Numéro 6
12 juillet 2023
Sommet de l’OTAN à Vilnius, Lituanie
Des actions au Canada et au Québec pour dire « Pas en notre nom » à la guerre par procuration des États-Unis/OTAN en Ukraine
Des piquetages, des rassemblements et d’autres actions ont eu lieu dans plusieurs villes du Canada pour s’opposer au sommet de l’OTAN à Vilnius.Lituanie, qui s’est tenu du 11 au 12 juillet. Ces actions ont appelé les Canadiens à s’opposer à la guerre par procuration menée par les États-Unis et l’OTAN en Ukraine, ainsi qu’à l’hystérie guerrière du gouvernement canadien, et à exiger que le Canada se retire de l’OTAN et que le Canada devienne une zone de paix.
Piquetage au bureau de l’Association canadienne de l’OTAN à Toronto
Le vendredi 7 juillet, des militants contre la guerre ont tenu un piquetage à l’heure du midi au siège de l’Association canadienne pour l’OTAN (ACPO) à Toronto pour attirer l’attention sur le prochain sommet de l’OTAN et s’y opposer. L’action avait lieu au moment où l’ACPO tenait une discussion en ligne pour promouvoir le sommet de Vilnius, avec la participation de l’ambassadeur de l’Estonie au Canada, Margus Rava, de l’ambassadeur de la Lettonie au Canada, Kaspars Ozoli, et de l’ambassadeur de la Lituanie au Canada, Darius Skusevicius. Ces trois diplomates sont connus pour défendre l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et faire pression sur le Canada pour obtenir des armements et une aide militaire supplémentaires pour soutenir l’Ukraine dans la guerre par procuration menée par les États-Unis et l’OTAN contre la Russie.
Les militants du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) et de Pax Christi ont attiré l’attention sur le rôle de l’ACPO dans la légitimation et la promotion des objectifs bellicistes de l’OTAN au Canada. Ils ont distribué un tract intitulé « Opposons-nous à l’escalade de la guerre par procuration des États-Unis/OTAN en Ukraine ! Pour une résolution pacifique MAINTENANT ! » aux passants, dont beaucoup l’ont pris et ont exprimé leur appréciation de l’action. De nombreux camionneurs et automobilistes qui passaient par là ont également levé le pouce lorsqu’ils ont vu les pancartes. L’accueil réservé au piquetage montre clairement que les Canadiens souhaitent que le Canada sorte de l’OTAN et devienne un facteur de paix dans le monde.
Piquetage devant l’ambassade des États-Unis à Ottawa, le 8 juillet
Vigoureux piquetage à Montréal
Le samedi 8 juillet, des dizaines de militants antiguerre ont participé à un piquetage énergique organisé par le Parti marxiste-léniniste du Québec pour s’opposer à l’escalade de la guerre par procuration menée par les États-Unis/OTAN en Ukraine. Pendant plus d’une heure, devant la station de métro Mont-Royal très fréquentée, ils ont scandé : « Non ! aux préparatifs de guerre des États-Unis/OTAN ! », « Sortez le Canada de l’OTAN ! » et « Faisons du Canada et du Québec une zone de paix ! »
Des déclarations dénonçant l’escalade de la guerre par procuration des États-Unis/OTAN en Ukraine ont été distribuées et de nombreux passants se sont arrêtés pour exprimer leur appui. Plusieurs ont levé le pouce en signe de soutien aux revendications. Le commentaire le plus fréquent était : « Bravo, c’est important de faire ce que vous faites. »
D’autres passants se sont arrêtés pour exprimer leur opposition aux reportages des médias monopolisés, faisant des commentaires tels que : « Ils nous inondent d’informations et voudraient qu’on gobe tout ce qu’ils disent sur l’Ukraine ; ça ne marchera pas » et « J’ai toujours eu l’impression, depuis le début des reportages sur l’Ukraine, qu’il y avait quelque chose de louche et vous avez raison de les dénoncer. » Un homme originaire de Bulgarie a dit : « J’ai vu des millions de personnes être obligées de quitter la Bulgarie depuis les années 1990. Ce sont ces puissantes personnes immensément riches aux États-Unis et d’Europe qui tirent les ficelles et qui sont la cause de tout ce qui se passe en Ukraine aujourd’hui. Ne lâchez pas ! »
Plusieurs personnes, dont un groupe de jeunes, ont tenu à se faire photographier avec les bannières, les drapeaux ou les pancartes.
Forum public militant à Toronto, le 8 juillet
Une discussion animée et informative a été organisée par le Comité ad hoc contre le sommet de Vilnius de l’OTAN dans le centre-ville de Toronto le samedi 8 juillet. Le forum public a été caractérisé par son opposition militante à toute nouvelle escalade de la guerre par procuration des États-Unis/OTAN en Ukraine contre la Russie, et pour un accord de paix négocié et le démantèlement une fois pour toutes du bloc militaire impérialiste américain de l’OTAN.
