Déclaration de l’Union des chefs indiens
de la Colombie Britannique
L’Union des chefs indiens de la Colombie Britannique (UBCIC) est très inquiète pour la sécurité et le bien-être des défenseurs du territoire Wet’suwet’en alors que la GRC s’est installée à proximité du campement Gidimt’en pour appliquer l’injonction provisoire émise par la Cour suprême de Colombie-Britannique, en décembre 2018, qui autorise Coastal Gaslink à entreprendre la construction d’un gazoduc de 700 km et d’une usine de transformation.
Les Gidimt’en sont l’un des cinq clans Wet’suwet’en qui s’opposent tous à la construction des oléoducs et des gazoducs en territoire Wet’suwet’en. En décembre, les Gidimt’en ont érigé une barrière pour appuyer fermement une résolution pacifique au campement Unist’ot’en situé à 20 kilomètres de là, où Coastal Gaslink veut installer le gazoduc.
Le président de l’UBCIC, le grand chef Stewart Phillip a dit :
« Nous condamnons fermement le recours de la GRC à l’intimidation, au harcèlement et aux menaces constantes d’intervenir et de déplacer par la force les défenseurs de la terre Wet’suwet’en du territoire non cédé Wet’suwet’en. En continuant de menacer agressivement les Wet’suwet’en de les expulser de leurs propres terres visées par un titre, les gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique ignorent de manière flagrante le caractère de précédent du jugement de la Cour suprême du Canada dans l’affaire Delgamuukw qui a confirmé que le titre et les droits des Wet’suwet’en n’ont jamais été éteints. Les actions de la GRC vont à l’encontre des engagements pris par les deux gouvernements en faveur d’une réconciliation véritable et de la mise en oeuvre intégrale de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones qui est une norme mondiale en matière de droits humains. Nous demandons au Canada et à la Colombie-Britannique d’exiger de la GRC et de Coastal GasLink de respecter la Maison Unist’ot’en/Giltseyu-Dark sur les terres non cédées. Les gouvernements provincial et fédéral doivent révoquer les permis de ce projet jusqu’à ce que les normes de consentement libre, préalable et éclairé soient respectées. »