23 août, journée du Ruban noir
Non à la glorification du nazisme et à l’absurdité que les auteurs de génocide sont les vrais démocrates!
Le 23 août, le gouvernement Trudeau soulignera la « journée du Ruban noir » – une « journée commémorative » concoctée par les cercles dirigeants d’Europe en 2009 pour promouvoir l’anticommunisme par la calomnie et le mensonge, et pour glorifier le nazisme. Cette « journée du Ruban noir » a été votée par le Parlement du Canada sous Stephen Harper en 2009.
La véritable signification historique de cette date est délibérément occultée par cette campagne anticommuniste. Le 23 août est la date à laquelle le pacte de non-agression germano-soviétique (le pacte Molotov-Ribbentrop) a été signé en 1939. L’Union soviétique n’avait pas d’autre choix que de signer un pacte de non-agression avec l’Allemagne parce que les Britanniques et les Français refusaient de conclure un accord de sécurité collective avec elle contre l’Allemagne nazie. Ces puissances ont au contraire cherché à isoler l’Union soviétique en encourageant Hitler à poursuivre les objectifs qu’il avait clairement définis dans son Mein Kampf, qui prône la supériorité de la soi-disant race aryenne et la conquête de terres en Europe de l’Est et en Russie soviétique pour en faire un « espace vital » pour le peuple allemand.
La propagande anticommuniste typique des impérialistes anglo-américains assimile les nazis, que tous reconnaissent comme les plus grands criminels de guerre de l’époque, à l’Union soviétique, qui a joué un rôle majeur dans la défaite des hitlériens et dans la libération du monde du fléau du nazisme. Elle promeut délibérément l’idée que les nazis hitlériens et leurs collaborateurs, qui ont massacré les peuples d’Europe et d’Union soviétique entre autres, étaient des combattants de la liberté parce qu’ils luttaient contre le communisme, et que les forces antifascistes qui les ont combattus jusqu’à la mort, en particulier les communistes, devraient être effacées des annales de l’histoire.
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Cet anniversaire ignominieux est lié au monument anticommuniste que le gouvernement du Canada a érigé et financé dans le Jardin des provinces et territoires, en face de Bibliothèque et Archives Canada, rue Wellington à Ottawa. Ce monument aux « victimes du communisme », d’abord promu par le gouvernement Harper et maintenant par le gouvernement Trudeau, glorifie les nazis et les collaborateurs nazis en les présentant comme des combattants de la liberté contre les communistes. L’organisation anticommuniste Tribute to Liberty en a été l’instigatrice en 2008. Les Canadiens et les Québécois ne sont pas favorables à un tel monument et les initiateurs du projet n’ont pas réussi à réunir les fonds nécessaires pour couvrir le coût initial prévu de 1,5 million de dollars. À leur très grande honte, le gouvernement conservateur de Steven Harper puis le gouvernement libéral de Justin Trudeau sont intervenus et ont versé au moins 6 millions de dollars de fonds publics pour financer le coût exorbitant du projet.
L’inauguration de ce misérable monument a été reportée à maintes reprises en raison de l’opposition des Canadiens au soutien du gouvernement aux néonazis. Cela a été très clair lorsque le gouvernement Trudeau a invité le collaborateur nazi ukrainien Yaroslav Hunka, qui était membre de la division SS de Galice de la Waffen-SS des nazis pendant la guerre, au Parlement à l’occasion de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le Parlement tout entier lui a réservé plus d’une ovation. Le gouvernement n’a pas encore trouvé le moyen de se remettre de cette débâcle. Patrimoine Canada, qui est chargé de mener à bien ce projet anticommuniste, a fait des pieds et des mains pour essayer de trouver les moyens de blanchir ce projet ignominieux, mais en vain. Tout ce qu’il a réussi à faire, c’est dépenser encore plus de fonds publics pour payer des consultants qui lui présenteront différentes options, dont aucune ne changera d’un iota ce que représente ce monument.
Le fait est que ce monument à Ottawa est fondé sur l’idéologie anticommuniste de guerre froide du Canada, qui défend une démocratie qui est conciliante avec les criminels de guerre et les collaborateurs nazis. Le gouvernement canadien devrait empêcher l’inauguration de ce monument plutôt que de chercher à dissimuler et à justifier l’éloge qu’il fait à ces criminels. C’est un monument honteux qui mérite d’être démoli dans son intégralité. Avec ou sans le nom des donateurs et l’inscription du nom de ces nazis et de leurs collaborateurs, l’objectif du monument de déclarer le Canada « un refuge pour les victimes du communisme » est tout aussi inacceptable puisqu’il glorifie les nazis et les collaborateurs nazis. Malgré l’insistance sur le fait que le monument défend les valeurs canadiennes, il est une atteinte à tout ce que défendent les Canadiens et les Québécois qui ont donné leur vie dans la guerre antifasciste et à tous leurs descendants, venus de tous les coins du monde.
