78e anniversaire du bombardement d’Hiroshima et de Nagasaki
Non au bellicisme des États-Unis/OTAN !
Faisons du Canada une zone de paix !
CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS
![]() Peinture de Kimura Hideo, un survivant de 12 ans du bombardement atomique d’Hiroshima, 6 août 1945 |
Les 6 et 9 août marquent le 78e anniversaire du bombardement nucléaire des villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki par les États-Unis en 1945. À l’annonce de ce crime de guerre, le ministre des Munitions et des Approvisionnements du Canada, C.D. Howe, a immédiatement salué l’action militaire. « J’ai l’immense plaisir d’annoncer que les scientifiques canadiens ont joué un rôle étroit et efficace dans ce développement scientifique important », a-t-il déclaré à la presse.
Aujourd’hui encore, le Canada poursuit la politique criminelle de négocier sur la base de la menace nucléaire. Il est l’un des architectes du concept stratégique de l’OTAN qui consiste à maintenir la supériorité nucléaire comme partie intégrante du maintien d’une « dissuasion crédible ». Les États-Unis refusent même de s’engager dans une politique de « non-recours en premier », déclarant qu’ils « se réservent le droit d’utiliser » les armes nucléaires en premier en cas de conflit.
Le Canada affirme poursuivre « une approche pragmatique, étape par étape, vers le désarmement nucléaire », ce qui est de la désinformation pour détourner les efforts d’organisation des peuples pour se donner les moyens d’éliminer les forces économiques et politiques qui sous-tendent la politique guerrière.
Les objectifs de guerre des puissances impérialistes ont été pleinement étalés au sommet du G7 à Hiroshima du 19 au 21 mai. La tenue du sommet à Hiroshima était en soi un avertissement au monde entier de ce qui l’attend s’il ne se soumet pas au diktat des États-Unis, mais pour le cacher les dirigeants du G7 ont publié ce qu’ils ont appelé leur « Vision d’Hiroshima sur le désarmement nucléaire ». Le préambule dit notamment : « Dans un moment de solennité et de réflexion, nous réaffirmons, dans ce premier document des dirigeants du G7 qui met l’accent sur le désarmement nucléaire, notre engagement à parvenir à un monde exempt d’armes nucléaires et à un niveau de sécurité inégalé pour tous. »
Le communiqué poursuit en indiquant que le G7 s’engage à « défendre les principes internationaux » « en défendant et en consolidant l’ordre international libre et ouvert fondé sur des règles de droit et en respectant la Charte des Nations unies au profit de tous les pays, quelle que soit leur taille ; en nous opposant fermement à toute tentative unilatérale de modifier par la force ou la contrainte le statut établi pacifiquement de territoires, où que ce soit dans le monde, et en réaffirmant que l’acquisition de territoires par la force est prohibée ; en promouvant les droits de la personne universels, l’égalité des genres et la dignité humaine ».
On voit l’ampleur du problème auquel les peuples du monde sont confrontés quand les mots sont utilisés pour signifier le contraire de ce qu’ils disent. La conclusion qui s’impose est que les peuples doivent définir leur propre voie et ne pas être à la merci de ce que disent les impérialistes. Maintenir les peuples enchaînés au choix d’être pour ou contre l’utilisation des armes nucléaires est précisément l’objectif fixé par les États-Unis et les guerriers de la guerre froide après la Deuxième Guerre mondiale. Il s’agissait d’écraser le mouvement des peuples pour la paix, la liberté et la démocratie par la dénazification, la démilitarisation et le rétablissement et le développement de la démocratie. Aujourd’hui, une fois de plus, ils utilisent la menace nucléaire pour terroriser l’humanité qui aspire à se donner les moyens de mettre fin aux fléaux que les impérialistes ne cessent de lui imposer.
Plus loin dans le document, le G7 affirme : « [Nous voulons que] la Russie […] mette un terme à son agression militaire et qu’elle retire ses troupes d’Ukraine de manière immédiate, complète et inconditionnelle. » Rien n’est dit sur la nécessité de mettre un terme aux mesures criminelles prises par les États-Unis et l’OTAN pour faire perdurer leur guerre par procuration en Ukraine jusqu’au dernier Ukrainien, ni sur leur utilisation d’armes à sous-munitions à l’uranium, ni sur leur stratégie de la corde raide avec le déploiement de groupes de combat nucléaires dans les sept mers du monde — l’Arctique, l’Atlantique Nord, l’Atlantique Sud, le Pacifique Nord, le Pacifique Sud, l’océan Indien et l’océan Austral.
