In MemoriamDorothy-Jean O’Donnell30 janvier 1951 – 10 février 2021 |
C’est avec une grande tristesse que le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) vous informe du décès de notre camarade Dorothy-Jean O’Donnell le 10 février 2021 à l’hôpital de Langley, en Colombie-Britannique, après une lutte courageuse contre le cancer.
Dorothy-Jean a été une militante politique passionnée toute sa vie, dès sa jeunesse étudiante au secondaire. À l’Université de la Colombie-Britannique, elle s’est fait connaître pour ses prises de position résolues dans le mouvement antiguerre et dans la lutte pour les droits des femmes.
À l’Université de la Colombie-Britannique, Dorothy-Jean a également rencontré Les Internationalistes, l’organisation précurseure du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste). Sous la direction du camarade Hardial Bains, elle a fait sienne leur défense d’une atmosphère académique sur le campus. Lorsque la Loi sur les mesures de guerre a été proclamée en 1970 pour réprimer la lutte du peuple québécois et que le procureur général de la Colombie-Britannique a annoncé que personne ne pouvait parler du Québec dans aucune salle de classe de la province, Dorothy-Jean s’est fait un devoir de dénoncer la Loi sur les mesures de guerre dans toutes ses classes. Elle a ensuite quitté l’université et est devenue une organisatrice importante du mouvement des femmes et du mouvement pour mettre fin à la discrimination brutale envers les lesbiennes.
En 1973, Dorothy-Jean s’est jointe au PCC(M-L) et a entrepris le travail de bâtir l’unité des marxistes-léninistes en un seul parti. Elle a été au coeur de la lutte contre les attaques racistes organisées par l’État. En tant que chauffeuse d’autobus dans le nord de la Colombie-Britannique, elle s’est fait de nombreux amis, en particulier parmi les femmes d’origine indienne qu’elle a défendues sans relâche et est devenue membre du Comité de défense indien et membre fondatrice du Front du peuple contre la violence raciste et fasciste.
Elle a ensuite occupé différents emplois industriels à Toronto et est retournée à l’Université de la Colombie-Britannique pour obtenir un diplôme en droit en 1986.
Dorothy-Jean était bien connue dans la communauté comme « l’avocate qui défend les pauvres ». À partir de 1992, elle a consacré sa pratique juridique à la défense des travailleurs marginalisés, des travailleurs ayant des demandes d’indemnisation, des autochtones qui faisaient face au harcèlement et à la violence de la police, et à l’aide aux parents de jeunes ayant des démêlés avec la justice. Elle a aussi été la rédactrice du bulletin Lawyers for Social Responsibility – Avocats en faveur d’une conscience sociale de 1989 à 1998.
Fervente partisane de la réforme électorale et du renouveau démocratique, Dorothy-Jean a été l’avocate du Parti marxiste-léniniste lorsque le Parti est intervenu en tant qu’ami de la cour dans une contestation réussie en vertu de la Charte de la Loi électorale du Canada. Elle a été candidate du PMLC dans chaque élection fédérale et du Front du peuple dans plusieurs élections provinciales en Colombie-Britannique.
Dorothy-Jean a consacré sa vie entière à la justice, à la cause de la paix et à ouvrir l’espace pour le communisme.
Une championne de la nécessité d’instaurer un gouvernement antiguerre, lors d’une entrevue au Lillooet News pendant l’élection fédérale de 2011, elle a dénoncé le vote unanime au parlement qui a appuyé le bombardement de la Libye par l’OTAN. Il est inacceptable de bombarder la Libye, un pays souverain, a-t-elle déclaré et elle a dénoncé en particulier l’utilisation par le Canada des missiles de croisière dont les essais « ont été dénoncés lors de nos manifestations il y a trente ans ». Elle s’est constamment opposée au recours à la force pour résoudre les problèmes entre les nations et a réclamé le retrait du Canada de l’OTAN et le démantèlement de l’OTAN et de NORAD.
Dorothy-Jean a défendu inlassablement la dignité du travail et travaillé à humaniser l’environnement social et naturel, luttant pour mettre fin à l’injustice coloniale contre les peuples autochtones, à la défense des droits de tous au logement, à un abri, à un moyen de subsistance et contre toute forme de discrimination. Sa défense des droits et son dévouement sont bien connus dans la communauté juridique de la Colombie-Britannique et elle sera vivement regrettée.
Nos sincères condoléances et notre plus profonde sympathie à Cardy, la partenaire de Dorothy-Jean, à ses soeurs et à son frère ainsi qu’à ses nombreux camarades et amis.
Nous admirerons toujours son courage, sa persévérance, sa fidélité et son dévouement.
Comité central
Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste)