25 mai – Journée de la libération de l’Afrique
Le déploiement de troupes de Joe Biden en Somalie le jour de la libération de l’Afrique confirme que l’Afrique n’est pas libre
La décision récente de l’administration Biden de renvoyer des troupes américaines en Somalie représente un autre effort des États-Unis pour priver les Africains de leur capacité d’agir et de leur indépendance. À l’occasion de la 59e commémoration de la Journée de libération de l’Afrique, l’Alliance Noire pour la paix exprime son opposition sans équivoque à ce redéploiement. Les 500 soldats américains envoyés en Somalie sont les derniers à violer la souveraineté de ce pays. Comme c’est le cas pour toutes les interventions des États-Unis, les raisons sous-jacentes sont non seulement odieuses, mais aussi indifférentes aux souffrances constantes des peuples africains causée par le militarisme et la guerre provoqués par l’Occident.
La réintroduction des forces armées des États-Unis (AFRICOM) sur le terrain est liée à un différend entre la Somalie et la compagnie pétrolière américaine, Coastline Exploration Ltd, concernant la validité d’un accord d’exploration pétrolière. C’est également un signal que les États-Unis veulent à la fois réaffirmer leur présence dans la région stratégique et riche en pétrole et cibler directement leur ennemi de longue date, l’Érythrée.
Netfa Freeman, co-coordinateur de l’équipe Afrique de l’ANP, déclare que cette décision est « emblématique de l’insistance des États-Unis à maintenir l’Afrique dans une tourmente perpétuelle et n’a rien à voir avec la possibilité d’une lutte plus efficace contre Al-Shabab ». Les conseillers de Joe Biden sont certainement au courant de divers rapports révélant que les milliards que Washington consacre aux programmes de lutte contre le terrorisme, de la Somalie au Nigeria, prétendument pour améliorer la sécurité en Afrique, ont l’effet contraire.
Alors que les États-Unis poursuivent leur série d’interventions contre la Somalie, qui dure depuis 30 ans, le H.R. 7311, la « Loi sur la lutte contre les activités malveillantes de la Russie en Afrique » a été adoptée à l’unanimité par tous les démocrates au Congrès.
Le H.R. 7311 a été présenté par Gregory Meeks, président de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants et membre du Caucus noir du Congrès, et adopté à la Chambre le 28 avril 2022. Le projet de loi prévoit des évaluations de l’influence de la Russie sur le continent africain et stipule que les États-Unis « demanderont des comptes » à la Russie et aux gouvernements africains qui « sont complices de cette influence malveillante ». Cela rappelle l’époque de l’administration de George W. Bush qui déclarait que tout pays qui n’est pas avec les États-Unis est contre les États-Unis.
Margaret Kimberley, co-coordinatrice de l’équipe Afrique de l’ANP, a déclaré : « Ce projet de loi est un affront raciste au droit à l’autodétermination des peuples africains. »
Le H.R. 7311 est une riposte aux nations africaines qui se sont abstenues de condamner l’opération militaire de la Russie en Ukraine et un outil de dissuasion contre les nations africaines qui agissent comme l’a fait le Mali, en mettant fin à la présence militaire française et en se tournant vers l’entreprise militaire privée russe Wagner pour obtenir de l’aide. Le 16 mai, le gouvernement du Mali a annoncé que Wagner avait contribué à contrer une tentative de coup d’État qui aurait été menée par un groupe de soldats locaux, de mercenaires étrangers et d’unités des pays membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
Le représentant Gregory Meeks et le reste du Caucus noir du Congrès, la « classe noire de la tromperie », sont totalement alignés sur l’administration Biden et la direction du Parti démocrate et défendent tous les efforts impérialistes pour exercer la domination des États-Unis en Afrique. Les États-Unis ont bombardé la Somalie le 22 février, deux jours avant le début des opérations militaires de la Fédération de Russie en Ukraine. Pourtant, la Somalie n’est pas devenue un sujet de préoccupation pour Gregory Meeks et les autres traîtres noirs, malgré des années de bombardements constants par les drones américains qui ont causé environ 250 000 morts et le déplacement de 3 millions de personnes. Pendant ce temps, ces mêmes membres du Caucus noir ne s’attaqueront pas aux problèmes intérieurs, mais feront pression avec des milliards pour mener une guerre par procuration contre la Russie et pour soutenir les groupes nazis en Ukraine. La classe noire de la tromperie des États-Unis démontre une nouvelle fois qu’elle ne se soucie pas des Africains, ni sur le continent ni au pays.
L’Alliance Noire pour la Paix est ferme dans sa position anti-impérialiste et dit encore une fois : « États-Unis hors d’Afrique ! », « Fermez l’AFRICOM ! »
Pas de compromis ! Pas de retraite !
(blackallianceforpeace.com, 25 mai 2022)
![]() |
![]() |
[BACK]