La libération d’Auschwitz
27 janvier 1945
La négation de l’Holocauste —
La vérité sur le sujet
– Dougal MacDonald –
L’Holocauste est un programme d’assassinats systématiques commandités par l’État et commis par les nazis hitlériens et leurs alliés, les fascistes italiens et les militaristes japonais.
Le mot « Holocauste » doit être compris dans son sens le plus large comme désignant l’assassinat de masse de tous ceux qui ont été persécutés, emprisonnés, torturés et assassinés par les nazis en Allemagne et dans les pays qu’ils occupaient, en particulier les Juifs et d’autres personnes destinées à l’extermination, notamment les Roms et de nombreux Slaves, ainsi que les opposants politiques, en particulier les communistes et les combattants de la résistance.
De la même manière, les Japonais ont perpétré le massacre de Nankin et bien d’autres en Chine et dans toute l’Asie du Sud-Est, et jusqu’à aujourd’hui, ils doivent des réparations aux Coréens pour les crimes commis contre eux.
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Si, au départ, les puissances occidentales ont collaboré et se sont entendues avec l’Allemagne nazie dans l’espoir qu’elle anéantisse l’Union soviétique, elles voulaient également écraser l’Allemagne, car elle menaçait leurs intérêts économiques et politiques.
Les nazis allemands voulaient écraser tout le monde, en particulier l’Union soviétique et, à mesure que la guerre progressait, ils espéraient l’aide de l’Occident pour y parvenir. Ainsi, le revanchisme, la guerre et l’agression étaient à l’ordre du jour, au lieu que tous les pays règlent les problèmes sur la base d’ouvrir la voie du progrès de la société.
Dans la lutte contre les hitlériens sanguinaires, la résistance antifasciste, en particulier en Union soviétique, et les courageux combattants de tous les mouvements de résistance en Allemagne et dans les pays occupés, ainsi que les armées libératrices de tous les pays qui ont combattu les hitlériens, les fascistes italiens et les militaristes japonais, y compris celles des Britanniques, des Canadiens et des Américains, ont joué un rôle important et héroïque dans la lutte contre les hitlériens meurtriers.
La mémoire vivante de nombreux Juifs d’Europe de l’Est de leur expérience directe avec les Soviétiques en particulier est très positive. Outre la gratitude éternelle des peuples du monde pour les sacrifices faits par l’Union soviétique, comme lors de la bataille de Stalingrad, de nombreux Juifs et d’autres personnes ont obtenu l’asile ou ont été libérés par l’Armée rouge, dont ils se souviennent avec beaucoup d’affection et de gratitude.
En même temps, en raison de l’influence de l’anticommunisme durant la guerre froide et du sionisme, certains ont tendance à débiter l’idéologie anticommuniste de la guerre froide pour s’opposer à l’ancienne Union soviétique, ou à ce que l’on appelle aujourd’hui le stalinisme pour évoquer l’oppression et la dictature. Tout cela se fait d’une manière irrationnelle et en totale contradiction avec leur expérience réelle.
En même temps, les Anglo-Américains, qui ont trahi la cause pour laquelle les peuples de leurs propres pays ont sacrifié leur vie pour libérer l’humanité du fléau du fascisme, ont endossé le manteau des atrocités hitlériennes.
Les Anglo-Américains ont d’abord provoqué une guerre civile en Grèce en massacrant les combattants communistes et en exigeant que tous les résistants renient le communisme et la lutte de résistance, et se rallient au régime de la junte militaire fasciste qui leur était imposée. Ils ont ensuite adopté l’idéologie anticommuniste de la guerre froide pour criminaliser le communisme et désorienter les générations qui ont tant souffert, au point de rendre les atrocités imputables à une nature humaine abstraite, au lieu du système de pouvoir économique et politique concentré dans les quelques mains d’une élite financière qui cherchait à dominer pour résoudre ses problèmes.
Dans la période d’après-guerre, les crimes commis pendant la Deuxième Guerre mondiale ont été systématiquement utilisés par les puissances anglo-américaines pour empêcher les peuples d’aller de l’avant d’une manière qui leur soit favorable et qui garantisse que de telles choses ne se reproduisent jamais. La désinformation a été diffusée à grande échelle afin de justifier la création de l’État d’Israël comme bastion de l’impérialisme anglo-américain au Moyen-Orient.
