18 septembre 2024
Défendons la résistance libanaise
Condamnons le terrorisme des sionistes israéliens au Liban
• Le mouvement de résistance condamne l’attaque cyberterroriste de l’État sioniste
• Anniversaire du massacre américano-sioniste de Sabra et Chatila de 1982
Défendons la résistance libanaise
Le mouvement de résistance condamne l’attaque cyberterroriste de l’État sioniste
Les forces de sécurité du Liban ont annoncé que l’explosion, le 17 septembre, de téléavertisseurs utilisés par les membres du Hezbollah au Liban constitue la plus grande atteinte à la cybersécurité à laquelle le Hezbollah ait été exposé depuis des années. Les médias indiquent qu’au moins onze personnes ont été tuées et qu’environ 4 000 ont été blessées, dont 400 sont dans un état critique. Selon les rapports, les cibles étaient principalement des membres du Hezbollah, bien que de nombreux civils et plusieurs enfants figurent parmi les morts et les blessés. L’Agence nationale de l’information du Liban indique que les téléavertisseurs ont explosé simultanément dans la banlieue sud de Beyrouth, dans plusieurs villes du district de Marjeyoun, au sud du Liban, et qu’il y avait également des blessés dans la région de Hermel, dans la Bekaa, à l’est du Liban.
Les mouvements de résistance ont condamné cette cyberattaque, la qualifiant de terrorisme israélien contre une nation entière. « Il ne s’agit pas d’un ciblage sécuritaire d’une, deux ou trois personnes, a déclaré Hussein Khalil, haut responsable du Hezbollah, . Il s’agit du ciblage d’une nation entière. » Le journal Al-Arabi Al-Jadeed cite une source du Hezbollah qui affirme : « Ce qui s’est passé est une violation dangereuse qui fait l’objet d’une enquête. »
« Cet acte terroriste s’inscrit dans le cadre de l’agression plus vaste de l’ennemi sioniste contre la région », a déclaré le Hamas. Le Jihad islamique palestinien a déclaré : « L’opération perfide menée par les appareils de l’entité sioniste contre les équipements de communication à double usage est un crime de guerre avéré. Elle a infligé de graves dommages à des civils innocents. » « Bien que le recours de l’ennemi à cette option s’inscrive dans le cadre d’une guerre psychologique, cela indique le niveau de frustration et les options limitées dont ils disposent après les coups qu’ils ont reçus depuis plusieurs fronts soutenant le peuple palestinien », ajoute le communiqué publié par le Jihad islamique palestinien.
Le Mouvement des moudjahidines palestiniens a déclaré : « Nous condamnons fermement les explosions criminelles et terroristes qui ont ciblé les réseaux de communication libanais, entraînant le martyre de nombreuses personnes et l’hospitalisation de centaines de nos frères et soeurs au Liban. » « L’ennemi ne réussira pas, par ses crimes lâches, à briser la volonté de résistance de notre nation ou à dissuader les combattants du Hezbollah de continuer à soutenir la bande de Gaza », a-t-il ajouté.
Mohammed Abdul Salam, porte-parole d’Ansarullah au Yémen, a déclaré : « Nous condamnons l’attaque israélienne contre le Liban, qui a ciblé de nombreux civils, ce qui est un crime flagrant et une violation de la souveraineté libanaise. » « Nous sommes certains que le Liban est capable de faire face à tous les défis et dispose d’une résistance capable de dissuader l’ennemi sioniste et de lui faire payer un lourd tribut pour toute escalade avec le Liban », a ajouté le porte-parole d’Ansarullah.
Des représentants du gouvernement israélien interviewés sur la chaîne israélienne Channel 12 ont cité le chef de la Knesset, qui a déclaré : « Nous avons fait de gros efforts pour trouver une solution non militaire dans le nord et nous sommes arrivés à un point où nous avons dit que c’en était assez. »
La référence à une « solution militaire » par opposé à une « solution non militaire » se rapporte à la visite de l’envoyé spécial des États-Unis Amos Hochstein en Israël la veille, le 16 septembre. Selon le Jerusalem Post, cette visite visait à « obtenir une solution diplomatique à la guerre entre les Forces de défense israéliennes et le Hezbollah, alors que le premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre de la Défense Yoav Gallant semblaient s’orienter vers une solution militaire ». Le Washington Post rapporte que le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, s’adressant aux journalistes le 17 septembre, a déclaré que « les États-Unis ne sont pas impliqués dans cette affaire (l’attaque des téléavertisseurs). Les États-Unis n’étaient pas au courant de cet incident à l’avance. » « Nous demandons instamment à l’Iran de ne pas profiter d’un quelconque incident, d’une quelconque instabilité pour accroître encore les tensions dans la région », a-t-il ajouté. Il n’a pas condamné l’attaque et n’en a pas tenu Israël pour responsable.
