15 août 1947
75e anniversaire de l’indépendance de l’Inde
Le 15 août est le 75e anniversaire de l’indépendance de l’Inde, que la classe dirigeante célèbre en grande pompe mais ce n’est pas ainsi dans l’esprit du peuple.
Il y a 75 ans, après 200 années de lutte et de sacrifices de millions de personnes, les Britanniques ont été forcés de quitter l’Inde. La lutte du peuple faisait partie intégrante de la lutte des peuples du monde pour détruire une fois pour toutes l’ancien ordre colonial en même temps qu’ils l’emportaient sur le nazisme allemand, le militarisme japonais et le fascisme italien. En Inde, plus de 10 millions de personnes ont été tuées par les Britanniques au lendemain de la grande révolte de 1857. Mais les luttes et les aspirations des peuples de l’Inde se sont poursuivies pour l’affirmation de leurs droits nationaux, sociaux et culturels et de leur droit d’être pour lesquels ils ont versé des torrents de sang.
Le 15 août 1947 n’a pas réalisé les aspirations des travailleurs de l’Inde pour se libérer de la faim, du dénuement et de la misère et pour vivre une vie de dignité et de justice. Les manifestations des fermiers (morchas), qui célèbrent aujourd’hui le Kisan Mazdoor Azadi Sangram Diwas (Journée de la lutte de libération des fermiers et des travailleurs), sont une expression de l’esprit indomptable des peuples et de la lutte pour leurs aspirations.
En ce qui concerne la classe dirigeante britannique et indienne, afin de perpétuer le pouvoir colonial sans les Britanniques, leurs collaborateurs ont créé le Parti du Congrès, la Ligue musulmane et d’autres organisations pour imposer le transfert du pouvoir aux peuples du sous-continent au moyen du carnage communal organisé par l’État qui a tué des millions de personnes au Pendjab, au Bengale, au Cachemire et dans d’autres endroits. Le peuple continue de se battre pour son intégrité physique et morale. Les paroles de Bhagat Singh se sont avérées prophétiques, que cette lutte se poursuivra jusqu’à ce qu’un nouvel ordre surgisse par lequel le peuple contrôle son propre destin ; les producteurs et les travailleurs doivent contrôler ce qu’ils produisent.
Depuis le Transfert du pouvoir il y a 75 ans, une attaque après l’autre a été lancée contre le peuple par l’élite dirigeante indienne, son État, les divers gouvernements de partis et les partis « en attente ». On estime que plus de 30 millions de personnes ont été déplacées par les « projets de développement » des monopoles comme Tata, Birla, Ambani, Adani, Mittal et d’autres. Des sources gouvernementales soulignent qu’à chaque année, 500 000 enfants meurent par manque d’eau potable. Cela signifie que l’élite dirigeante a tué plus de 35 millions d’enfants au cours des 75 dernières années. Tout comme sous le joug des Britanniques, le vol des terres et le génocide se poursuivent.
Aujourd’hui, on estime que le nombre de personnes ayant décédé de la COVID-19 en Inde est de plus de 10 millions, à cause de la négligence criminelle du gouvernement central.
En outre, l’Union indienne continue d’être une prison pour toutes les nations, nationalités et peuples, telle qu’établie par l’Inde britannique, L’occupation militaire du Cachemire de Nagaland, du Pendjab dans les années 80 et 90 et les massacres de centaines de milliers de personnes se poursuivent sans relâche.
Les atrocités contre les Dalits continuent de plus belle. À chaque année, des milliers de crimes sont commis contre les Dalits, surtout contre les femmes et les filles dalit. Plusieurs autres crimes ne sont pas signalés parce que la police refuse de prendre note des plaintes contre les abus.
La terre, l’eau et l’air partout en Inde ont été empoisonnés pour enrichir une poignée de monopoles qui ont accumulé des avoirs immenses aux dépens de la nature et de 90 % de la population depuis les 75 dernières années.
Il est temps de réfléchir à comment mettre fin à l’emprise de l’oligarchie financière mondiale sur l’Inde. Pendant combien de temps encore continuera-t-elle de transformer l’Inde en un lieu de mort, de destruction, de dévastation, d’anarchie et de violence ? Les appels antimusulmans actuels lancés à partir de Jantar Mantar par les affiliés du parti au pouvoir n’augurent rien de bon pour l’avenir immédiat. Les Ambanis, Adanis, Tatas, Birlas et les autres préparent-ils un autre génocide afin de préserver leur contrôle ?
Tous ces événements et plus encore méritent notre attention en ce moment.
Le temps est à la réflexion pour toutes les femmes et tous les hommes de conscience. Comment rompre avec ce passé, apporter des réformes et un renouveau qui affirmeront le droit d’être du peuple ? Comment harmoniser les relations entre les humains et entre les humains et la nature et résoudre la crise qui sévit en Inde de façon qui leur soit favorable ? Comment harmoniser les intérêts de l’individu et de ses collectifs et des individus et de leurs collectifs avec les intérêts généraux de la société ? Le temps est à la réflexion sur toutes les questions que les morchas des fermiers et le Kisan Sansad – le parlement des fermiers – soulèvent en ce moment.