À propos de la Chine, la déclaration du G7 indique, entre autres, qu’il s’oppose aux activités de militarisation de la Chine dans la mer de Chine méridionale, mais pas un mot sur ses propres activités provocatrices dans la région, qui ont toutes pour effet de raviver la soi-disant option nucléaire. C’est tout à fait criminel.
En ce qui concerne la République populaire démocratique de Corée (RPDC), le G7 se livre à une désinformation insidieuse sur les raisons pour lesquelles celle-ci a développé ses capacités de défense : elle ne veut pas laisser aux États-Unis la possibilité de la raser au sol comme ils ont tenté de le faire lors de leur guerre d’agression de 1950 à 1953. Cette agression a divisé le pays en deux et causé au peuple coréen des pertes et des souffrances monumentales qui perdurent aujourd’hui avec la division des familles et la menace d’un holocauste nucléaire.
Le communiqué du sommet du G7 à Hiroshima dit : « Nous condamnons fermement le nombre sans précédent d’essais illégaux de missiles balistiques réalisés par la RPDC, qui violent de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous demandons instamment à la Corée du Nord de s’abstenir de tout nouvel acte de déstabilisation ou d’escalade, notamment de tout nouvel essai nucléaire ou tir recourant à la technologie des missiles balistiques, qui compromettent la stabilité régionale et représentent une grave menace pour la paix et la sécurité internationales. Ces actes irresponsables doivent entraîner une réponse internationale rapide, unie et ferme. »
Ces menaces et cette désinformation à l’encontre de la Russie, de la Chine et de la RPDC ont été condamnées non seulement par ces pays, mais aussi par les forces de la paix du monde entier. Par exemple, la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) note dans une déclaration contre la position du G7 : « Le G7 tente de vendre des initiatives insuffisantes et vieilles de plusieurs décennies comme une nouvelle ‘vision’, alors qu’il est lui-même complice de l’augmentation des risques nucléaires et qu’il promeut le meurtre de masse de civils comme une forme légitime de politique de sécurité nationale. »
Éhonté, le premier ministre du Canada Justin Trudeau, en découpé-carton des absurdités des États-Unis et de l’OTAN, n’a pas hésité à battre le tambour de la guerre à Hiroshima. Il a dit : « Cette semaine, le G7 a rendu publique la Vision d’Hiroshima sur le désarmement nucléaire, dans laquelle on dénonce la rhétorique nucléaire irresponsable de la Russie. La menace des armes nucléaires est bien réelle ici aussi, dans le Pacifique Nord. La sécurité et la stabilité de la région sont un élément important de notre stratégie pour l’Indo-Pacifique. Voilà pourquoi nous avons annoncé cette semaine que le Canada investit dans les projets qui visent à détecter les activités liées aux armes de destruction massive en Corée du Nord, à mener des enquêtes et à y réagir. On a également annoncé de nouveaux fonds pour permettre à l’Agence internationale de l’énergie atomique afin de continuer à surveiller le respect des engagements nucléaires de l’Iran. »
Justin Trudeau n’a rien eu à dire lorsque, un mois avant le sommet, le président américain Joe Biden a menacé la RPDC d’une attaque nucléaire qui entraînerait « la fin du régime de Kim Jong Un ». Utiliser Hiroshima comme base pour proférer des menaces d’agression armée et même de guerre nucléaire est un affront criminel à la mémoire des victimes immédiates et actuelles d’Hiroshima et de Nagasaki et une provocation contre l’humanité tout entière.
En cette occasion, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) exprime ses plus profonds respects aux survivants d’Hiroshima et de Nagasaki et à leurs familles. Les Canadiens épris de paix expriment leur engagement à faire du mot d’ordre « plus jamais » le mot d’ordre de l’humanité. Intensifions la lutte pour faire du Canada une zone de paix et faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour écarter le danger d’une nouvelle guerre mondiale et mettre fin à toutes les guerres régionales provoquées par la cabale États-Unis/OTAN et les anciennes puissances coloniales. Ce sont les luttes de résistance des peuples, que les impérialistes cherchent à étouffer, qui feront prévaloir la cause de la paix, de la liberté et de la démocratie.
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