13 mars, anniversaire de la fondation des Internationalistes
Un appel à prendre en main le programme qui émerge des conditions de notre temps
Le 13 mars, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) célèbre la fondation de l’organisation qui fut son précurseur, Les Internationalistes, à l’Université de la Colombie-Britannique en 1963. Durant la période de formation des Internationalistes, ils ont inscrit sur leur bannière l’objectif qui était inhérent aux conditions qui leur ont donné naissance. L’objectif, les conditions et la naissance n’étaient pas séparés l’un de l’autre. C’est d’ailleurs là le grand mérite des Internationalistes, qu’ils se sont affairés à accomplir les tâches requises par les conditions sur la base d’amener des changements progressistes.
Le Parti a hérité des Internationalistes cette capacité d’établir un programme dicté par les conditions de notre temps. C’est une des grandes réalisations que toutes les organisations du Parti sont aujourd’hui appelées à maîtriser pour que leur travail soit effectif.
Qu’est-ce qui est inhérent aux conditions actuelles et quel est l’objectif qui correspond à ces conditions ? Quel travail le Parti s’est-il fixé pour cette période qui doit être entrepris avec détermination ? La réponse est que des millions de personnes dans le monde réclament le changement. Ce mouvement pour le changement existe aussi au Canada et, comme partout, malgré les revers et les détours imposés par les événements, il gagne du terrain.
Bien avant le début des développements de la période actuelle, le PCC(M-L) a conclu de son analyse de la situation que le monde était rendu à un point tournant dans lequel aucune force ne pouvait plus agir comme avant. Le Parti a pris les mesures nécessaires et fut par conséquent capable d’analyser la situation et d’identifier le fait que dans leur lutte pour le changement, c’est le processus politique que la classe ouvrière et le peuple veulent renouveler. Le dirigeant du Parti à l’époque, Hardial Bains, a fait remarquer que le renouveau du processus politique est une tâche qui concerne l’ensemble du corps politique. Cela veut dire qu’il favorise la classe qui saura le mener à terme et que la lutte du peuple pour le changement requiert la direction de la classe ouvrière si elle ne veut pas être aux prises avec l’objectif que les forces réactionnaires imposent à la société, de payer les riches et de mener une offensive antisociale brutale.
Hardial Bains a expliqué que pour le Parti la complexité de cette période est qu’il doit organiser la classe et en même temps ne faire qu’un avec les masses du peuple dans le renouveau du processus politique. Il n’y a pas de muraille de Chine entre les deux, a-t-il dit, ni est-ce possible de sacrifier l’un pour l’autre. Il a souligné à cet égard que même s’il était possible de renouveler le processus politique sans organiser la classe ouvrière, le processus renouvelé n’irait pas loin et ne réussirait pas.
Les riches et les gouvernements et agences à leur service n’ont rien à offrir pour ce qui est de la rénovation des sphères politiques et économiques et de mettre au point les mécanismes qui puissent donner à la classe ouvrière le moyen de s’ouvrir une voie dans les conditions actuelles. C’est pour cela qu’une des grandes batailles de cette période porte sur la question de qui décidera de l’ordre du jour, la classe dominante ou les travailleurs.
Le Parti fixe l’ordre du jour de ses organisations à tous les niveaux en partant de la nécessité de faire en sorte que le renouveau de la société réussisse et favorise le peuple. C’est en adoptant cet ordre du jour que les organisations du Parti et les travailleurs et les jeunes pourront surmonter les dommages causés par les cercles officiels qui sont déterminés à faire en sorte que personne d’autre qu’eux-mêmes ne décide de l’ordre du jour de la société.
Nous vivons des temps pleins de dangers avec le chaos de l’économie mondiale et la rivalité des grandes puissances pour dominer le monde. Cela appelle à la vigilance, en particulier pour s’assurer que les dangers ne soient pas accrus par le fait que la classe ouvrière soit conduite à la passivité et la paralysie pendant que les jeunes sont détournés vers des voies sans issue. Le Parti doit faire son travail pour éliminer les faiblesses dans le mouvement ouvrier et inciter les travailleurs à entreprendre des actions politiques auxquelles les jeunes peuvent se joindre. Ce travail amènera des améliorations importantes dans leurs propres conditions et dans les conditions de la société.
La classe ouvrière, en se plaçant à la tête du renouveau du processus politique, ouvrira une voie au développement de la société et se donnera un plus grand rôle dans le développement ultérieur de la société. Plus les cercles dominants clament qu’il n’y a pas d’alternative, plus la classe ouvrière et son parti ont de possibilités de prouver qu’il y a une alternative à la fois au processus politique et à la crise perpétuelle du système capitaliste. Le facteur crucial pour faire avancer le mouvement est d’engager les travailleurs et les jeunes dans la formulation de l’alternative à l’offensive antisociale et du programme pour renouveler le processus politique. Il est impossible que le mouvement n’avance pas quand il existe ce facteur crucial.
On ne saurait jamais surestimer la signification du travail entrepris pour renouveler le processus politique. La discussion et le débat dans la société vont prendre de l’ampleur à mesure que ce mouvement se développe. Ce travail est la base de l’approfondissement et de la croissance de la conscience du peuple.
En cet anniversaire de la fondation des Internationalistes, le PCC(M-L) salue cet esprit et ce sentiment de Canadiens et Canadiennes progressistes apparus à l’Université de la Colombie-Britannique en 1963, cet esprit surgi en opposition à tout ce qui était chauvin, rétrograde et réactionnaire. Avec la création des Internationalistes naissait une organisation véritablement canadienne, surgie des conditions du Canada. Ils n’empruntèrent rien à personne et se tinrent sur leurs propres jambes, une caractéristique que le Parti a héritée et qu’il pratique depuis sa fondation en 1970.
Lors du 30e anniversaire de la fondation des Internationalistes en 1993, Hardial Bains a lancé l’appel aux activistes du Parti à tenir haut levée la bannière du Parti. Il ne s’agit pas de brandir le drapeau rouge, a-t-il dit, il s’agit de montrer nos couleurs par nos faits et gestes. En cette occasion, répondons encore une fois à cet appel en montrant que le Parti communiste peut diriger. C’est ce qu’attendent la classe ouvrière et le peuple d’un tel Parti !
Vive le PCC(M-L) !