In Memoriam
Ajit Singh Bains
Campagne internationale pour la libération du juge Bains et de toutes les personnes détenues en vertu des lois répressives
Sous la direction de Hardial Bains, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) a lancé une campagne internationale pour mobiliser l’opinion publique en appui à la libération du juge Ajit Singh Bains et contre l’utilisation des lois répressives et la promotion du terrorisme d’État pour réprimer la lutte du peuple du Pendjab pour la justice et son droit d’être. Dans le cadre de cette campagne, Hardial Bains a rédigé quatre appels sous forme de lettres ouvertes. La quatrième, intitulée Une affaire troublante, portait sur le fait que le gouvernement canadien n’avait pas condamné l’enlèvement et la détention du juge Bains par le gouvernement indien le 3 avril 1992.
Hardial Bains écrit :
« La libération du juge Bains n’est pas ma seule préoccupation, bien que ce soit une affaire importante. Je me soucie également de défendre les principes et les opinions qui peuvent aider tous les autres et renforcer le mouvement à la défense des droits de l’hommes et de la démocratie. C’est pourquoi le 12 avril à Toronto j’ai déclaré que non seulement devons-nous exiger la libération immédiate du juge Bains et de tous ceux détenus en vertu de la TADA (Terrorism and Disruptive Activities (Prevention) Act) et des autres lois illégitimes, mais aussi faut-il défendre les principes concernant les droits de l’homme.
« C’est en effet très troublant que le gouvernement canadien ne défende pas ces principes. J’en appelle à toutes les femmes et à tous les hommes de conscience d’exprimer leur préoccupation au sujet de l’attitude du gouvernement canadien envers le droit de conscience, puisqu’à ce jour, il n’a toujours pas demandé la libération du juge Bains ni défendu son droit de conscience. Il n’a pas non plus exigé l’abolition des lois illégitimes en Inde. S’engager dans la controverse à savoir si le juge Bains a parlé ou non en faveur d’un « État indépendant au Pendjab », cela revient à jouer un rôle négatif et encourager le gouvernement indien à violer les droits de l’homme et à réprimer les forces démocratiques.
« Nous, les trois frères et les deux soeurs du juge Bains qui sommes citoyens canadiens, ainsi que nos enfants et petits-enfants, avons un intérêt direct à défendre la réputation du people canadien en tant que peuple épris de justice et de paix. Nous avons le droit d’élever la voix non seulement contre le traitement qui a été réservé au juge Bains en Inde, mais aussi contre la position du gouvernement canadien. Il semble que le gouvernement suit une politique consistant à absoudre le gouvernement indien de ses politiques et actions répressives.
« Je m’en remets au peuple du Canada, à toutes les femmes et à tous les hommes de conscience, pour qu’ils examinent le comportement des gouvernements de l’Inde et du Canada. Les Canadiens doivent condamner les violations des droits de l’homme par le gouvernement indien et exiger que le juge Bains soit relâché, que la TADA et toutes les lois illégitimes soient abrogées et que les coupables soient traduits en justice. Ils doivent aussi exiger que le gouvernement canadien en fasse de même.
« Connaissant et étant profondément reconnaissant de l’appui que les gens au Canada et ailleurs ont donné à lutte pour défendre le droit de conscience et pour exiger la libération du juge Bains, je sais que l’effort pour amener le gouvernement canadien à traduire ses paroles en actes ne sera pas vain. Toutes les femmes et tous les hommes de conscience ont un devoir à remplir. »
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