54e anniversaire de la proclamation des mesures de guerre
le 16 octobre 1970
Les pouvoirs de la police utilisés pour emprisonner des centaines de personnes pendant la « crise d’Octobre » de 1970
Ce 16 octobre est le 54e anniversaire de la proclamation de la Loi sur les mesures de guerre par Pierre Elliot Trudeau et son gouvernement libéral. À cette occasion, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) salue tous ceux et celles qui ont été injustement emprisonnés et persécutés à la suite de cette proclamation et tous ceux et celles qui ont milité pour la défense des droits et libertés démocratiques et qui, à ce jour, continuent de défendre le droit du Québec à l’autodétermination, jusqu’à la sécession si le peuple québécois en décide ainsi.
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Parmi les victimes de la persécution en vertu de la Loi sur les mesures de guerre de 1970 et des mesures spéciales prises avant et après, on compte de nombreux membres du PCC(M-L) qui ont passé des mois en prison avec beaucoup d’autres personnes arrêtées à l’époque. Un mandat d’Interpol a même été lancé pour l’arrestation du dirigeant du parti, Hardial Bains, qui a été la cible de plusieurs tentatives d’assassinats, de coups montés et d’autres actes de persécution politique dans le cadre de l’opération Chaos de la CIA, notamment le priver de la citoyenneté pendant 30 ans.
Le PCC(M-L) a vigoureusement participé à la mobilisation d’un bout à l’autre du Canada contre le recours à la Loi sur les mesures de guerre, aux mesures arbitraires et à la violence de l’État. Au Québec, les membres du Parti ont fait de la mobilisation sans relâche pour la libération des prisonniers politiques.
Trois commissions d’enquête publiques (Duchaîne, Keable et McDonald) se sont penchées sur la promulgation de la Loi sur les mesures de guerre et sur les agissements de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), en particulier au Québec. Elles ont constaté l’absence de justification pour des mesures aussi extrêmes et sans précédent, comprenant la suspension des droits civils, en temps de paix. Le journal La Presse a également confirmé par la suite que lors de la réunion du cabinet Trudeau des 14 et 15 octobre 1970, les ministres avaient été informés que la police arrêterait des centaines d’innocents sans pour autant s’attendre à retrouver les deux otages détenus par le Front de libération du Québec (FLQ)[1]. Ces commissions ont révélé les nombreuses activités illégales et mêmes criminelles de la GRC[2].
Toute l’étendue des méfaits de l’État canadien et de ses agences au moment de la proclamation de la Loi sur les mesures de guerre et des événements qui l’ont entourée n’a pas encore été révélée. Le PCC(M-L) demande que les archives soient ouvertes et que tous les torts commis à l’époque soient réparés, y compris des excuses officielles de l’État canadien. Il condamne également la criminalisation par l’État canadien des droits et libertés démocratiques qui se poursuit aujourd’hui, au nom d’idéaux élevés.
Salut rouge à tous ceux et celles qui continuent de se battre pour les droits de tous et de toutes dans toutes les conditions et circonstances.
Vidéo
Notes
1. La Presse, 31 janvier 1992
2. Supplément du LML sur le 50e anniversaire de la proclamation de la Loi sur les mesures de guerre de 1970, 10 octobre 2020
(Photos : Wikipedia, V. Keremidshieff)
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