La Colombie-Britannique consacre des ressources au raid de la GRC durant l’urgence climatique provinciale
– Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique –
Défendant sans discernement l’expansion des combustibles fossiles, la GRC a lancé ce matin un raid financé par les fonds publics contre les défenseurs pacifiques de la terre sur le territoire non cédé des Wet’suwet’en, alors que la Colombie-Britannique est en état d’urgence en raison de la crise climatique sur lequel les yeux du monde entier sont rivés. Au moins 15 sympathisants ont déjà été arrêtés ; on rapporte que des dizaines d’agents de la GRC ont envahi le poste de contrôle de Gidimt’en.
Le grand chef Stewart Phillip, président de l’Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique (UCICB), a déclaré : « Nous sommes profondément indignés que la province de la Colombie-Britannique a autorisé un raid de style militaire contre les défenseurs pacifiques de la terre afin de permettre à Coastal GasLink (CGL) de construire leur pipeline de gaz naturel liquéfié (GNL), alors qu’une grande partie de la province est aux prises avec des difficultés liées à des inondations catastrophiques et potentiellement mortelles. La province de la Colombie-Britannique continue de prétendre que le GNL peut être une énergie propre et est un soi-disant ‘carburant de transition’ alors que nous savons que la production du gaz naturel liquéfié comporte de graves dangers pour l’environnement et la santé et est une source non renouvelable d’énergie qui nécessite des quantités extrêmement importantes de notre eau précieuse. Le fait de prioriser l’expansion de combustible fossile alors que les Britanno-Colombiens sont aux prises avec une urgence climatique est une très mauvaise décision, à la fois alarmante et criminelle, du premier ministre Hogan et de Mike Farnworth, ministre de la Sécurité publique et Solliciteur général. Nous demandons à la Colombie-Britannique et au Canada de reconnaître et de respecter les titres et traités autochtones, notamment le droit à l’autodétermination, et de déclarer un moratoire sur l’expansion des combustibles fossiles en raison de la catastrophe climatique claire et actuelle. »
Le 14 novembre, les membres du clan Gidimt’en ont procédé à l’éviction des travailleurs de CGL de leurs terres et leur ont accordé huit heures pour pacifiquement évacuer le territoire avant que la route principale donnant accès au territoire de Lhudis Nin du clan Gidimt’en ne soit fermée. Ces membres des Gidimt’en défendent les anciennes lois wet’suwet’en contre l’intrusion et font respecter un avis d’expulsion signifié par les chefs héréditaires Wet’suwet’en à CGL en 2020.L’UCICB n’appuie ni ne sanctionne la violence sous quelque forme que ce soit et défendra toujours résolument la reconnaissance et la mise en oeuvre des titres et des droits de tous les peuples autochtones du Canada. L’UCICB s’attend à une résolution pacifique du conflit par le dialogue ouvert et le respect de l’autorité et des lois wet’suwet’en. Nous sommes solidaires de toutes les nations qui oeuvrent ensemble pour veiller à ce que le Canada et la Colombie-Britannique respectent la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et cessent toutes pratiques violentes ou discriminatoires contre les défenseurs pacifiques de la terre.
(18 novembre 2021)