Faisons de 2017 une année de grand progrès pour le mouvement de la classe ouvrière
– Centre ouvrier du PCC(M-L), 1er janvier 2017 –
Alors que les travailleurs partout au pays réfléchissent à la situation à laquelle eux et leurs familles font face à l’occasion de la nouvelle année, pour beaucoup d’entre eux il ne fait plus beaucoup de doute que c’est à eux que revient la tâche de tracer une voie vers l’avant pour le Canada. Nous sommes nos propres sauveurs ! devient le cri de ralliement des actions avec analyse à la défense des droits et pour le renouveau démocratique, une nouvelle direction pour l’économie et contre le danger de guerre.
Les défis paraissent redoutables mais pour les travailleurs il n’y a pas de vie sans s’attaquer aux problèmes posés dans la production et la lutte de classe. Quand ils se rendent compte qu’ils doivent s’appuyer sur eux-mêmes, la tâche première devient évidente, soit de bâtir leurs propres institutions, leur leadership et leur pensée.
Les métallos, les travailleurs de l’énergie et des mines, les travailleurs municipaux et les autres travailleurs de la fonction publique, des postes, de la construction et du secteur manufacturier, les enseignants et tous ceux et celles qui travaillent ne doutent pas de leur capacité à diriger leurs secteurs respectifs et à contribuer à guider l’économie dans une nouvelle direction, dans le contexte d’un projet d’édification nationale moderne. Ils voient que ceux qui possèdent et contrôlent la richesse sociale et l’État, les oligarques dominants et leurs représentants politiques, qu’ils s’identifient à la droite impérialiste ou à la gauche impérialiste, sont un obstacle au progrès du Canada dans une nouvelle direction et à sa capacité de contribuer la même chose à l’étranger.
Les oligarques mettent leurs intérêts privés étroits avant toute responsabilité sociale envers le bien-être du peuple et de la société. Les institutions créées par le gouvernement des lois ne fonctionnent plus et au lieu de se renouveler pour mener à conclusion la bataille pour la démocratie, elles font place à un gouvernement des pouvoirs policiers et voient les efforts du peuple pour affirmer ses droits et son bien-être comme des choses à éliminer, comme des entraves à leur enrichissement à partir de la valeur que les travailleurs produisent. Les oligarques voient le renouveau de la démocratie pour investir le peuple du pouvoir souverain comme une menace à leur pouvoir. Ils se servent de la richesse sociale et de la propriété sociale qu’ils contrôlent et du pouvoir de l’État pour priver la classe ouvrière de son droit de résoudre les problèmes du pays sur tous les fronts. Cela est particulièrement évident dans leur refus de moderniser les rapports dans les endroits de travail, de les faire correspondre au caractère socialisé de la grande production de biens et services et à la nécessité de travailler ensemble, en coopération, pour le plus grand bien de la société.
Le cas de Stelco saute aux yeux comme un exemple d’obstructionnisme des oligarques et de leur négation du fait que l’économie a besoin d’une nouvelle direction. La seule raison pour laquelle les oligarques ont placé les aciéries Stelco sous la protection de faillite organisée par l’État était d’attaquer les droits des métallos, des employés à salaire et des communautés vivant de l’industrie de l’acier. La raison d’être du processus de faillite organisé par l’État est de priver les métallos de ce qui leur appartient de droit : leurs salaires, avantages sociaux et pensions, et de se soustraire à toute responsabilité envers la société et envers l’environnement naturel et social.
Le processus de faillite n’aborde même pas la nécessité d’une nouvelle direction pour le secteur de l’acier ; il ne fait que changer un groupe d’oligarques par un autre, redistribuer la richesse sociale entre les plus puissants et voler la classe ouvrière. Il foule aux pieds les droits des travailleurs canadiens, leur économie, leurs communautés et leur société. Les aciéries Stelco ne sont pas en faillite ; les oligarques, leur pouvoir et leur État sont en faillite. Il est temps de donner à ce secteur une nouvelle direction.
Les travailleurs canadiens en viennent à la conclusion que pour corriger la situation, ils doivent priver les oligarques dominants de leur pouvoir de priver les Canadiens de leur droit de décider et de contrôler leurs affaires, que ce soit au travail ou dans la société en général. Cela comprend d’abord et avant tout le droit de changer les rapports de production pour qu’ils correspondent au caractère socialisé de l’économie. Ceux qui produisent les biens et services doivent contrôler leurs secteurs et avoir le pouvoir de décider.
Un changement de cette envergure dans les rapports de production passe par le renouvellement de la démocratie de manière à investir le peuple du pouvoir. Il faut une constitution moderne et des formes de gouvernance moderne pour que les travailleurs puissent exercer un contrôle sur leur économie et leur société, pour ne pas être privés de la valeur qu’ils produisent et du pouvoir de l’utiliser pour bâtir une économie qui suffit à ses besoins et qui se développe dans tous ses secteurs, dotée d’un but moderne, celui de garantir le bien-être et les droits du peuple et d’humaniser l’environnement social et naturel.