Cela a été fait de manière à créer un état permanent de ni guerre ni paix afin de priver le peuple palestinien de sa patrie et de son droit à l’autodétermination et de supprimer les efforts des peuples de tout le Moyen-Orient pour s’investir du pouvoir de décider. Cela a conduit à une souffrance prolongée qui représente en soi une tentative de génocide d’un peuple.
Aujourd’hui, les tentatives de criminaliser le soutien à la résistance palestinienne en déclarant qu’il est « antisémite » est une tentative méprisable de manipuler la sympathie exprimée dans le monde entier pour la souffrance des Juifs, entre autres, pendant la guerre.
Israël et l’Holocauste
Entre 1948 et 1957, l’Holocauste ne constitue pas un aspect majeur de la politique israélienne. En 1957, Israël entreprend la construction d’un vaste musée de l’Holocauste à Tel Aviv, appelé Yad Vashem, qui est toujours en cours d’agrandissement. Ce projet a suivi de peu la crise de Suez d’octobre 1956, lorsque le président égyptien Gamel Abdel Nasser a nationalisé le canal de Suez le 29 octobre et a été attaqué un jour plus tard par Israël, en collusion avec la Grande-Bretagne et la France. Après la guerre, Israël a refusé de retirer ses troupes de la bande de Gaza et ne s’est retiré qu’à contrecoeur de la péninsule du Sinaï.
De nombreux peuples se sont opposés à l’attaque non provoquée d’Israël contre l’Égypte (par exemple, le 4 novembre 1956, trente mille personnes manifestent à Trafalgar Square, à Londres). Un incident très médiatisé suscite l’indignation internationale : au début de la guerre, 48 civils arabes sont tués par Israël dans ce qui sera connu sous le nom de « massacre de Kafr Qassem ».
Le premier projet israélien sur l’Holocauste, à Tel Aviv en 1957, a été lancé au moment où les gens du monde entier commençaient à critiquer sérieusement l’agression israélienne. Le projet de Tel Aviv était un geste calculé pour détourner les critiques et gagner la sympathie.
En 1960, l’Holocauste a été largement médiatisé dans le monde entier lorsque des agents israéliens ont enlevé le nazi Adolph Eichmann et l’ont ramené illégalement en Israël pour le juger. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Adolph Eichmann avait dirigé la déportation massive de Juifs vers des ghettos et des camps d’extermination en Europe de l’Est occupée par l’Allemagne.
Adolph Eichmann s’est caché en Allemagne après la Deuxième Guerre mondiale, puis s’est enfui en Argentine en passant par l’Italie en 1950, aidé, comme de nombreux criminels de guerre nazis, par un évèque du Vatican et en utilisant des documents de voyage délivrés par la Croix-Rouge internationale. Le procès d’Eichmann en Israël a duré quatre mois et a été le premier procès jamais télévisé.
Aujourd’hui, l’Holocauste est toujours utilisé politiquement par Israël et par les pro-sionistes pour justifier un soutien inconditionnel à Israël. Cela fait partie intégrante de la bénédiction que les impérialistes américains et leurs alliés, y compris la dictature systémique Harper, ont donné à Israël pour commettre des crimes de guerre contre les Palestiniens et d’autres peuples arabes, les mêmes crimes que les nazis ont commis pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Israël tente de faire diversion en évoquant l’Holocauste lorsqu’il est condamné par les peuples du monde pour ses atrocités, comme son bombardement terroriste de Gaza pendant trois semaines en décembre 2008 et janvier 2009 (opération Plomb durci).
Les États-Unis et l’Holocauste
Les impérialistes américains se sont approprié l’Holocauste à leurs propres fins de propagande, même si les troupes américaines n’ont pas combattu en Europe avant l’invasion de la Sicile le 10 juillet 1943, après que les nazis aient assassiné les peuples d’Europe pendant près de quatre ans.
