Jour J, 6 juin 1944
Le débarquement de Normandie pendant le Deuxième Guerre mondiale
– Hilary LeBlanc –
Le 6 juin 1944, pendant la Deuxième Guerre mondiale, une force d’invasion composée d’Américains, de Britanniques et de Canadiens a débarqué sur la côte de Normandie. Cette date est maintenant connue sous le nom de jour J qui renvoie au débarquement dans le Nord-Ouest de l’Europe pour ouvrir un second front contre les forces nazies d’Adolf Hitler qui occupaient la France et la majeure partie de l’Europe et menaient une guerre barbare contre l’Union soviétique. Jusqu’alors, l’Union soviétique supportait l’essentiel de la lutte contre Hitler. De 1941 à 1945, les peuples soviétiques ont combattu plus de 75 % des forces allemandes et de l’Axe. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, les pertes de l’Union soviétique ont été de plus de 20 millions de personnes.
Le débarquement en Normandie serait la plus grande invasion amphibie de l’histoire. Dans la cadre de l’opération Overlord, les alliés ont réussi à établir une tête de pont. La 1re Division d’infanterie des États-Unis a attaqué les plages portant le nom de code de Utah et Omaha. La 2e Armée britannique a attaqué les plages portant le nom de code de Gold, Juno et Sword ; les Canadiens ont débarqué à Juno au centre du front britannique. L’entreprise était formidable parce que les Allemands avaient transformé le littoral en une forteresse ininterrompue munie de canons, de casemates, de barbelés, de mines et d’obstacles de toutes sortes sur les plages.
Près de 150 000 soldats alliés ont débarqué ou ont été parachutés dans la zone de débarquement le jour J, y compris 14 000 Canadiens à la plage Juno. La Marine royale canadienne a fourni 110 navires et 10 000 marins et l’Aviation royale canadienne a fourni 15 escadrons de chasse et chasseurs-bombardiers. Le jour J, les pertes alliées ont été de plus de 10 000 hommes. Il y a eu 1074 victimes canadiennes, dont 359 morts.
Onze mois de combats allaient suivre le débarquement de Normandie. En mai 1945, l’Armée rouge a marché sur Berlin et les Allemands ont capitulé le 9 mai 1945, qui est célébré comme le Jour de la Victoire en Europe pour honorer tous ceux qui ont donné leur vie pour vaincre le nazisme et le fascisme.
Historica Canada souligne :
« Pendant des années, le dirigeant soviétique Joseph Staline demande aux Britanniques et aux Américains d’ouvrir un nouveau front de guerre en envahissant la France par l’ouest. Ce n’est qu’à l’été 1943 que les Alliés s’accordent enfin et prévoient l’invasion pour l’année suivante. On nomme ainsi le général américain Dwight Eisenhower commandant suprême de l’opération Overlord, nom de code de la plus grande invasion amphibie jamais réalisée.
« Les Alliés ont besoin d’un port de ravitaillement français pour soutenir adéquatement la Force d’invasion. Toutefois, après le raid désastreux du port de Dieppe, en 1942, durant lequel ont été tués, blessés ou capturés plus de 3369 Canadiens, les stratèges militaires savent bien qu’une attaque navale contre ce port bien défendu est de la pure folie. En fait, la majorité de la rive française de La Manche a été transformée en ce qu’on appelle le ‘mur de l’Atlantique’, constitué de kilomètres de fortifications, de nids de mitrailleuses et de bunkers allemands surplombant les estuaires et les plages, eux-mêmes couverts de barbelés, de fossés antichars et d’autres obstacles. […]
« La campagne de Normandie arrive enfin à sa conclusion le 21 août 1944. Au même moment, la fermeture de la Poche de Falaise, en grande partie à cause des Canadiens, permet la capture d’environ 150 000 soldats allemands. La poursuite de l’ennemi en Hollande, en Belgique et en Allemagne peut désormais commencer. »
Aujourd’hui, il est courant d’entendre les impérialistes anglo-américains et européens rabaisser les exploits des peuples soviétiques pour vaincre Hitler en affirmant que c’est le débarquement historique de Normandie du 6 juin 1944 qui a brisé les reins d’Hitler. Cela permet d’affirmer que les États-Unis ont joué un rôle décisif pour sauver le monde de l’hitlérisme et de qualifier les guerres d’agression et d’occupation américaines de guerres de libération. Toutes les interventions militaires américaines depuis le débarquement de Normandie viseraient à contrer des dictatures et des tyrannies semblables à celles d’Hitler, s’inscrivant ainsi fidèlement dans la tradition du débarquement en Normandie.
Ce n’est pas le cas. C’est à Stalingrad que l’Armée rouge a brisé les reins d’Hitler et a ensuite chassé et refoulé ses forces nazies jusqu’à Berlin où elles ont été forcées de capituler. Cela n’enlève rien au fait que le deuxième front a occupé au combat une bonne partie des troupes nazies. Les pertes allemandes (tuées et blessées) dans la campagne de Normandie sont estimées à plus de 200 000, tandis que les Alliés ont subi 209 000 pertes sur les plus de deux millions de soldats débarqués en France depuis le jour J. On compte plus de 18 700 Canadiens parmi les victimes, dont plus de 5 000 soldats tués. Si les puissances anglo-américaines s’étaient jointes au front antifasciste apppelé et créé par l’Union soviétique sous Staline, les pertes causées par l’occupation hitlériennes de l’Europe et l’invasion de l’Union soviétique n’auraient pas été aussi grandes. Mais leur motif principal était de sortir de la guere avec un avantage sur l’Union soviétique.
À l’occasion de cet anniversaire, LML rend hommage à tous les hommes et à toutes les femmes qui ont contribué à la défaite du fascisme, du nazisme et du militarisme japonais lors de la Deuxième Guerre mondiale. Leur cause pour la paix, la démocratie et la liberté n’est pas la même que celle pour laquelle les impérialistes américains et les grandes puissances mènent des guerres aujourd’hui. Aujourd’hui, la lutte pour la paix, la liberté et la justice exige l’établissement de gouvernements antiguerre et la garantie que les pays sont des zones de paix et non de guerre
(Sources : Archives HBRS, Historica Canada)
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