Soutenons les camionneurs canadiens
Les camionneurs de la Colombie-Britannique réclament des conditions routières sécuritaires
Pour l’itinéraire détaillé de la caravane, cliquer ici.
L’Association des camionneurs de la côte ouest, qui représente de nombreux camionneurs de la Colombie-Britannique, demande au gouvernement de la province de prendre des mesures pour assurer la sécurité des routes. Pour faire entendre leurs revendications, elle organise un rassemblement de camionneurs à Surrey le samedi 22 janvier.
Les camionneurs rapportent que, d’après leur expérience directe, les conditions routières mettent leur vie en danger, surtout la nuit, en raison des plaques de glace noire, de l’accumulation de neige et des nids de poule dangereux. Ces mauvaises conditions ont entraîné des retards inutiles et des accidents graves. Ils signalent constamment les conditions dangereuses sur le site Web DriveBC du gouvernement, mais on leur répond qu’ils doivent communiquer leurs préoccupations par courriel à l’entrepreneur privé chargé de l’entretien de la section de route en question. Cela signifie que lorsque les conducteurs parcourent les milliers de kilomètres de routes, ils doivent savoir lequel des 28 entrepreneurs privés est responsable du tronçon particulier qui nécessite une attention immédiate.
C’est ce qui se produit lorsque l’infrastructure publique est privatisée. Le degré d’irresponsabilité sociale du gouvernement de la Colombie-Britannique dépasse largement les bornes. Récemment, lorsque les gouvernements et les municipalités au sud de la frontière émettaient des alertes rouges et des avis d’évacuation en raison de l’imminence d’inondations et de crues, le gouvernement de la Colombie-Britannique cherchait la chicane en disant que les infrastructures relevaient de la responsabilité des municipalités ou d’un autre niveau de gouvernement et qu’il ne lui incombait pas d’alerter les gens ou d’ordonner et d’organiser les évacuations.
Une réponse gouvernementale aussi désinvolte n’est pas acceptable. Ce manque de préoccupation a déjà conduit à un désastre comme celui de Lac-Mégantic, au Québec, lorsqu’un train a explosé au milieu de la ville et que les gouvernements ont déclaré que le train et les lignes de chemin de fer étaient des propriétés privées et qu’il s’agissait d’une question d’auto-réglementation. Ce n’est pas une façon d’exploiter un système de transport dont les gens dépendent pour leur sécurité ainsi que pour la nourriture et d’autres produits de première nécessité. Les entreprises demandent que leurs commandes soient livrées à temps. Les camionneurs ont besoin d’être en sécurité. Leurs conditions de conduite sont une responsabilité sociale, pas une affaire privée.
Avec le rassemblement du 22 janvier, les chauffeurs déclarent haut et fort que si le gouvernement et son ministère des Transports ne prennent pas immédiatement des mesures concrètes pour changer la situation et résoudre le problème des routes dangereuses, les camionneurs n’auront d’autre choix que de refuser de conduire jusqu’à ce que les routes soient sécurisées.
Publié le 19 janvier 2022