Comment la classe ouvrière défend ses droits et amène une nouvelle direction est clé
La question se pose comme suit : comment allons-nous débloquer la situation ? Comment le front des travailleurs va-t-il priver les oligarques et leurs représentants politiques qui se prennent à la gorge, qu’ils soient de la droite ou de la gauche, de leur pouvoir de bloquer tout progrès pour la classe ouvrière et pour la société ? La réponse est on ne peut plus claire : bâtir nos propres institutions et défendre nos droits par des actions avec analyse organisées. Pour nous diriger nous-mêmes, nous avons besoin de nos propres quartiers généraux qui se consacrent à l’émancipation de la classe ouvrière et dont les paroles se révèlent dans les actes et non dans des énoncés de principe.
Bâtir les quartiers généraux, bâtir le parti politique de la classe ouvrière dans tous les endroits de travail, dans les lieux d’enseignement et partout où le peuple défend ses droits est intimement lié aux actions avec analyse organisées visant à défendre les droits de tous, pour le renouveau démocratique et pour un gouvernement antiguerre. L’un ne peut exister sans l’autre.
Le fondateur du PCC(M-L), Hardial Bains, a enseigné à la classe ouvrière, par sa thèse sur les quatre niveaux de travail, que la consolidation interne se développe en parfaite harmonie avec la force externe. Des actes de participation consciente pour bâtir les quartiers généraux et les institutions de la classe ouvrière et défendre les droits de tous par des actions avec analyse vient la compréhension, les grands bonds de la pensée et de la théorie qui sont nécessaires pour diriger tout mouvement d’envergure pour le changement et pour le défendre contre les attaques des oligarques et de leurs représentants politiques, autant de la droite fasciste que de la gauche libérale impérialiste.
Cette réalisation s’impose : les travailleurs ne peuvent ignorer leur devoir envers eux-mêmes, envers leur classe et envers la société. Ils doivent bâtir les quartiers généraux du Parti et les organisations de base partout où ils sont actifs à la défense de leurs droits et pour le renouveau démocratique. Sans ces efforts de la part des travailleurs pour bâtir leurs quartiers généraux, leurs groupes de journalistes et de disséminateurs et leurs organisations de base du Parti dans leurs propres rangs, leur lutte à la défense des droits et pour le renouveau démocratique est vouée à l’échec. Aussi, si les quartiers généraux du Parti sont isolés des actions avec analyse nécessaires à la bataille à la défense des droits de tous et pour l’avenir du mouvement pour le renouveau démocratique, ils tomberont inévitablement. La lutte consiste à faire avancer la société et elle est un tout unifié de consolidation interne et de force externe, comme nous l’a enseigné Hardial Bains.
Avec la prise de contrôle directe des institutions politiques par les oligopoles, les guerres prédatrices pour le changement de régime contre les pays plus faibles dans le but de voler leurs ressources, exploiter la classe ouvrière et contrôler leurs régions et les préparatifs pour des guerres entre les grandes puissances qui rivalisent entre elles deviennent un danger important pour l’humanité. La classe ouvrière a la responsabilité sociale de faire du Canada une zone pour la paix en établissant un gouvernement antiguerre. Seule la classe ouvrière peut réaliser cet objectif cher à tous.
Dans le cadre de la lutte à la défense des droits de tous, pour le renouveau démocratique, pour un gouvernement antiguerre et pour des relations de nation à nation avec les peuples autochtones, la classe ouvrière doit avoir ses propres institutions, son journalisme et ses médias indépendants. Les Canadiens ont besoin des médias de la classe ouvrière pour combattre la désinformation que répandent les médias de masse des oligarques. La technologie doit être mise au service de la classe ouvrière dans le but d’interpeller tout le monde sur une base quotidienne. Cela peut se faire !
La perspective et la voix de la classe ouvrière qui présente ses propres activités à la défense des droits et pour le renouveau démocratique ainsi qu’une analyse des événements sont nécessaires pour combattre le gouvernement des pouvoirs de police et ses tentatives de désinformer le corps politique et de veiller à ce qu’aucun mouvement politique n’existe qui puisse servir ses propres objectifs. La perspective indépendante de l’opposition ouvrière est en mesure d’offrir aux Canadiens une tranquillité d’esprit et une stabilité leur permettant de s’orienter en toute situation. Avec leurs propres prises de position indépendantes en opposition aux oligarques dominants, les travailleurs peuvent faire progresser leur lutte et leur politique pratique à la défense de leurs droits et pour le renouveau démocratique face aux provocations et à la criminalisation de la conscience par le gouvernement des pouvoirs de police.
Les travailleurs excellent à produire la valeur. Avec la même expertise, bâtissons le nouveau pour nous, pour la société et pour l’avenir de l’humanité. Faisons de 2017 une année de grands développements dans l’édification des institutions et des médias de la classe ouvrière et des mouvements de masse à la défense des droits de tous et pour le renouveau démocratique !
Mettons tout en oeuvre pour transformer le succès historique en victoire historique en 2017 !
Pour un Canada moderne qui défend les droits de tous ! Mettons tout en oeuvre pour bâtir le nouveau !