Il n’y a pas de monument pour les 27 millions de citoyens et de soldats soviétiques qui ont donné leur vie pour vaincre le nazisme, ni pour les 60 millions de personnes qui sont mortes aux mains des nazis, des fascistes et des militaristes pendant la Deuxième Guerre mondiale. Parmi ces personnes figurent de nombreux Canadiens qui ont sacrifié leur vie pour vaincre Hitler et dont les descendants ont un grand respect pour les exploits des Soviétiques à Stalingrad et tout au long de la guerre. Ce projet anticommuniste est un affront à tous les Canadiens et anadiennes et à tous les peuples du monde qui ont sacrifié leur vie pour vaincre le fascisme nazi et le militarisme japonais.
Pourquoi ne pas ériger un monument à eux ? Le Canada doit être un refuge pour toutes les victimes de l’esclavage, du génocide, des conquêtes coloniales, des guerres impérialistes et des coups d’État.
À l’heure où les peuples des États-Unis, du Canada, de Grande-Bretagne, de France, d’Allemagne, de Belgique et de nombreux autres pays, y compris les peuples africains et antillais asservis et exploités sans pitié, continuent d’abattre les monuments qui exaltent l’esclavage, le génocide et ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité, il est inacceptable que le Canada dévoile un tel monument sur la base de croyances anticommunistes fanatiques.
Le monument anticommuniste sert également à détourner l’attention du soutien officiel apporté par le Canada à ceux qui commettent aujourd’hui des crimes contre l’humanité et le génocide contre les peuples. Ceux qui commettent aujourd’hui le génocide sont présentés comme des défenseurs de la démocratie. C’est pourquoi ce monument doit être démoli, bien que les gouvernements successifs aient consacré plus de 6 millions de dollars de fonds publics à sa réalisation puisque les initiateurs du projet n’ont pas été capables de recueillir les fonds nécessaires auprès du public.
À l’origine de ce monument anticommuniste se trouvent les définitions de la guerre froide de la démocratie et du totalitarisme. L’idéologie de la guerre froide est ressuscitée aujourd’hui pour attiser les divisions au sein des peuples et pour accuser d’antisémitisme, de terrorisme et d’agents de puissance étrangère ceux qui ne se conforment pas à l’idéologie dominante sur des questions cruciales. Cela inclut ceux qui ne se conforment pas à la ligne officielle sur des questions telles que la guerre des États-Unis/OTAN en Ukraine, les objectifs bellicistes de l’OTAN, le rôle international du Canada, qui comprend le soutien au sionisme israélien. Cela comprend également les tentatives de criminaliser ceux qui soutiennent le mouvement de résistance du peuple palestinien contre l’occupation et le génocide et qui affirment son droit d’être sous la forme d’un État qu’il aura lui-même créé, sans ingérence étrangère de quelque nature que ce soit, sous quelque prétexte que ce soit.
L’extrait suivant de la lettre adressée par Justin Trudeau à l’organisation anticommuniste Tribute to Liberty en 2024 au sujet de ce projet met en évidence cette idéologie de la guerre froide. Justin Trudeau est à la tête d’un gouvernement qui a financé et entraîné les néonazis en Ukraine, applaudi le collaborateur nazi Yaroslav Hunka au Parlement et scandé le slogan fasciste des collaborateurs nazis ukrainiens « Slava Ukraina ». Rappelons par ailleurs que le projet de monument anticommuniste a été lancé par le gouvernement Harper et que tous les partis cartellisés siégeant au Parlement continuent de le soutenir à ce jour. Ce sont ces mêmes partis qui ont voté de faire du 23 août la « journée du Ruban noir » pour attaquer la mémoire de l’humanité au sujet de l’énorme rôle joué par l’Armée rouge soviétique pendant la guerre antifasciste.
Le premier ministre écrit :
« […] En tant que Canadiens, nous ne devons jamais oublier la douleur et la souffrance que des générations entières ont endurées sous le régime communiste, et il est important que nous nous souvenions de la vie de ses innombrables victimes.
« La commémoration est importante, car elle permet non seulement de sensibiliser les Canadiens à la vie de ceux qui ont souffert de l’oppression, mais aussi de nous rappeler la chance que nous avons de vivre dans un pays qui célèbre les vertus de la paix et de la liberté. […] »
Ce que Trudeau appelle « commémoration » est la falsification de l’histoire, une tentative de faire oublier les leçons écrites dans le sang par ceux qui ont résisté à l’agression fasciste. C’est vouloir faire oublier les horreurs qu’ont vécues les victimes des massacres et de la destruction aux mains des agresseurs nazis et effacer les sacrifices héroïques consentis par les millions de personnes qui ont combattu l’assaut nazi pour défendre et préserver leurs patries souveraines.
Les absurdités de Justin Trudeau ne peuvent pas effacer de la conscience des Canadiens la vie de ceux qui ont souffert de l’oppression et du génocide de la « Loi sur les Indiens » ou des crimes des nazis allemands, des fascistes italiens et des militaristes japonais et de leurs collaborateurs pendant la Deuxième Guerre mondiale. Elles ne peuvent pas non plus effacer de leur conscience les crimes commis en conséquence de la politique anglo-américaine de guerre froide et des coups d’État, dictatures et guerres d’agression des États-Unis au cours des 75 dernières années.
Non à la glorification du nazisme et à l’absurdité que les auteurs de génocide sont les vrais démocrates !
Exigeons la démolition du monument anticommuniste !
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