L’hypocrisie des États-Unis est clairement démontrée par le fait que de nombreux monopoles américains ont collaboré avec les nazis pendant toute la guerre, comme Standard Oil, General Motors, Ford, Dupont, Alcoa et General Electric. Et, après la guerre, les États-Unis ont fait venir aux États-Unis des milliers de nazis connus, par exemple, le SS Sturmbannführer Dr. Wernher von Braun, qui a été mis en charge du programme de missiles américain. Pendant la guerre, von Braun a supervisé l’usine de fusées Mittelwerk, qui utilisait des esclaves du camp de concentration voisin de Dora-Mittelbau et les esclaves de von Braun, choisis personnellement dans le camp de concentration de Buchenwald.
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Le premier musée mémorial de l’Holocauste a été construit à Washington, DC, en avril 1993 et en 1999, on en comptait plus de 100. Dans les années 1950 et 1960, même aux États-Unis, le discours sur l’Holocauste mettait fortement l’accent sur l’héroïsme, la résistance et la rébellion face à la persécution nazie. Aujourd’hui, les cercles dirigeants américains préfèrent que le discours sur l’Holocauste mette l’accent sur la victimisation et l’indifférence du monde. L’histoire qui accompagne les musées américains est celle de victimes/survivants et de libérateurs. Les Juifs sont faussement dépeints non pas comme des combattants mais uniquement comme des victimes et des survivants.
Les troupes américaines, arrivées tardivement, sont censées être les héros. Selon le président des États-Unis et d’autres personnes qui réécrivent l’histoire pour promouvoir la démocratie et l’hégémonisme impérialistes des États-Unis, ce sont les États-Unis qui ont sauvé l’Europe du fléau du fascisme pendant la Deuxième Guerre mondiale, et non la résistance antifasciste héroïque qui était tout sauf passive et dans laquelle les personnes d’origine juive occupaient toujours les lignes de front.
Les musées américains laissent également entendre que le nazisme est terminé, qu’il a disparu pour toujours, et que le simple fait de commémorer l’Holocauste montre que cela ne peut plus jamais se reproduire. Il s’agit en réalité d’anti-musées qui donnent la fausse image qu’il est « anti-américain » d’être comme les nazis. La principale tentative consiste à confirmer la justesse indispensable des soi-disant valeurs américaines en faisant croire que les États-Unis n’ont jamais fait et ne feront jamais une telle chose que le massacre de millions d’innocents.
Les musées américains racontent le gros mensonge selon lequel les États-Unis ne sont pas comme l’Allemagne nazie et ne le seront jamais, même si, immédiatement après la Deuxième Guerre mondiale, les impérialistes américains ont repris le flambeau des nazis, y compris le plan nazi de domination du monde, en mettant perpétrant leurs propres holocaustes en Grèce, en Corée, au Guatemala, en Indonésie, au Vietnam, au Cambodge, au Chili, au Salvador, au Nicaragua, en Argentine, en Irak, en Yougoslavie, en Afghanistan, en Libye et dans tant d’autres pays.
L’histoire de l’Holocauste aux États-Unis comprend également un aveu en forme de larmes de crocodile selon lequel les États-Unis ont laissé les Juifs se faire assassiner dans les années 1930 et 1940, par exemple lors de l’incident du Saint-Louis en 1939[1]. Ayant échoué à l’époque, les Etats-Unis prétendent qu’ils doivent maintenant assumer un rôle auto-proclamé de « libération » du monde et de refuge pour les « survivants ».
La conclusion que les cercles dirigeants américains veulent que les peuples du monde tirent est qu’à notre époque, tout le monde devrait soutenir sans réserve l’intervention militaire impérialiste américaine dans le monde entier sous le couvert de la soi-disant guerre contre le terrorisme, même si son objectif réel est de soumettre les peuples du monde et de créer un Reich impérialiste américain de 1000 ans.
Note
1. Le 15 mai 1939, neuf cent sept Juifs allemands ont quitté Hambourg à bord d’un paquebot de luxe, le Saint-Louis. Les gouvernements leur ont interdit de débarquer, y compris aux États-Unis. Le Saint-Louis a fini par retourner en Europe, où de nombreux passagers ont finalement été acceptés par la France, la Belgique, l’Angleterre et les Pays-Bas. D’autres sont morts dans les camps d’extermination du Troisième Reich.