80e anniversaire de la victoire à Stalingrad
2 février 1943
Les peuples soviétiques et l’Armée rouge détruisent le mythe de l’invincibilité des nazis
Le 2 février 1943, le peuple soviétique et son Armée rouge ont remporté la victoire de la bataille de Stalingrad. Ils ont combattu héroïquement et ont vaincu les envahisseurs nazis qui avaient attaqué Stalingrad le 23 août 1942. La bataille s’est terminée par l’encerclement et la capitulation d’une armée allemande de 300 000 soldats. Cela a porté un coup mortel à la Wehrmacht nazie. La victoire de la bataille de Stalingrad, suivie de la victoire décisive de Koursk, a été le début d’une puissante contre-offensive qui a repoussé inexorablement les hitlériens jusqu’à leur point de départ, jusqu’à l’effondrement final du Troisième Reich à Berlin en mai 1945. La bataille a changé le cours de la Deuxième Guerre mondiale en faveur des peuples soviétiques et des peuples d’Europe et du monde.
Dans son discours de novembre 1943 à la célébration du 26e anniversaire de la Grande Révolution d’Octobre, Joseph Staline a évalué la bataille de Stalingrad comme suit :
« La bataille de Stalingrad a abouti à l’encerclement d’une armée allemande de 300 000 hommes, à sa débâcle et à la capture d’un tiers environ des troupes enveloppées. Pour se faire une idée de l’étendue de la bataille, sans précédent dans l’histoire, qui s’est déroulée sur les champs de Stalingrad, il faut savoir qu’à l’issue de cette mêlée on a recueilli et enterré 147 200 soldats et officiers allemands tués et 46 700 soldats et officiers soviétiques tués. Stalingrad a marqué le déclin de l’armée fasciste allemande. On sait qu’après la bataille de Stalingrad, les Allemands n’ont pu se relever. […]
« Tous les peuples de l’Union soviétique se sont unanimement levés pour la défense de leur Patrie ; ils regardent à juste titre la guerre pour le salut de la Patrie comme la cause commune de tous les travailleurs, sans distinction de nationalité ni de confession. Les politiciens hitlériens eux-mêmes voient maintenant qu’ils se sont montrés désespérément absurdes à vouloir spéculer sur la division et les conflits entre les peuples de l’Union soviétique. L’amitié des peuples de notre pays a résisté à toutes les difficultés et à toutes les épreuves de la guerre ; elle s’est retrempée encore plus dans la lutte commune de tous les citoyens soviétiques contre les envahisseurs fascistes. Là est l’origine de la force de l’Union soviétique. (Vifs applaudissements prolongés)
« Aussi bien dans le cours de la guerre qu’aux années de construction pacifique, le Parti de Lénine, le Parti bolchevik, est apparu comme une force qui guide et dirige le peuple soviétique. Aucun parti n’a bénéficié ni ne bénéficie, auprès des masses populaires, d’un aussi grand prestige que notre Parti bolchevik. Et cela se conçoit. Sous la direction du Parti bolchevik, les ouvriers, les paysans et les intellectuels de notre pays ont conquis la liberté et édifié la société socialiste. Aux jours de la guerre pour le salut de la Patrie, le Parti nous est apparu comme l’inspirateur et l’organisateur de la lutte du peuple contre les envahisseurs fascistes. Le travail organisateur du Parti a réuni en un tout et dirigé vers un but commun tous les efforts des citoyens soviétiques, en subordonnant toutes nos forces et tous nos moyens à la mise en déroute de l’ennemi.