Quatre excellentes présentations ont été faites. La première présentation faite au nom du Comité ad hoc par Nick Lin, a traité de comment les pourparlers de négociations pour la paix sont utilisés pour détourner l’attention de l’objectif de prolonger la guerre par procuration des États-Unis/OTAN et les mesures arbitraires et destructrices du Canada. Steve Rutchinksi a ensuite pris la parole au nom du Comité ad hoc, pour s’adresser en détails à ce qu’il faut s’attendre de l’ordre du jour du sommet de l’OTAN à Vilnius. Aidan Patterson, le président de l’Organisation de solidarité Canada-Philippines a présenté un rapport sur l’expérience des jeunes de Toronto qui sont allés manifester contre CANSEC, la « foire commerciale » des plus importants marchands d’armes et de fauteurs de guerre qui a lieu à Ottawa. La présentation finale a été faite par Javier Jardeleza de Migrante Ontario, qui a donné un aperçu instructif de la résistance héroïque du peuple philippin contre les colonisateurs espagnols et de sa lutte actuelle contre la domination des États-Unis de leur patrie. Il a souligné l’importance des Philippines pour les États-Unis en tant que base militaire dans leurs efforts pour dominer l’Asie-Pacifique.
Après les quatre présentations principales, plusieurs personnes ont contribué à la discussiondirant le micro ouvert.. Beaucoup ont exprimé leur appréciation de telles réunions qui permettent de créer un espace pour la discussion et les échanges et ont souligné la nécessité d’en organiser d’autres dans la période à venir.
Piquetage à Vancouver, le 8 juillet
Piquetage à Windsor, le 9 juillet
Le dimanche 9 juillet, un piquet anti-guerre a été organisé à Windsor pour s’opposer à l’escalade de la guerre par procuration menée par les États-Unis et l’OTAN en Ukraine et au prochain sommet de Vilnius. Des appels ont également été lancés pour la négociation immédiate d’un accord de paix pour mettre fin à la guerre, pour le retrait du Canada de l’OTAN et pour le démantèlement de l’OTAN.
Lors du piquetage, d’une action prédédente le 23 juin et durant les semaines qui ont suivi, quelque 350 tracts contenant une déclaration de la Coalition pour la paix de Windsor intitulée « Opposons-nous à l’escalade de la guerre par procuration menée par les États-Unis et l’OTAN en Ukraine » ont été distribués aux passants, au marché des producteurs maraîchers du centre-ville et à l’Université de Windsor. La déclaration a invariablement été accueillie avec intérêt, de nombreuses personnes exprimant elles-mêmes l’opinion que le Canada ne devrait pas gaspiller des ressources publiques pour alimenter une dangereuse guerre par procuration menée par les États-Unis aux dépens du peuple ukrainien et que les Canadiens n’ont pas eu à approuver. Plusieurs ont souligné que le Canada devrait, à l’instar de nombreux autres pays représentant la majorité des peuples du monde, s’efforcer de parvenir à une résolution pacifique du conflit au lieu de le prolonger et de risquer une guerre de plus grande envergure.
Rassemblement devant le consulat des États-Unis à Toronto
Le 9 juillet, des militants antiguerre de Toronto ont tenu un rassemblement en face du consulat des États-Unis. Ils ont dénoncé le gouvernement canadien qui jette de l’huile sur le feu en multipliant les livraisons d’armes et la « formation » de l’armée ukrainienne, et qui a entraîné le Canada dans ce conflit qui pourrait facilement dégénérer en une guerre qui engloutirait l’Europe et le monde. Les orateurs ont demandé qu’on mette fin à cette guerre et ont dénoncé les plans des États-Unis/OTAN pour davantage militariser les pays membres et escalader la guerre lors du sommet de l’OTAN qui se tient à Vilnius, en Lituanie, les 11 et 12 juillet. Les participants ont scandé : « Canada, hors de l’OTAN ! », « Non à la guerre ! », « L’OTAN doit être démantelée ! » et « Canada, hors d’Ukraine ! ». Ils se sont engagés à redoubler d’efforts pour informer et mobiliser la population afin de renforcer le mouvement contre les fauteurs de guerre des États-Unis et de l’OTAN et exiger que le Canada respecte les principes de la Charte des Nations unies.
Piquetage à Calgary
Le 11 juillet, les forces anti-guerre de Calgary ont organisé une action pour informer les Calgariens sur le sommet de l’OTAN de Vilnius et les appeler à s’opposer à la guerre par procuration des États-Unis et de l’OTAN et au bellicisme du Canada. L’action a débuté près du pont et du monument dédiés aux morts durant des conflits armés, que les banlieusards traversent pour rentrer chez eux en direction du nord et de l’ouest. Par la suite l’action s’est poursuivie sur le chemin longeant la rivière jusqu’au Peace Bridge (pont de la paix). De l’information a été distribuée aux passants, dont beaucoup se sont arrêtés pour discuter de questions telles que l’importance de démanteler l’OTAN et mettre fin à la guerre par procuration en Ukraine. Les participants ont décidé d’organiser une autre action d’information en août.
