29-30 septembre 1938
Anniversaire des accords honteux de Munich
![]() Le premier ministre britannique Neville Chamberlain serre la main d’Hitler lors de la signature des accord de Munich en 1938. |
Les 29 et 30 septembre sont le 86e anniversaire des accords honteux de Munich signés entre les gouvernements britannique et français, l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste en 1938.
Les accords de Munich ont livré la Tchécoslovaquie à l’occupation de l’Allemagne nazie et à son démembrement par d’autres puissances. Ils ont constitué le point culminant de la politique réactionnaire d’apaisement suivie par le gouvernement britannique et ses alliés. Cette politique visait à encourager et à récompenser les agressions fascistes en général, comme l’invasion de l’Éthiopie par l’Italie, et en particulier à encourager l’expansion vers l’est de l’Allemagne nazie, à occuper des territoires comme l’Ukraine, ainsi que l’Union soviétique.
Le gouvernement britannique espérait depuis longtemps que le fascisme anéantirait le bolchevisme et mettrait fin à l’édification du premier État socialiste du monde. Face à l’agression nazie, l’Union soviétique a demandé à la Grande-Bretagne et à la France de signer un pacte d’assistance mutuelle comportant des clauses militaires, sur la base de sa politique de sécurité collective contre une telle agression, dont elle défendait les principes depuis longtemps. Les gouvernements britannique et français ont refusé cette offre, préférant suivre une politique d’apaisement envers Hitler et Mussolini. Ils se sont réunis à Munich sans la participation des gouvernements de la Tchécoslovaquie et de l’Union soviétique, ayant déjà exigé que le gouvernement de la Tchécoslovaquie n’invoque pas son accord de défense mutuelle avec l’Union soviétique.
Les accords de Munich ont été une grande trahison par les gouvernements britannique et français, non seulement du peuple tchécoslovaque, mais des peuples de tous les pays d’Europe et du reste du monde. Winston Churchill a déclaré à l’époque : « La partition de la Tchécoslovaquie sous la pression de l’Angleterre et de la France équivaut à la capitulation complète des démocraties occidentales face à la menace nazie. Un tel effondrement n’apportera la paix et la sécurité ni à l’Angleterre ni à la France. […] Ce n’est pas seulement la Tchécoslovaquie qui est menacée, c’est aussi la liberté et la démocratie de toutes les nations. » Au Parlement, il condamne le premier ministre Chamberlain, qui a évoqué avec mépris « une querelle dans un pays lointain entre des gens dont nous ne savons rien ». Churchill a dit : « Vous avez eu à choisir entre la guerre et le déshonneur vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre. »
Les accords de Munich qui, entre autres, cédaient à Hitler l’importante industrie d’armement de la Tchécoslovaquie, ont scellé le destin de l’Europe et, un an plus tard, ont directement conduit au déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale en septembre 1939.