Note de la rédaction
Un deuxième attentat impliquant l’explosion de radios portatives a tué au moins 14 personnes et blessé 450 autres. Israël fait tout ce qui est en son pouvoir pour provoquer les forces de la Résistance afin qu’elles jouent dans son plan de match, ce qu’elles ne feront sans doute pas. Jusqu’à présent, elles gardent l’attention sur leur objectif de mettre fin au génocide à Gaza et à l’occupation illégale de la Palestine. Les peuples du monde entier sont solidaires du peuple palestinien, du peuple libanais et des autres pays visés par Israël, ainsi que de toutes les forces de la Résistance.
Anniversaire du massacre américano-sioniste
de Sabra et Chatila de 1982
Les 15-18 septembre marquent le 42e anniversaire du massacre de Sabra et Chatila, perpétré en 1982 par les sionistes israéliens au Liban. Le ministre israélien de la Défense de l’époque, le général Ariel Sharon, criminel de guerre, dirigeait les forces terrestres qui ont massacré entre 2920 et 3500 civils, pour la plupart des Palestiniens et des musulmans chiites. Cet événement a marqué un moment décisif dans la lutte des Palestiniens pour se défaire de l’occupation militaire illégale de leurs terres par le soi-disant État d’Israël qui bouleverse leur vie depuis des décennies.
Le massacre a eu lieu dans le quartier de Sabra et le camp de réfugiés adjacent de Chatila, à Beyrouth. Il a été perpétré principalement par le parti Kataeb (aussi appelé Phalanges libanaises), un parti chrétien libanais, et les milices qui lui sont associées, connues sous le nom de Forces libanaises. Les bourreaux, mobilisés et supervisés par l’armée israélienne, sont venus sous divers prétextes mais leur but réel était d’expulser définitivement du Liban l’ensemble de l’Organisation de libération de la Palestine, y compris son chef Yasser Arafat.
Le massacre s’est déroulé en deux étapes, l’une entièrement exécutée par les soi-disant forces spéciales israéliennes dirigées par Ariel Sharon et l’autre par un gang fasciste libanais financé par le gouvernement israélien. Le 15 septembre, entre 63 et 167 Palestiniens capables de communiquer en anglais avec les médias en dehors du Liban (notamment des avocats, du personnel médical et des enseignants) ont été identifiés et tués par une unité israélienne appelée Sayeret Matkal. De 18 heures environ le 16 septembre à 8 heures du matin le 18 septembre 1982, un massacre plus étendu a été perpétré par une milice phalangiste chrétienne dans le cadre d’une opération personnellement supervisée par Sharon à l’entrée du camp de Chatila. L’enquête menée par Israël sur ce massacre s’est soldée par quelques réprimandes mineurs pour Ariel Sharon, mais dans le monde ces horribles événements lui ont valu le surnom de « boucher de Beyrouth ».
« L’odeur a persisté pendant plusieurs mois, plus de six mois, une puanteur horrible », a déclaré Najib al-Khatib, un réfugié palestinien dont le père et dix autres membres de la famille ont été tués dans le carnage.
Plus de quarante ans se sont écoulés, mais le peuple palestinien ne parvient pas à effacer le souvenir de ce qui s’est passé ces jours-là dans les maisons et les ruelles des camps de réfugiés palestiniens au Liban. Les témoignages des survivants du massacre révèlent des détails effrayants sur les massacres, les mutilations, les viols et les fosses communes qui.
Les Nations unies ont adopté une résolution déclarant que le massacre était un « acte de génocide ». En février 1983, la commission de l’ONU a conclu que « les autorités ou les forces israéliennes étaient impliquées, directement ou indirectement, dans les massacres (de Sabra et Chatila) ».
Une enquête israélienne a tenu le général Ariel Sharon, alors ministre des Affaires militaires, « personnellement responsable d’avoir ignoré le danger d’effusion de sang et de vengeance ». Malgré les accusations de génocide portées contre lui, Sharon a été élu premier ministre d’Israël en 2001.
Déroulement du massacre
Entre 1947 et 1949, Israël a détruit plus de 500 villages et villes palestiniens, massacrant des dizaines de milliers d’habitants. Sur une population de 1,9 million de Palestiniens, au moins 750 000 sont devenus des réfugiés et ont été expulsés de leur propre patrie. Près de 100 000 Palestiniens se sont réfugiés au Liban voisin, où ils vivent dans des camps de réfugiés.
En 1969, un accord conclu entre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et l’armée libanaise, sous l’égide de l’Égypte, confie à l’OLP le contrôle des 16 camps de réfugiés palestiniens au Liban.
En 1970, l’OLP déplace sa base de Jordanie au Liban.
En 1975, une guerre civile éclate entre le Front libanais (FL), coalition de milices chrétiennes phalangistes de droite soutenues par le régime israélien et les États-Unis, et le Mouvement national libanais (MNL). Le MNL comprenait également l’OLP.
