Journée internationale des femmes 2024
Exigeons la résidence permanente pour tous les travailleurs de l’aide familiale et leurs familles maintenant!
Les travailleurs de l’aide familiale migrants au Canada, dont la grande majorité sont des femmes, s’occupent des enfants, des malades et des personnes âgées, alors qu’ils sont souvent contraints de quitter leur propre famille pendant des années. Nombre d’entre eux sont des professionnels de la santé et des enseignants qualifiés qui, s’ils avaient le statut de résident permanent, pourraient être employés professionnellement dans nos établissements de santé et d’enseignement.
Sans le statut de résident permanent, ils peuvent être séparés de leur famille pendant des années, recevoir de faibles salaires et être exposés à la maltraitance, dans des conditions de travail et de vie difficiles.
Nombre d’entre eux ne sont pas en mesure de demander la résidence permanente parce qu’ils doivent satisfaire à des critères d’emploi et passer des tests de langue et d’accréditation éducative. D’autres, qui ont réussi à déposer une demande, attendent une réponse depuis des années et sont souvent contraints de continuer de travailler dans des conditions précaires et dangereuses.
Le Programme pilote des gardiens d’enfants en milieu familial et le Programme pilote des aides familiaux à domicile ont été lancés par le gouvernement fédéral en juin 2019 pour une période de cinq ans. Le plafond annuel de demandes acceptées est de 2 750 pour chaque programme. Les deux programmes arrivent à échéance le 17 juin de cette année. Ces programmes, ainsi que leurs prédécesseurs, mis en oeuvre par les gouvernements successifs depuis des décennies, ont exposé ces travailleurs à de graves préjudices financiers et psychologiques. On leur fait miroiter la promesse d’une résidence permanente et d’une réunification familiale qui ne se réalisent jamais.
En raison de leurs longues heures de travail et de leur faible rémunération, les travailleurs de l’aide familiale migrants ne peuvent souvent pas satisfaire aux exigences linguistiques difficiles qui leur sont imposées pour l’obtention du statut de résident permanent, même s’ils sont capables de converser couramment et sont bien intégrés dans leur communauté. Retourner à l’école pour satisfaire aux exigences d’accréditation en matière d’éducation n’est souvent pas non plus une possibilité, notamment en raison des frais de scolarité internationaux élevés. Le retard considérable pris par le gouvernement dans le traitement des demandes pour le programme et des demandes de résidence permanente, qui n’est pas de leur faute, les expose également au risque de devenir des sans-papiers et d’être expulsés.
Le Réseau pour les droits des personnes migrantes, une alliance pancanadienne pour la défense des droits humains de ces travailleurs, demande au gouvernement fédéral de :
« (1) Créer un nouveau programme intérimaire de résidence permanente pour les travailleurs de l’aide familiale qui se trouvent actuellement au Canada sans les exigences en matière d’éducation, d’accréditation et de langue. Augmenter la limite d’âge des personnes à charge dans le cadre de ce programme intérimaire afin de permettre la réunification familiale pour eux qui ont été exclus sans que ce soit de leur faute.
« (2) Délivrer des permis de travail ouverts dans les 30 jours suivant la demande à tous les travailleurs de l’aide familiale qui demandent la résidence permanente depuis le Canada, afin que personne ne se retrouve sans papiers.
« (3) Mettre fin à l’arriéré en supprimant le plafond de traitement de 2 750 demandes et traiter immédiatement les demandes de résidence permanente de tous les travailleurs de l’aide familiale au Canada.
« (4) Accorder immédiatement des permis de travail et d’étude aux membres de la famille des travailleurs de l’aide familiale qui demandent la résidence permanente afin de réunir les familles.
« (5) Créer un programme de régularisation complet afin de garantir le statut de résident permanent à tous les travailleurs de l’aide familiale qui sont devenus sans papiers. »
La solution permanente proposée par le Réseau pour résoudre les graves problèmes auxquels sont confrontées ces travailleurs du secteur des soins est de remplacer les projets pilotes susmentionnés par un programme qui permettrait à ces « femmes de la classe ouvrière [et à leurs familles] de venir au Canada avec le statut de résident permanent ».
À l’occasion de la Journée internationale des femmes, le PCC(M-L) encourage tout le monde à signer et à diffuser la pétition en ligne du Réseau pour les droits des personnes migrantes pour soutenir ces travailleuses essentielles et leur droit à des conditions de travail et de vie dignes, y compris le droit de vivre avec leur famille, par le biais de la résidence permanente pour elles-mêmes et leur famille.
(Images : Migrant Rights Network)
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