« Au cours de la guerre le Parti a resserré encore davantage ses liens avec le peuple, il s’est associé encore plus étroitement aux grandes masses de travailleurs. Là est l’origine de la force de notre État. » (Vifs applaudissements prolongés)
Cette victoire révèle plusieurs contrastes, des profondeurs de la brutalité et de la barbarie des nazis, de leur arrogance et vanité, aux sommets de la bravoure, de l’héroïsme et de l’innovation des Soviétiques. Mais elle a sans doute par-dessus tout montré que l’affirmation du droit d’être de Stalingrad face à l’agression nazie exigeait l’organisation d’un type nouveau, qui avait été créée en Union soviétique sous la forme du parti communiste de type nouveau et du pouvoir soviétique. La bataille a révélé la qualité nouvelle de l’organisation et de la résistance produite dans des conditions de guerre par le pouvoir des Soviets dans lequel le peuple et sa direction ne font qu’un pour faire triompher la justesse de leur cause. Leur but, leur détermination et l’expression de leur volonté se sont exprimés dans leurs actes lorsqu’ils se sont dressés pour défendre leur ville, leur patrie soviétique et leur État ouvrier soviétique.
Aujourd’hui aussi, dans les nouvelles conditions historiques, il est essentiel d’établir un objectif et d’établir l’organisation capable de réaliser pour renverser la situation en faveur des peuples. Pour écarter les dangers auxquels ils font face, les peuples aux prises avec de vieilles formes de représentation ont besoin de nouvelles formes d’organisation, des gouvernements antiguerre dans lesquels c’est le peuple qui prend les décisions en son propre nom. Plus jamais, il ne doit avoir à céder son pouvoir décisionnel à d’autres qui agissent en son nom, seulement pour trahir les intérêts du peuple. Au contraire, les soi-disant représentants souverains des peuples représentent la personne fictive de l’État qui gouverne le peuple au profit d’intérêts privés et non des intérêts que les peuples établissent eux-mêmes.
La forme de gouvernance et la forme de la direction doivent correspondre aux exigences des nouvelles conditions historiques qui sont apparues ces trente dernières années depuis la chute de l’Union soviétique.
Les formes du passé, lequel était une période d’essor de la révolution, étaient propres à une situation qui nécessitait l’endiguement et l’éradication du nazisme et du fascisme, coûte que coûte, afin de défendre l’avenir de l’humanité. C’était une période dans laquelle les peuples avaient de leur côté la grande Union soviétique comme fer de lance de la lutte pour la victoire et pour inspirer les peuples du monde à agir de même.
Mais aujourd’hui, la révolution connaît une période de repli et le monde souffre sous le joug de la pire réaction. Ce sont les forces impérialistes et réactionnaires qui ont l’initiative et non les peuples du monde. Ces forces contre-révolutionnaires ont formé des cartels et des coalitions internationales qui regroupent de puissants intérêts privés qui font collusion et rivalisent pour les ressources et les sphères d’influence mondiales et pour le pouvoir d’être les seuls décideurs sur une base supranationale. Tout ce qu’elles ne peuvent contrôler, elles cherchent à détruire, comme on peut le voir dans les invasions de nations souveraines et les crimes sans nom commis contre l’humanité, qui surpassent même ceux des hitlériens en ampleur et en brutalité. Elles font tout cela au nom de la défense de la cause de la liberté, de la démocratie et de la paix — tout ce pourquoi les peuples ont combattu lors de la Deuxième Guerre mondiale et ont sacrifié leur vie pour que cette cause se réalise.
Aujourd’hui, alors que nous célébrons les victoires du passé, nous rendons hommage à l’héroïsme des défenseurs de Stalingrad et de leurs dirigeants à l’occasion de la victoire glorieuse de Stalingrad. Il est nécessaire de discuter de la signification de la victoire de la bataille de Stalingrad pour que les peuples puissent renverser la vague de la contre-révolution qui frappe les peuples du monde en ce moment. Les peuples doivent saisir l’initiative et renverser la situation en leur faveur. Il faut renforcer l’opposition des peuples du monde à la contre-révolution néolibérale et aux guerres, aux agressions et aux crimes contre l’humanité qui l’accompagnent. Des actes de résistance, une puissante force doit voir le jour, capable de mettre fin à ce règne barbare des dirigeants actuels.
(Archives du LML)
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