Pandémie de la COVID-19 et autres questions liées à la santé
Mise à jour sur la propagation de nouveaux variants d’Omicron et d’autres virus des voies respiratoires
Dans une déclaration publiée le 10 novembre, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam a dit ceci :
« Il y a actuellement des différences d’une région à l’autre en ce qui concerne les indicateurs relatifs à la COVID-19, notamment le nombre hebdomadaire de cas et le pourcentage de positivité aux tests de laboratoire. Cependant, le SRAS-CoV-2 continue de se transmettre dans l’ensemble du pays, et l’on observe un taux de croissance accru de nouveaux variants d’Omicron, tels que BQ1.1 et BF.7. On constate aussi en cette période que d’autres virus, comme le virus respiratoire syncytial — ou VRS — et la grippe, ont dépassé les niveaux attendus à ce moment-ci de l’année, ce qui indique un début de saison hâtif pour les virus respiratoires au Canada. À l’échelle nationale, la croissance de l’activité du VRS a débuté il y a plusieurs semaines, et le taux de positivité aux tests de laboratoire est supérieur au niveau attendu à ce moment-ci de l’année. Plus récemment, l’activité de la grippe a connu une croissance marquée, et le seuil saisonnier de 5 % de positivité aux tests de laboratoire est déjà franchi. La situation de ces indicateurs met en évidence la nécessité de multiplier les précautions, dans la mesure où le SRAS-CoV-2, la grippe et d’autres virus respiratoires saisonniers pourraient continuer de circuler simultanément au cours des prochaines semaines. Chacun a probablement entendu parler de la situation dans les urgences de nombreux endroits au pays, qui sont soumises à de lourdes pressions. Cette situation touche aussi les hôpitaux pour enfants, où les admissions causées par le VRS sont depuis quelque temps très élevées. De plus, près de la moitié des récentes détections de cas de grippe touchent des enfants et des adolescents.
« Bien que les mesures de santé publique, y compris les pratiques de prévention individuelles, aient dans une certaine mesure tenu en échec la COVID-19 et les virus respiratoires saisonniers pendant plus de deux ans, quelques éléments appellent la prudence à l’approche du troisième hiver en présence de la COVID-19. D’abord, étant donné l’assouplissement des mesures de santé publique et le retour à l’enseignement, au travail et aux activités sociales en personne, les taux de contact ont augmenté. Cela suppose des risques plus nombreux d’exposition à la COVID-19, ainsi qu’à d’autres virus respiratoires saisonniers. Ensuite, même si la population canadienne est parmi celles qui comptent le plus grand nombre de personnes ayant reçu une série primaire de vaccins contre la COVID-19 dans le monde, bon nombre de ces personnes ont reçu leur dernière dose ou été infectées par Omicron il y a plus de six mois. L’immunité est donc en baisse, et nous nous en trouvons tous moins bien protégés contre les conséquences graves des maladies. Enfin, un point tout aussi important : l’immunité aux autres virus respiratoires s’est affaiblie, compte tenu de la circulation moindre de ces virus au cours des deux derniers hivers et de la nécessité pour chacun de renouveler sa protection vaccinale contre la grippe. »
L’administratrice en chef de la santé publique réitère ensuite les trois principales recommandations de l’Agence de la santé publique du Canada. La première est de renforcer son immunité, ce qui implique de se faire vacciner avec une dose de rappel bivalente ciblant les variants d’Omicron s’il s’est écoulé six mois depuis une précédente vaccination, ainsi que de recevoir le vaccin contre la grippe saisonnière. La deuxième est de protéger ses voies respiratoires des virus, en se lavant les mains, en portant des masques dans les espaces intérieurs, en particulier dans les espaces surpeuplés ou peu ventilés. Troisièmement, il est recommandé à toute personne présentant des symptômes de rester à la maison, afin d’éviter de contaminer d’autres personnes, notamment celles qui présentent un risque élevé aux maladies respiratoires graves, comme les personnes immunodéprimées, les nourrissons, les jeunes enfants, les femmes enceintes et les adultes plus âgés.
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