68e anniversaire de la Nakba
Le peuple palestinien lutte pour
son droit de retour
Marche du retour dans le Néguev le 12 mai 2016
Le 15 mai 2016 est le 68e anniversaire de la Nakba [1] qui marque le début de l’expulsion forcée et de l’exil de leurs terres de 750 000 Palestiniens par les milices sionistes. Le résultat immédiat a été le vol et l’annexion par l’État sioniste de près de 4 244 776 acres de terres bien que l’État sioniste n’existait officiellement que depuis quatre jours. En 1949, cet État occupait 78 % des terres palestiniennes. Entre 1948 et 1950, plus de 500 villes et villages palestiniens ont été détruits ou repeuplés de façon systématique. Aujourd’hui, plus de la moitié des 11,5 millions de Palestiniens sont des réfugiés de la Nakba et du déplacement et du génocide qui en ont résulté.
Le 15 mai, le peuple palestinien, auquel se joignent les peuples de tous les pays, commémore solennellement la terreur et la souffrance qui continuent de lui être infligées et affirment son droit de retour. La résistance du peuple palestinien va se poursuivre jusqu’à ce que son droit de retourner dans sa patrie et son droit d’être soient garantis. Les plus de 7 millions de réfugiés palestiniens, ne faisant qu’un avec le peuple qui vit sous l’occupation sioniste à l’intérieur et à l’extérieur d’Israël, s’engagent à retourner dans leur pays et à y édifier une nation qui ne connaîtra plus l’humiliation, le racisme, le génocide et les châtiments sans fin qu’elle a dû affronter au cours des 68 ans d’occupation et de terrorisme d’État. Les peuples du monde doivent affirmer avec une vigueur renouvelée que la plus grande injustice qui doit être réparée aujourd’hui est celle de l’occupation sioniste de la Palestine et de tous les crimes atroces qui ont été perpétrés depuis les premiers jours de l’occupation.
Le droit de retour est fondé sur le droit international. Selon la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. » La Convention internationale sur l’élimination de toute forme de discrimination raciale affirme ce droit en insistant sur le fait qu’il ne peut être nié sur la base de « la race, la couleur, ou de l’origine nationale ou ethnique ». La Quatrième Convention de Genève affirme que les personnes évacuées par une puissance occupante au cours d’un conflit armé doivent être retournées à leurs maisons dès la fin des hostilités. Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques affirme : « Nul ne peut être arbitrairement privé du droit d’entrer dans son propre pays. » Dans la résolution 194 de l’Assemblée générale de l’ONU adoptée le 11 décembre 1948, il est déclaré qu’il faut permettre aux réfugiés palestiniens « qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins ». La résolution 194 a été réaffirmée par l’Assemblée générale de l’ONU plus de 110 fois depuis son adoption initiale. La résolution 3236 de l’Assemblée générale de l’ONU adoptée en 1974 affirme pour sa part « le droit inaliénable des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et vers leurs biens d’où ils ont été déplacés et déracinés » et demande leur retour.
Soixante-huit ans plus tard, l’occupation sioniste de la Palestine et l’exil continu de millions de Palestiniens demeurent illégitimes. Dénuées de légitimité, l’oppression et la dépossession du peuple palestinien reposent sur l’impérialisme américain et son diktat de la raison du plus fort et sur d’autres pays, dont le Canada, qui font partie du système impérialiste d’États. À cet égard, le droit de retour du peuple palestinien et son droit de développer son projet d’édification nationale sont frappés d’anathème par les impérialistes américains qui ont besoin que l’État sioniste maintienne son occupation pour mener des activités de subversion contre les peuples de Syrie, du Liban, de l’Irak, de la Jordanie et de toute l’Asie de l’Ouest et de l’Afrique du Nord.
Le peuple palestinien et la jeunesse palestinienne partout dans le monde veulent retourner dans leur patrie. Ils veulent retourner à l’endroit d’où leurs parents et leurs grands-parents ont été brutalement expulsés et se bâtir un avenir radieux. Les Palestiniens brûlent du désir de voir leur pays libéré de l’occupation brutale qui continue de semer la mort dans des conditions d’impunité. Ils luttent à tous les jours pour que cela devienne une réalité. Le peuple palestinien rejette aujourd’hui toutes les vieilles équations qui voudraient qu’ils concilient avec l’occupation et qu’ils renoncent à leur droit d’être. En ce jour de la Nakba 2016, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) salue le peuple palestinien et sa lutte résolue pleine de sacrifices et appelle le peuple canadien à intensifier son travail pour mettre fin au règne d’occupation brutal qui pèse sur le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie et faire en sorte que son droit de retour soit affirmé.
Notes
1. « Al-Nakba » signifie « catastrophe », « désastre » ou « cataclysme ».
(Sources : les archives du PCC(M-L), Al-Awda, la Coalition du droit de retour palestinien – Photos/Graphics: Activestills, C. Latuff, B. Korotzer.)