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Mois de l’histoire des Noirs

Les Néo-Écossais ont combattu l’esclavage

– Tony Seed –

On a beaucoup écrit sur le chemin de fer clandestin qui amenait les esclaves au Canada, et moins sur son terminus au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, mais on n’a pratiquement rien dit sur la participation des Néo-Écossais, blancs et noirs, au sang versé pendant la guerre civile américaine, ni sur les raisons qui ont poussé tant d’entre eux à faire de tels sacrifices.

Dans l’ouvrage de Thomas H. Raddall, Halifax : Warden of the North, l’auteur écrit : « Un régiment ‘Highland’ levé à Boston en 1861 était composé presque entièrement de Néo-Écossais, dont certains étaient membres de la milice d’Halifax, et leurs récits de bataille qui apparaissent dans des lettres publiées dans les journaux locaux étaient suivis avec toute l’avidité d’un peuple en guerre. »

En Nouvelle-Écosse, dans les années 1860, l’opinion publique en général sympathise avec le Nord. Mais la société est divisée. Une partie de l’aristocratie soutient ouvertement la slavocratie du Sud et de la Grande-Bretagne.

Pourtant, le 13 mai 1861, en réponse au blocus des ports confédérés déclaré en avril par les États-Unis, la reine Victoria émet une proclamation de neutralité dans la guerre entre les États du Nord et du Sud. Elle déclare que le blocus du Sud ne sera approuvé que s’il est efficace. En même temps, elle reconnaît le droit des Confédérés de saisir les navires fédéraux en haute mer. La Grande-Bretagne reconnaît en fait à la Confédération le statut de belligérant.

Des transports remplis de troupes et de matériel de guerre sont précipités vers le Canada (les ports de Halifax, de Saint-Jean et de Rimouski) ; 5 000 soldats britanniques débarquent à Halifax, les anciens ouvrages de défense du port sont refondus et, en 1865, quelque 60 000 Néo-Écossais sont formés pour la milice.

« Ainsi, il y avait une petite guerre entre les États du Nord et du Sud à Halifax même, chacun ayant son propre groupe ardent de partisans haligoniens », observe Raddall.

« On dit qu’à la fin de la guerre, pas moins de 10 000 Néo-Écossais avaient combattu dans les rangs des uniformes en bleu du Nord… Le sentiment général contre l’esclavage donnait une majorité au Nord… »

De même, diverses sociétés antiesclavagistes sont apparues au Canada dans le but d’aider les esclaves échappés des États-Unis qui cherchaient refuge au Canada – le chemin de fer clandestin.

Ce sont principalement les petits fermiers et pêcheurs, les commerçants et les artisans des zones rurales de la Nouvelle-Écosse qui s’engagent, mais les bénéfices du conflit reviennent aux « Haligonian South Enders ». La guerre est une énorme source de profit. « En 1862, un tiers des navires entrant dans le port de Boston étaient des windjammers de Nouvelle-Écosse… Halifax était aussi prospère que jamais auparavant dans toute son histoire faite d’une alternance de périodes de forte expansion et de récession. La ville regorge de richesse. »

Un élément important de l’aristocratie, y compris des descendants de loyalistes propriétaires d’esclaves – la famille Ritchie, les Keith et d’autres – se rangea du côté du Sud, fournissant de nouveaux navires, de la contrebande et le nouveau business du blocus, et offrant l’hospitalité aux agents confédérés et un soutien juridique aux capitaines des navires de guerre capturés.

« À Halifax, le sentiment pro-sudiste était fort », écrit Raddall. Selon un témoin oculaire, « la ville était remplie d’agents sudistes […] [qui], avec les classes officielles, l’armée et la marine à gagner à leur cause, ne mettaient aucune restriction à leur prodigalité ».

(D’après un article paru dans le Black History Supplement du magazine Shunpiking, 2000)


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