22 avril, Jour de la Terre 2021
Humanisons l’environnement naturel et social !
La Journée de la Terre 2021 met une fois de plus en évidence l’ampleur de la menace qui pèse sur l’environnement naturel. Elle ramène une question fondamentale : lorsque nous parlons de l’environnement naturel, nous devons obligatoirement parler de l’environnement social, puisque le premier dépend du second. Cela concerne la question centrale de savoir qui contrôle l’économie et qui prend les décisions importantes qui causent tant de torts à l’environnement.
Aujourd’hui, en ce qui concerne l’environnement naturel et social, la question la plus urgente à laquelle sont confrontés les peuples du monde n’est pas de mieux décrire les dangers qui pèsent sur l’environnement social et naturel, mais de trouver les moyens d’inverser la tendance en s’investissant du pouvoir de décider par un renouveau démocratique. Cela commence non pas en devenant les porte-parole des revendications que d’autres formulent en notre nom, mais en représentant nous-mêmes ce que nous avons à dire, en parlant tous en notre propre nom et en formulant nos réclamations à la société.
La Journée de la Terre 2021 est encore témoin de la destruction de la nature due à l’offensive néolibérale antisociale, par laquelle les riches et leurs gouvernements font outrage à la terre en pillant ses richesses et se préparent à la guerre. Elle est également témoin de prises de position des peuples du monde qui, en activant le facteur humain/conscience sociale, activent la conscience et la responsabilité sociales. C’est cette tendance qui humanise l’environnement naturel et social.
La grandiloquence des gouvernements des partis cartellisés n’est nulle part plus évidente que sur les questions touchant à l’environnement naturel en rapport avec l’économie. Le gouvernement libéral au pouvoir et les partis cartellisés qui forment l’opposition officielle feignent se soucier de l’environnement pour donner de belles allures à leurs manigances. Ils essaient de nous convaincre qu’ils sont des protecteurs de l’environnement, mais leurs actes sont plus éloquents que leurs paroles. Ils parlent de taxes sur le carbone alors qu’ils donnent le feu vert aux grands projets des minières et des géants du pétrole qui causent des dommages indicibles à l’environnement. Ils ne mettent rien en place pour contrer ces dangers, et encore moins pour compenser la destruction du mode de vie des peuples autochtones qui sont les gardiens de la terre. Ils empoisonnent les lacs, les rivières et les terres où sont installées les bases militaires et où se déroulent les manoeuvres militaires. Ils racontent n’importe quoi sur la recherche d’un juste équilibre entre l’emploi et la responsabilité envers l’environnement afin de dissimuler que leur objectif est de payer les riches quelles que soient les conséquences. Leurs plans « verts » visent cyniquement à justifier l’utilisation de fonds publics pour financer des intérêts privés étroits et font comme s’il y avait une contradiction entre l’emploi et le souci de l’environnement. Ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour diviser le peuple entre « travailleurs et écologistes » afin de semer l’acrimonie. L’objectif est de constamment désorienter les gens pour qu’ils ne puissent plus identifier ce dont ils ont besoin et de les imprégner d’un sentiment de grande impuissance. C’est également d’isoler ceux qui défendent la justice en exigeant la responsabilité sociale et le respect des droits ancestraux des peuples autochtones en les qualifiant de fauteurs de troubles, voire de menaces à la sécurité nationale et à l’intérêt national. De cette façon, ce qui devrait être un sujet de discours politique légitime est criminalisé et il n’y a pas de discours politique officiel sur la façon d’utiliser la science et la technologie modernes pour résoudre les problèmes de l’environnement.
Les Canadiens, en particulier les travailleurs et les jeunes, sont profondément préoccupés par l’environnement social et naturel. Ils doivent créer leurs propres forums politiques où ils peuvent écouter l’opinion des experts et discuter de la manière dont les problèmes se posent et dont ils peuvent intervenir collectivement. En activant leur propre voix, ils peuvent élaborer un objectif pour notre société sur la base duquel elle pourra aborder l’avenir sur une base saine. Les Canadiens ne peuvent pas se permettre d’être privés du pouvoir politique par un système de partis cartellisés qui ont pour mission de payer les riches. La classe dirigeante est centrée sur elle-même, sur payer les riches, et refuse de s’occuper des problèmes auxquels le peuple est confronté et qu’elle ne reconnaît même pas. L’objectif du travail politique doit être de garantir en pratique l’avenir de la planète et de l’humanité.