le Canada ne fournit plus que 5 % du nickel mondial. L’extraction du nickel s’est déplacée vers l’Asie du Sud-Est, en Indonésie, aux Philippines et en Nouvelle-Calédonie, et le raffinage du nickel s’est déplacé vers la Chine, où une grande partie de la production est destinée à la fabrication de batteries contenant du nickel pour les véhicules électriques.

Nous avons ensuite examiné l’industrie canadienne du nickel et constaté qu’elle était dominée par deux des cinq monopoles miniers diversifiés occidentaux, Vale et Glencore. La production de nickel est exportée : la matte de Glencore est exportée vers la Norvège ; les boulettes, briquettes et poudres de carbonyle de Vale, en provenance de Sudbury, sont exportées aux États-Unis vers les États des Grands Lacs inférieurs, qui constituent le coeur de l’industrie manufacturière étasunienne et où sont fabriqués de nombreux systèmes d’armement ; et le nickel raffiné par des procédés hydrométallurgiques à Long Harbour, à Terre-Neuve, est expédié vers les marchés d’Europe et d’Asie.

En avril, nous examinerons comment le nickel canadien est transformé aux États-Unis en acier inoxydable, en alliages de nickel et en formes de nickel (tiges, barres, feuilles, plaques, tuyaux, etc.), ce qui constitue l’étape suivante de la fabrication des armes de guerre étasuniennes. Le consul général du Canada à New York a récemment déclaré à la télévision que 60 % du nickel consommé par le département de la défense des États-Unis provenait de Sudbury et du Canada.

Nous discuterons également de l’évolution de la guerre tarifaire menée par Trump contre le Canada et du rôle que joue le nickel canadien.