Du 29 septembre 1941 au 6 novembre 1943

82e anniversaire des atrocités nazies et de leurs collaborateurs à Babi Yar, Ukraine

Monuments à Babi Yar, de gauche à droite : aux juifs ; aux citoyens soviétiques et aux prisonniers de guerre ; aux Roms ; aux enfants

Cette année est le 82e anniversaire des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis à Babi Yar par les nazis et leurs collaborateurs ukrainiens dans leur campagne contre l’Union soviétique pendant la Deuxième Guerre mondiale. On dit de ces crimes qu’ils sont les pires que les nazis avaient commis jusque-là, surpassés seulement par les crimes qu’ils allaient commettre plus tard.

Babi Yar est une ravin à Kiev, la capitale de l’Ukraine. Les nazis y ont perpétré des massacres du 29 septembre 1941 au 6 novembre 1943, date à laquelle les forces soviétiques ont libéré Kiev. Le premier et le mieux documenté de ces massacres est celui qui s’est produit les 29 et 30 septembre 1941, lorsque 33 771 juifs ont été massacrés. Seuls 29 des victimes auraient survécu. En tout, de 100 000 à 150 000 juifs, prisonniers de guerre soviétiques, communistes, Roms et personnes handicapées ont été massacrés à Babi Yar. Les nazis ont même massacré des collaborateurs ukrainiens qui les avaient aidés à perpétrer les massacres.

Monument à un monde mutilé et détruit par le nazisme

Ce 82e anniversaire est un moment choisi pour pleurer la perte de vies, se rappeler les souffrances indicibles des victimes et saluer le courage et l’héroïsme de ceux qui ont combattu pour mettre fin à la machine de guerre nazie et faire échouer son objectif criminel de domination mondiale quel qu’en soit le prix.

Il est également nécessaire aujourd’hui de s’opposer à la réécriture de l’histoire par des forces dont l’objectif méprisable ne peut être que de faire passer les collaborateurs ukrainiens pour des combattants de la liberté, des héros, des libérateurs et des victimes de l’Union soviétique. Au Canada, ceux qui font la promotion de telles ignominies occupent des postes importants en haut lieu. Ils érigent même un monument à Ottawa avec l’aide de la Commission de la capitale nationale et le financement d’organisations de gens qui ont perpétré des atrocités comme celles de Babi Yar, prétendant que le Canada est un refuge pour les victimes du communisme, comme eux-mêmes prétendent l’avoir été. La propagande disséminée par ces forces est pernicieuse, car elle vise à mettre sur la défensive ceux qui ont défendu la cause de la paix, de la liberté, de la démocratie et de la justice, les faisant passer pour des colporteurs de désinformation. Il est triste de voir que l’occasion de la construction d’un monument commémoratif à Babi Yar pour souligner le 80e anniversaire des massacres qui y ont eu lieu est exploitée par ces forces virulemment réactionnaires qui veulent présenter une version intéressée de ce qui s’est passé en cet endroit.

En cette occasion, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) exprime ses condoléances les plus sincères aux familles de tous ceux qui ont souffert aux mains des nazis. Nous condamnons également les tentatives des cercles officiels de faire passer les collaborateurs nazis pour des combattants de la liberté. Pour informer nos lecteurs, nous publions un compte-rendu qui offre des exemples de comment l’histoire est présentement réécrite par ceux qui se préparent à plonger le monde une fois de plus dans l’abysse de la guerre afin d’atteindre des objectifs qui ne concordent pas avec les revendications de l’humanité, les revendications de paix, de liberté et d’une démocratie favorable à l’humanité.

(Photos : J. Boyer, A. Long)

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