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Ce qui se passe réellement sur les terres des Wet’suwet’en
– Poste de contrôle de Gidimt’en, 14 janvier 2022 –
« Tout ce que l’homme construit, se casse. On ne peut pas garantir un pipeline. C’est pour nos petits-enfants, nos arrière-arrière-petits-enfants et ceux qui ne sont pas encore nés. C’est pour eux que nous faisons ça. » – Dinï ze’ Madeek
Le 14 janvier, le poste de contrôle de Gidimt’en a rapporté que les chefs héréditaires wet’suwet’en ainsi que le Bureau des Wet’suwet’en se sont réunis sur la Yintah pour être les témoins directs de la destruction causée par Coastal GasLink (CGL).
« Ils se demandent pourquoi nous sommes en colère. Regardez les coupes … Regardez le campement de travail, assez pour deux armées… Cela me rappelle quand nous étions enfants et que nous avions des jouets et que les Blancs, ils n’en avaient pas, alors ils cassaient nos jouets. Et maintenant ils ont grandi et ils détruisent nos terres. Juste parce qu’ils ne peuvent pas les avoir. » – Dinï ze’ Gisday’wa
Les chefs héréditaires Madeek, Gisday’wa et Namoks ont visité plusieurs sites, dont le poste de contrôle de Gidimt’en et le site de la plate-forme de forage, pour examiner le projet illégal de CGL et dénoncer le troisième raid militarisé de la Gendarmerie royale du Canada sur le territoire de Gitimidt’en en novembre dernier.
Debout sur le site de l’une des cabanes de Gidimt’en que CGL a rasé au bulldozer, Dinï ze’ Namoks a fait remarquer : « on ne démolit pas les maisons des gens, leurs foyers. C’est pareil pour l’incendie de [la cabane de Skiy ze’] là-bas. J’irais en prison si j’allais dans une ville que je faisais cela. Je ne verrais plus jamais la lumière du jour. Mais ils [CGL] sont autorisés à le faire selon la Colombie-Britannique et le Canada. »
Tout au long de la journée, les Dinï ze ont rencontré de nombreux protecteurs de l’eau et sympathisants. Après avoir constaté la dévastation en cours causée par CGL, les Dinï ze sont encore plus résolus que jamais dans leurs revendications pour exiger l’arrêt immédiat des travaux de CGL et la fin de la violence coloniale continuelle sur le territoire. La lutte n’est pas terminée !
Le 15 janvier, la Coalition pour la conservation du bassin de la rivière Skeena a organisé un événement en personne et en ligne pour exiger l’arrêt immédiat de la violence policière financée par des fonds publics contre les Wet’suwet’en et les autres protecteurs de l’eau. L’enregistrement peut être visionné en cliquant ici.
« Ça ne passera jamais – c’est la fin maintenant ». – Dinï ze’ Madeek