En juin 1982, l’armée israélienne dirigée par Sharon envahit le Liban afin de détruire l’OLP, dont le siège se trouvait alors à Beyrouth, la capitale libanaise. L’OLP s’est retirée du Liban le 1er septembre 1982, après avoir reçu l’assurance des États-Unis et d’une force multinationale que les réfugiés palestiniens au Liban seraient protégés. Les États-Unis sont allés jusqu’à fournir des garanties écrites pour protéger les civils palestiniens restés dans les camps contre les milices chrétiennes libanaises.
La force multinationale qui devait protéger les réfugiés palestiniens après le retrait de l’OLP du Liban est arrivée le 1er septembre 1982. Elle devait rester 30 jours mais s’est retirée prématurément, le 10 septembre, ouvrant la voie au massacre.
Le 14 septembre 1982, Bachir Gemayel, président élu du Liban et chef des Forces libanaises, est tué lors d’une explosion qui secoue le siège du Parti Kataeb dans le quartier d’Achrafieh à Beyrouth. Les phalangistes accusent l’OLP d’être responsable de l’assassinat de Gemayel et cherchent à se venger. Israël envahit l’ouest de Beyrouth, encercle et scelle les camps de Sabra et Chatila. Le régime empêche quiconque de sortir des camps. Les forces israéliennes ouvrent alors la voie à la Phalange pour qu’elle entre et perpètre le massacre.
Quand les terroristes sionistes terminent leur orgie de massacres, les corps des enfants palestiniens et libanais morts jonchent les rues pendant des jours.
Selon un rapport publié en 2022 par le journal israélien Yedioth Ahronoth, les commandants militaires de l’armée d’occupation israélienne et les phalangistes ont coordonné le massacre. L’ancien premier ministre israélien Menachem Begin a approuvé le plan de Sharon d’attaquer les camps de réfugiés palestiniens.
Des rapports révèlent qu’une réunion s’est tenue entre les responsables de la milice phalangiste et les commandants israéliens à Beyrouth après le massacre, afin d’adopter les moyens de dissimuler la complicité israélienne.
Soutien américain au massacre de Sabra et Chatila
Les documents des annexes de la commission Kahan, créée pour enquêter sur le massacre de Sabra et Chatila en 1982 et présidée par l’ancien président de la Cour suprême israélienne Yitzhak Kahan, ont détaillé les interactions entre les gouvernements américain et israélien à l’époque du massacre au Liban.
La commission a documenté les transcriptions et les comptes rendus des réunions entre les responsables israéliens et les diplomates américains. Ces documents montrent clairement que les responsables américains savaient que toutes les forces militaires de l’OLP avaient été retirées de Beyrouth avant le massacre. Il est clair que les États-Unis n’ont pas résisté aux intimidations de Sharon, qui a prétendu à tort que « 2 000 terroristes » avaient été secrètement laissés sur place par l’OLP. C’est sous ce prétexte que Sharon a occupé Beyrouth-Ouest et envoyé les milices phalangistes dans les camps de réfugiés.
Les échanges entre les responsables américains et israéliens prouvent que, depuis 1982, les États-Unis avaient autorisé Sharon à envahir le Liban, avaient fourni les armes qui allait être utilisées pour tuer plus de 19 000 Palestiniens et Libanais et n’ont pas respecté les garanties données à l’OLP concernant la sécurité de la population civile des camps.
Les documents tirés des annexes secrètes du rapport de la commission Kahan montrent que les États-Unis ont été complices dans une grande mesure dans le sens qu’ils n’ont pas arrêté ni inversé l’avancée des forces israéliennes dans Beyrouth-Ouest et l’introduction par Sharon de la milice phalangiste à Sabra et Chatila.
Les documents confirment que les fonctionnaires américains, en collaboration avec de hauts responsables du régime israélien, savaient que les milices chrétiennes réactionnaires massacreraient les Palestiniens si elles étaient autorisées à attaquer ces camps après l’évacuation des forces militaires de l’OLP qui les protégeaient.
Sabra et Chatila étaient les précurseurs du génocide que les sionistes américains et israéliens commettent aujourd’hui à Gaza et maintenant en Cisjordanie. La guerre génocidaire américano-israélienne actuelle a coûté la vie à plus de 41 200 Palestiniens à Gaza, principalement des civils, des femmes et des enfants, du personnel de santé, des enseignants, des journalistes, des écrivains, des poètes et des chefs religieux. La revue médicale britannique The Lancet croit que le chiffre réel serait probablement supérieur à 180 000 morts.
Depuis près de 12 mois, les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, la France, l’Allemagne et divers régimes fantoches à la solde des États-Unis présentent les mêmes excuses pour le génocide actuel que celles qu’ils avaient présentées en 1982 pour le massacre perpétré à Sabra et Chatila. Les Palestiniens savent que les garanties écrites de protection des droits humains sont une ruse pour commettre des crimes contre les Palestiniens et contre l’humanité. Les forces de la Résistance ont maintenant pris l’initiative. Par leurs actes désespérés, les sionistes américains et israéliens sonnent leur propre glas.
(Avec des informations du Centre de ressources Hardial Bains, y compris Dossier on Palestine de la revue shunpiking et la presse du Parti)
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