13 mars 2025
62e anniversaire de la fondation des Internationalistes
L’importance de la création des Internationalistes dans le travail du PCC(M-L) aujourd’hui

Il y a 62 ans aujourd’hui, le 13 mars 1963, un événement qui allait avoir des conséquences historiques considérables a eu lieu à l’Université de la Colombie-Britannique. Sous la direction de Hardial Bains, qui deviendra le fondateur et le dirigeant du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) jusqu’à son décès en 1997, des étudiants ont répondu à la nécessité de créer un climat de débat académique sur le campus et ont créé un groupe de discussion appelé les Internationalistes.
Les Internationalistes ont conclu de leur analyse de la situation que l’élément clé absent de leur vie à cette époque était le type de conscience et d’organisation qui leur ouvrirait une voie vers l’avant. Ils ont créé un climat de débat académique sur le campus contre tout le battage médiatique qui empêchait l’apprentissage qui avait du sens pour eux-mêmes et pour la société. S’alliant sur une base très large avec les étudiants de toutes les disciplines, les Internationalistes sont vite devenus le mouvement étudiant le plus engageant. L’organisation a laissé son empreinte non seulement sur tous ses membres et compagnons de route, mais aussi sur la politique au Canada depuis.
Hardial Bains devant la Maison internationale à l’Université de la Colombie-Britannique en 1962 (à gauche) ; assemblée de démocratie de masse des étudiants de l’Université de la Colombie-Britannique sur la crise des missiles de Cuba.
Les Internationalistes se sont ensuite réorganisés à Montréal en 1968 en tant qu’organisation marxiste-léniniste de étudiants et de la jeunesse, sur la base de l’analyse Nécessité de changement de Hardial Bains et du travail accompli pour étendre ce travail d’un océan à l’autre. Dès le début, dès la fondation des Internationalistes, l’essence des années 1960 était que la classe ouvrière devait introduire les mesures pour changer la situation en sa faveur. Sur cette base, les Internationalistes ont dirigé la création d’organisations de défense des droits démocratiques, d’organisations étudiantes dans les cégeps du Québec et dans les universités à travers le pays, du Mouvement étudiant canadien, du Mouvement ouvrier canadien et d’associations et groupes d’étude qui organisent pour apporter un soutien internationaliste prolétarien aux peuples engagés dans des luttes anticoloniales et de libération nationale.
C’est sur cette base solide que le PCC(M-L) a été fondé en 1970 et, comme les Internationalistes à leur époque, le Parti n’a cessé de s’attaquer aux questions clés de l’heure depuis.
Dans son livre Au Coeur des années soixante, Hardial Bains écrit au sujet de la lutte pour établir un débat politique entre pairs pour que chacun puisse aborder et surmonter les pressions qui les poussent à laisser la prise de décision à l’élite dirigeante. Il écrit :
![]() Pour commander un exemplaire de Au coeur des années soixante envoyez un chèque ou un mandat de 15 $ au Centre national des publications, C.P. 264, succursale Adelaide, Toronto ON M5C 2J8. |
« Quand je revois ces années passées à Vancouver, je me souviens de la pression étouffante qui s’exerçait contre toute discussion politique et contre toute action significative. Cette pression existe encore. […]
« Les travailleurs savent pourquoi les patrons capitalistes ne veulent pas qu’ils parlent de politiques. Le mot d’ordre ‘la politique aux politiciens’ fait parfaitement l’affaire des patrons capitalistes. Ils savent que le capitalisme aujourd’hui ne survivrait pas un jour sans voler le trésor public, c’est-à-dire sans obliger les exploités à payer pour les instruments de leur exploitation. […]
« Les travailleurs savent pourquoi les patrons capitalistes ne veulent pas qu’ils parlent de politiques. Le mot d’ordre ‘la politique aux politiciens’ fait parfaitement l’affaire des patrons capitalistes. Ils savent que le capitalisme aujourd’hui ne survivrait pas un jour sans voler le trésor public, c’est-à-dire sans obliger les exploités à payer pour les instruments de leur exploitation. […] Les capitalistes, connaissant bien les risques, exigent que ce soit l’État qui les assume à leur place : s’il y a des profits, ils les empochent ; s’il y a des pertes, ce sont l’État et les travailleurs qui doivent les essuyer.
« Naturellement, avec un tel contexte, cela faisait bien l’affaire des capitalistes qu’il n’y ait pas de discussion politique. […] »
La jeunesse des années 1960 a également été confrontée à la domination américaine avec les particularités de l’époque, qui signifiait qu’il devait s’organiser politiquement. Dans le même livre, Hardial Bains écrit :
« Les années soixante furent témoin d’une entrée massive du capital américain au Canada et des répercussions que cela avait dans tous les domaines de la vie. La domination américaine s’accrut avec l’élection de Kennedy, qui exigeait sans le cacher l’obédience de Diefenbaker. Non seulement les États-Unis voulaient-ils s’emparer du contrôle total des ressources naturelles du Canada, mais Kennedy voulait que le Canada agisse comme tampon entre les États-Unis et l’Union soviétique en cas d’attaque, pour leur éviter des pertes. Le stationnement de missiles Bomarc au Canada provoqua un énorme scandale. Kennedy s’ingéra carrément dans les affaires intérieures du Canada. Le gouvernement américain persista jusqu’à ce que Diefenbaker fut défait aux élections et remplacé par le gouvernement minoritaire de Lester B. Pearson en 1963. »
Au Coeur des Années soixante est une lecture recommandée pour ceux qui veulent en savoir plus sur le travail des Internationalistes. Il est important que toutes celles et tous ceux qui sont politiquement actifs aujourd’hui, en particulier les jeunes, apprécient les méthodes utilisées et le travail fait pour bâtir cette organisation, méthodes héritées par le PCC(M-L) lors de sa fondation et pratiquées depuis.
En cette occasion, le Comité central du PCC(M-L) salue tous les membres et compagnons de route dont la contribution remonte aux années 1960 et honore la mémoire de notre cher camarade et dirigeant Hardial Bains, qui a dirigé la fondation des Internationalistes il y a 62 ans et qui, sur la base des mêmes principes et méthodes de travail, a dirigé la fondation du PCC(M-L) le 31 mars 1970. Le Comité central salue également la jeunesse du Parti d’aujourd’hui dont les actions s’inscrivent dans la tradition des Internationalistes sous les mots d’ordre Audace, Défiance, Résistance !
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