La victoire de Stalingrad
Le fléau du fascisme défait et l’humanité sauvée grâce à d’incommensurables sacrifices et une détermination inébranlable
— George Allen —
Le kourgane Mamaïev, lieu du complexe commémoratif de Stalingrad à Volgograd
Pour saisir la dimension de la victoire de Stalingrad qui a renversé le cours de la Deuxième Guerre mondiale, il est important de rappeler que quand les nazis ont déclenché l’horreur et la destruction contre les peuples d’Europe et ont envahi l’Union soviétique pour écraser le communisme, ils ont ouvert l’une des périodes les plus sombres de la mémoire vivante de l’humanité. L’opposition féroce du nazisme à la naissance du nouveau qui avait été affirmée par la Grande Révolution socialiste d’Octobre 1917 avait reçu l’appui des vestiges du tsarisme renversé et de ses cousins des capitales de l’Europe qui s’efforçaient par tous les moyens de s’accrocher à leurs richesses et possessions mal acquises et leurs privilèges de classe.
Le 2 février, le monde entier se joint aux peuples de l’ex-Union soviétique et de la Fédération russe d’aujourd’hui pour célébrer l’anniversaire de la victoire de la bataille de Stalingrad. Cette victoire a changé le cours de la Deuxième Guerre mondiale connue comme étant la guerre antifasciste. Elle indique le moment où la lutte antifasciste est passée à l’offensive, portant des coups fatals aux forces hitlériennes jusqu’à leur débâcle finale et leur capitulation le 9 mai 1945. La victoire de Stalingrad, suivie de la bataille de Koursk, a imprégné les peuples de l’Union soviétique et du monde d’optimisme et de la certitude que, grâce aux sacrifices des peuples de l’Union soviétique, les forces antifascistes du monde seraient victorieuses.
La ténacité, le courage et l’audace des défenseurs de la ville et leur sacrifice à mettre en oeuvre l’appel de Staline, « Pas un pas en arrière ! », ont été sans précédent. Les peuples du monde entier ont vu la trempe des peuples soviétiques sous la direction de Staline, des commandants des opérations sur le terrain et du Parti bolchévik. Dans la bataille contre les nazis, les peuples soviétiques se sont unis, ils se sont tenus aux côtés des citoyens de Stalingrad et de leur Armée rouge, de l’armée de l’air et des brigades spéciales. Le rôle de la milice populaire, formée par les ouvriers des usines pour défendre leur ville rue par rue, maison par maison, pièce par pièce, usine par usine, a inspiré des centaines de millions de personnes dans le monde entier qui, retenant leur souffle, les ont accompagnés avec admiration.
Les femmes soviétiques ont formé des brigades de tireuses d’élite avancées, elles sont devenues des pilotes et ont infligé des dommages importants aux forces aériennes d’Hitler. Elles ont contribué à leur faire perdre le moral. Les femmes et les filles étaient également sans égal dans les unités de partisans derrière les lignes ennemies. Les femmes ont également repris les chaînes de montage dans les usines et ont travaillé sur les fermes qui approvisionnaient les forces combattantes et l’ensemble de l’Union soviétique dans les conditions de guerre. Les positions sans précédent que les femmes soviétiques ont assumées dans les tranchées et sur les lignes de front ont inspiré les femmes qui travaillaient dans les usines et les champs des pays qui formaient le front antifasciste et dans les organisations de résistance, et elles ont fait la fierté du monde entier.
À gauche : Des tireuses d’élite de l’Armée rouge se préparent à aller au front. À droite : Au travail à l’usine de tracteurs de Stalingrad
Ce sacrifice et cette détermination à vaincre le fléau du fascisme et à sauver l’humanité ont fait de l’Union soviétique l’avant-garde du front antifasciste mondial. Le courage, le sang-froid et le leadership audacieux du grand commandant Joseph Staline et du Parti bolchévik qu’il dirigea firent d’eux les artisans de la victoire antifasciste en Europe.
![]() « Sous la bannière de Lénine — |
C’est à cause de ces activités qui ciblent la Russie parce qu’elle serait l’ennemie des peuples du monde que le gouvernement russe utilise les célébrations de la victoire de la bataille de Stalingrad pour unir le peuple afin de défendre une fois de plus sa patrie contre l’invasion. Le thème « Nous sommes fiers, nous nous souvenons » vise à attiser le sentiment nationaliste en préparation aux dangers qui menacent la paix à cause de la quête de domination mondiale de l’impérialisme américain et de la façon dont les grandes puissances sont dressées les unes contre les autres.
Les peuples doivent en effet se souvenir, mais pas pour servir de chair à canon dans les guerres interimpérialistes des grandes puissances et des coalitions et cartels impérialistes. Ils ne peuvent plus jamais souffrir ce qu’ils ont souffert pendant l’invasion hitlérienne de 1941-1945 et suite à la guerre quand ils ont dû enterrer leurs morts, soigner les blessés et reconstruire leurs villes, usines, écoles et infrastructures vitales. À ce jour, les dépouilles des disparus n’ont pas toutes été récupérées ou identifiées. Les peuples se rappellent donc que leur combat aujourd’hui, pour être victorieux et les favoriser, doit être imprégné une fois de plus de l’esprit de Lénine et de Staline qui a conduit le peuple à établir et à défendre le pouvoir soviétique comme condition de leur victoire. C’est le contrôle de ce pouvoir qui a permis aux peuples de gagner la victoire et de se bâtir une vie qui les rendait fiers.
Cette fierté ne peut pas être créée en reprenant le slogan chauvin des tsars « pour la gloire de la Russie ». Ce n’est qu’en se fondant sur l’internationalisme prolétarien, comme ils l’ont fait pendant la guerre, que la classe ouvrière et les peuples de la Fédération de Russie constituent une force puissante à laquelle les impérialistes doivent faire face – les meilleurs alliés des peuples d’Asie, d’Afrique et d’Europe, d’Amérique du Nord, centrale et du Sud, des Caraïbes et d’Océanie.
C’est ce dont les peuples du monde se souviennent de la bataille de Stalingrad, c’est ce qui les rend fiers. Ne laissons personne briser les liens forgés entre les peuples de tous les pays pendant la guerre antifasciste. Unissons-nous aujourd’hui pour défendre la cause de la paix en formant des gouvernements antiguerre et en veillant à ce que chacun de nos pays soit une zone pour la paix.
(Archives du LML)