Piquetage à Edmontom
Actions en Europe et en Asie contre l’OTAN et son expansion
Manifestations de Global Women for Peace United Against NATO à Bruxelles, en Belgique
Du 6 au 9 juillet, un événement intitulé Global Women for Peace United Against NATO s’est tenu à Bruxelles, en Belgique, où se trouve le siège de l’OTAN.
Le 6 juillet, une délégation de femmes s’est rassemblée devant le Parlement européen pour dire non à l’OTAN, à la paix maintenant et à la guerre nucléaire, et pour présenter la Déclaration des femmes pour la paix aux membres du Parlement européen (MEP). Pour lire la déclaration, cliquez ici.
À l’intérieur, les députées européennes se sont exprimées contre la poursuite et l’escalade du conflit en Ukraine par l’OTAN. Une députée allemande a déclaré : « Nous voulons la paix en Ukraine. Nous avons besoin d’une solution politique au conflit, mais la stratégie de l’OTAN consiste plutôt à le prolonger. Je ne veux pas que dans 30 ans, l’Ukraine soit dans la même situation que l’Afghanistan. » Une autre députée européenne irlandaise a déclaré, à propos des tentatives de l’OTAN de se présenter comme féministe : « Il ne peut y avoir de chemin vers la paix et l’égalité par le biais des bombes et de la guerre. La seule OTAN féministe est une OTAN démantelée. »
Les 7 et 8 juillet, des séminaires ont été organisés tout au long de la journée :
– menaces et conséquences OTAN/États-Unis ;
– l’OTAN mondiale ou la paix mondiale ?
– l’OTAN dans la région Asie-Pacifique ;
– l’OTAN en Amérique latine ;
– stopper la participation des États-Unis et du Canada aux guerres de l’OTAN.
Le 7 juillet également, des activistes ont remis la Déclaration des femmes pour la paix au siège de l’OTAN et ont ensuite organisé une manifestation sur la place Albertine sur le thème « Investir dans la paix ».
Des militants britanniques tiennent une journée d’action pour des pourparlers de paix visant à mettre fin à la guerre
Le 8 juillet, des militants anti-guerre sont descendus dans les rues de Grande-Bretagne dans le cadre de la journée d’action pour la paix en Ukraine organisée par la coalition Stop the War, à l’approche du sommet de l’OTAN à Vilnius.La coalition Stop the War a déclaré : « De la célébration annuelle des mineurs de Durham à la côte sud du Dorset, les résidents des villes et des villages de tout le pays ont accueilli les militants de Stop the War qui ont plaidé en faveur de la paix ». Les actions comportaient trois demandes : pour le retrait des troupes russes d’Ukraine, non à l’expansion de l’OTAN et pour des actions en faveur du bien-être de tous plutôt que de la guerre.
Manifestation à Paris, France
Une marche a été organisée à Paris le 8 juillet pour s’opposer à l’OTAN et à l’adhésion de la France à cette alliance agressive.
Manifestation à Sofia, Bulgarie
Les Bulgares ont défilé dans les rues de la capitale Sofia le 11 juillet pour s’opposer au soutien de leur gouvernement à la demande d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, et pour que leur pays adopte une position neutre dans le conflit ukrainien. Les manifestants ont également lancé des slogans contre le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Manifestation à Tokyo, Japon
Des Japonais se sont rassemblés le 11 juillet à Tokyo pour s’opposer à la participation de leur premier ministre, Fumio Kishida, au sommet de l’OTAN à Vilnius. C’est la deuxième année consécutive que le premier ministre japonais assiste au sommet de l’OTAN.
Les manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Pas de guerre » et « Non à la révision de la Constitution », et scandaient des slogans pour s’opposer à la remilitarisation par le gouvernement japonais, notamment à l’augmentation massive de ses dépenses militaires et à l’approfondissement de ses relations avec l’OTAN, ce qui permet à cette dernière d’opérer bien au-delà de sa zone d’opérations déclarée dans l’Atlantique Nord et accroît le risque de guerre.
« Qu’a fait le Japon pendant la Deuxième Guerre mondiale ? Il a imposé une domination coloniale sur la péninsule coréenne et a lancé des guerres d’agression contre la Chine. Le gouvernement Kishida a accueilli le sommet du G7 en mai et participe maintenant au sommet de l’OTAN. Il ne l’a pas fait pour protéger son propre pays. Les peuples du monde entier s’opposent désormais à la guerre et, en tant que citoyens japonais, nous devrions également nous y opposer », a déclaré l’un des manifestants.
« L’OTAN est une organisation transatlantique, et le Japon se trouve loin de la région où se déroulent les conflits actuels. Aujourd’hui, le Japon veut faire le long voyage pour assister au sommet de l’OTAN et même établir un bureau de liaison de l’OTAN dans le pays. Pourquoi ? Parce qu’il veut impliquer l’Asie dans les conflits en Ukraine. Nous ne devons pas permettre que cela se produise. Nous devons dénoncer leurs mensonges et nous joindre à d’autres personnes pour mettre un terme à cette préparation à la guerre », a déclaré un autre manifestant.
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