Dans l’actualité le 4 mai
Journée mondiale de la liberté de la presse
La liberté d’expression– un droit humain
Le droit humain fondamental à la liberté d’expression est inscrit dans l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme :
« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit »
La page web du site des Nations unies sur la Journée mondiale de la liberté de la presse explique : « La liberté des médias et l’accès à l’information s’inscrivent dans l’objectif de développement plus large de conférer le pouvoir aux personnes. Conférer le pouvoir est un processus social et politique multidimensionnel qui aide les gens à prendre le contrôle de leur propre vie. Cela ne peut se faire que par l’accès à des informations précises, justes et impartiales, représentant une pluralité d’opinions, et par les moyens de communiquer activement, verticalement et horizontalement, participant ainsi à la vie active de la communauté. »
Le site indique ensuite :
« Pour devenir une réalité, la liberté d’expression nécessite :
– un environnement juridique et réglementaire propice à l’essor d’un secteur des médias pluraliste et ouvert ;
– un soutien de la part du pouvoir politique et une protection par un État de droit ;
– des lois qui garantissent l’accès à l’information ;
– des consommateurs d’information qui disposent des compétences nécessaires pour analyser de manière critique l’information qu’ils reçoivent et en faire la synthèse afin de s’en servir dans leur vie quotidienne et responsabiliser les médias. »
C’est là que résident les difficultés lorsque des gouvernements qui servent des intérêts privés étroits adoptent des lois et/ou des règlements qui définissent des termes de manière intéressée sans le consentement des personnes qu’ils prétendent gouverner. Cela inclut des concepts tels que « un secteur des médias pluraliste et ouvert » ou ce que signifie s’assurer que les « consommateurs d’information » ont « des compétences nécessaires pour analyser de manière critique l’information qu’ils reçoivent et en faire la synthèse afin de s’en servir dans leur vie quotidienne et responsabiliser les médias ».
Comment les citoyens et les résidents de ce pays font-ils cela ? Le gouvernement adopte actuellement toutes sortes de lois qui sont censées protéger les Canadiens contre la propagande haineuse ou encourager ce qu’on appelle le « contenu canadien », mais il y a beaucoup d’opposition à la façon dont le gouvernement définit ces choses. En fin de compte, ce qui est révélé, c’est que ce sont des intérêts étroits, privés, pour la plupart étrangers, qui poussent à la guerre, à la haine et à la désinformation, ainsi qu’à l’incitation à la politique de division qui sapent le droit humain d’être pour lequel les droits humains à la parole et à s’exprimer librement sont essentiels.
Le gouvernement semble réagir en évitant de modifier les lois ou d’en créer de nouvelles lorsque cela est possible. Au lieu de cela, il restructure « l’environnement réglementaire », ce qui signifie que ces questions relèvent des prérogatives ministérielles.
L’explication de l’ONU sur la liberté d’expression se poursuit :
« Tous ces éléments, sans oublier le respect par les professionnels des médias des normes éthiques et professionnelles élevées, forment l’infrastructure fondamentale pour l’existence de la liberté d’expression. Dans un tel contexte, les médias ont un rôle de gardien, la société civile établit des relations avec les autorités et les décideurs, l’information circule dans les communautés et entre les communautés. »
Dès lors que les médias ne sont plus indépendants de l’État et des intérêts privés étroits, les notions précédentes des « normes éthiques et professionnelles élevées » n’existent plus. Cela peut être dû à la manière dont les médias sont financés et aux conditions qui y sont attachées, ou à des menaces s’ils couvrent une expression qui ne correspond pas à ce que le gouvernement appelle les « valeurs canadiennes » ou que les intérêts privés considèrent comme ne servant pas leurs objectifs de profit. La pression exercée sur les journalistes, qui s’efforcent d’être professionnels et de respecter des « normes éthiques et professionnelles élevées », est très forte à l’heure actuelle et beaucoup parmi la jeune génération n’apprennent même pas ce que sont ces normes. Au contraire, ils sont mis dans une situation où ils sont censés rivaliser pour des emplois dans des conditions où la liberté d’expression n’existe plus.
À cette occasion, nous saluons tous ceux qui s’expriment en leur nom propre, en réfléchissant avec leurs pairs à la manière de servir des intérêts qui défendent les droits de toutes et de tous dans une situation donnée et ce que cela signifie. Ce n’est que de cette manière que les objectifs du journalisme peuvent être atteints, pour informer, éclairer et permettre aux gens d’analyser et de tirer les conclusions qui s’imposent. Nous saluons tout particulièrement le travail effectué par le Parti marxiste-léniniste du Canada pour construire les instruments de la presse du Parti et de la presse sans parti et organiser des groupes de rédacteurs et de diffuseurs parmi la classe ouvrière et le peuple pour atteindre ces buts.
LML Quotidien, affiché le 4 mai 2022.
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