70e anniversaire de la mort de Staline
5 mars 1953
Réflexions de Che Guevara sur Staline
« En chemin, j’ai eu l’occasion de traverser les dominions des United Fruit, en me convainquant une fois de plus à quel point ces capitalistes sont des pieuvres. J’ai juré devant une image du vieux et triste camarade Staline que je ne me reposerai pas tant que je n’aurai pas annihilé ces pieuvres capitalistes. » (Lettre à sa tante Beatriz. Voir Jon Lee Anderson, Che Guevara : A Revolutionary Life, 1997, lettre à Armando Hart)
« Dans les soi-disant erreurs de Staline se trouve la différence entre une attitude révolutionnaire et une attitude révisionniste. Vous devez regarder Staline dans le contexte historique dans lequel il évolue, vous n’avez pas à le regarder comme une sorte de brute, mais dans ce contexte historique particulier. Je suis venu au communisme à cause de papa Staline et personne ne doit venir me dire que je ne dois pas lire Staline. Je l’ai lu quand c’était très mal vu de le lire. C’était jadis. Et parce que je ne suis pas très intelligent et que je suis une personne entêtée, je continue à le lire. Surtout dans cette nouvelle période, maintenant qu’il est encore pire de le lire. Ensuite, maintenant, je trouve encore une série de choses qui sont très bien. »
« Je pense que les choses fondamentales sur lesquelles Trotski s’était basé étaient erronées et que son comportement ultérieur était mauvais et ses dernières années étaient même sombres. Les trotskistes n’ont rien apporté au mouvement révolutionnaire ; là où ils ont le plus été, au Pérou, ils y ont finalement échoué parce que leurs méthodes sont mauvaises. » (« Commentaires sur ‘Notes critiques sur l’économie politique’ » par Che Guevara, Revolutionary Democracy Journal, 2007)
« À Cuba il n’y a rien de publié, si l’on exclut les briques soviétiques, qui présentent l’inconvénient de ne pas vous aider à penser ; le parti l’a déjà fait pour vous et vous n’avez qu’à le digérer. Comme méthode, c’est ce qui est le plus antimarxiste, mais, de plus, elles sont généralement très mauvaises. […]
« Il serait nécessaire de publier les oeuvres complètes de Marx, Engels, Lénine et Staline [souligné par le Che dans l’original] et d’autres grands marxistes. […] Ici viendraient les grands révisionnistes (si vous voulez, vous pouvez ajouter ici Khrouchtchev), bien analysés, plus profondément que tous les autres et aussi votre ami Trotski, qui a existé et apparemment a écrit quelque chose. » (Contracorriente, numéro 9, septembre 1997)
(Photos colorisées de Klimbim)
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